Wicked Game (FR)

Chapitre 17 - Entre deux feus

♪ The Man Who Sold The World - David Bowie ♪

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- On ne va nul part, dit Rick sèchement.

- On ne peut pas rester, lui répond Hershel.

Appuyée contre le mur, les bras croisés, je regarde les autres, inquiète. Le sujet revient à nouveau sur le tapis et maintenant que le Gouverneur a mené sa première attaque, ça a changé la donne.

- Et si y'a un autre sniper ? Une palette en bois va pas l'arrêter, dit Maggie.

- Ouais, j'suis d'accord, dis-je à mon tour. J'ai eu du cul qu'il m'ait pas vu tout de suite, si non j'y serai passé.

- On peut même plus sortir, remarque Beth.

- Pas de jour en tout cas, ajoute Carol.

- Si Rick veut pas qu'on s'enfuit, on s'enfuira pas, dit sèchement Glenn.

Il était un des premiers d'accord pour rester et se battre. Je sais qu'il est en rogne contre le Gouverneur après ce qu'il a fait à Maggie. Et il a raison concernant le fait qu'on ne puisse plus vivre en forêt comme on le faisait avant, maintenant qu'on a un bébé sur les bras et un unijambiste. Mais la prison n'en reste pas plus sûre.

- C'est ça, tirez-vous comme des rats !

Je me tourne vers Merle, de l'autre côté de la porte de notre bloc, appuyé sur les barreaux.

- T'as une meilleure idée ? lui demande Rick.

- Ouais, on aurait dû filer en douce hier soir pour l'attaquer. Mais on a laissé filer notre chance... Combien vous pensez qu'il a posté de sentinelles partout maintenant ?

- On a pas peur de cet enflure, lui lance Daryl depuis le haut du bloc.

- Bah vous devriez. Le coup du camion-bélier contre la grille, c'est juste sa façon à lui de sonner à la porte. On aura beau se planquer derrière nos gros murs, il a plus d'armes que nous et plus d'hommes. Et s'il décide d'assiéger la prison, on l'aura dans le cul. Il aura juste à nous laisser crever de faim pour qu'on sorte.

Je soupire. Ça m'énerve de l'avouer, mais il n'a pas tort. Et je sais que Daryl est du même avis.

- C'est de ta faute si on en est là ! lui crie Maggie.

- Ça change rien, qu'est-ce qu'on va faire ? demande Beth, inquiète.

Je regarde Rick, je sais qu'il est en train de réfléchir à une solution. Mais le problème, c'est qu'il n'y en a pas vraiment de bonnes ou de mauvaises.

- Il faut partir, répète Hershel, on a déjà perdu Axel et Oscar, on ne peut pas rester là à attendre.

Rick commence à s'éloigner. Le médecin se lève d'un bond et lui intime de rester là.

- T'es en train de perdre pieds Rick, on s'en est tous rendu compte et on comprend pourquoi, mais ce n'est pas le moment ! Tu nous as dit qu'on était plus en démocratie, maintenant, tu dois l'assumer. J'ai mis la vie de ma famille entre tes mains. Alors, ressaisis-toi et fais ce que tu as à faire.

J'hoche lentement la tête, Hershel sait toujours trouvé les mots justes. On s'accorde à pour l'instant faire des patrouilles dans la cour intérieure de la prison, pour voir ce qu'il se passe, le temps de nous laisser réfléchir – enfin laisser réfléchir Rick – pour pouvoir trouver une solution. Et il faut surtout dans un premier temps réparer la grille.