Chapitre 15 - Woodbury

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♪ The End Has No End - The Strokes ♪

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Aux premières lueurs du jour, avec Daryl, on se rend sur les tombes de Lori, Carol et T-Dog que Glenn a creusé hier. Sur la croix de Carol, j'enroule son foulard tandis que Daryl y dépose une rose cherokee. On reste quelques minutes debout devant les tombes, silencieux avant de finalement revenir au bloc pour commencer la journée.

On prend un petit déjeuner, bien copieux. Ça fait du bien de pouvoir remanger correctement. Tout le monde est calme, personne ne parle. La porte menant au couloir intérieur du bloc s'ouvre. Je relève la tête et souris légèrement.

- Tout le monde va bien ?

C'est Rick. On dirait qu'il va un peu mieux. Du moins, il n'est pas dans un état de folie, comme hier.

- Oui, ça va, lui répond Maggie.

L'homme s'avance lentement près de la table où les autres mangent. Je suis assise plus loin sur l'escalier, avec Daryl et Oscar.

- Et toi ? demande Hershel.

- J'ai fait le ménage dans la chaufferie.

- Y'en avait combien ?

- J'en sais rien, répond Rick à Daryl, dix, vingt peut-être. J'y retourne. Je voulais juste voir comment allait Carl.

- Rick, dit Glenn en se levant, laisse-nous nous occuper des corps, t'es pas obligé...

- Non, je vais le faire.

Rick vient vers nous. En fait, il n'a peut-être pas quitté complètement son état second.

- Est-ce que vous avez tous un flingue et un couteau ?

- Ouais, lui répond Daryl, mais on sera bientôt à court de munition.

- Maggie et moi, on a prévu d'aller faire un tour en ville cette après-midi, dit Glenn. On a trouvé un annuaire, on sait où aller pour les balles et du lait pour le bébé.

- On a nettoyé la salle du générateur, j'ajoute. Axel essaye de le réparer. Ça peut servir en cas d'urgence. On va aussi faire le ménage dans les niveaux inférieurs.

- Bien, bien.

Et Rick repart aussitôt, la hache à la main. Un peu plus tard dans la matinée, on part tuer les rôdeurs restants en bas de la prison avec Daryl, Oscar et Carl. J'ai demandé au petit garçon de nous accompagner. Le pauvre vient de perdre sa mère et son père n'est pas là pour lui. On se sépare en deux groupes, je laisse Daryl s'occuper du petit pendant que je pars avec Oscar.

- Désolée de vous avoir mis à la porte, mais au moins, les autres vont font confiance maintenant et vous nous avez beaucoup aidés, vous êtes des nôtres.

Oscar me sourit gentiment.

- Merci.

On poursuit tranquillement en restant sur nos gardes.

- Tu t'es retrouvé enfermé ici à cause d'un cambriolage, c'est ça ?

L'homme soupire.

- Ouais. J'étais en galère de thunes. J'avais ma mère à nourrir, elle était malade. Et j'ai fait le con. Je suis allé voler la maison de mon patron, ce fils de pute qui prenait toute la thune pour lui et nous payait la misère. J'ai fais ça sur un coup de tête, avec un peu d'alcool. Mais j'avais un pied-de-biche et je suis noir, alors j'ai pris tarif.

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