𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷, 𝙰𝚍𝚛𝚒𝚊𝚗 | 𝟸

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Note d'autrice.

J'avais hâte de vous poster, enfin, la première rencontre entre Kieren et Adrian ❤️

Merci beaucoup aux personnes qui ont voté pour le premier chapitre et qui ont commenté pour me donner leurs avis, ça me ravie et sachez que je me jette dessus comme une assoiffée aha

J'espère vraiment que celui-ci vous plaira, je vous dis à dimanche !


Quelques heures plus tard, Adrian se gare devant les bureaux du Quartier Général de l'Agence.

Claquant la portière de son imposant pick-up, il se dirige vers la porte de service, à l'autre bout du parking souterrain dans lequel il se gare toujours. Son pas est rapide, nerveux, et il sait que n'importe quel loup baisserait les yeux sur son passage : sa colère s'échappe de son corps par vagues incontrôlables et il n'a à présent plus qu'une envie, rentrer à la réserve et se défouler dans la forêt.

Il a dû passer des heures à gérer l'évacuation du corps, avec Lace. Lorsque cela concerne un vampire, tout est toujours plus long et les gars sont arrivés presque trente minutes après l'appel. En voyant l'expression d'Adrian, ils se sont rapidement excusés mais ça n'a aucune valeur : la présence même d'Adrian, qu'il soit énervé ou non, leur vaut en général un respect immédiat. Pas une seule personne de l'Atrium n'ignore sûrement son identité, et Lace lui a envoyé des coups d'œil gênés pendant toute la durée de l'extraction.

Quand cela a enfin été fini, Adrian a permis à Lace de rentrer chez lui, et s'est rendu au chevet de l'humaine qu'elle avait mordue pour la prévenir. Résultat : elle s'est mise à pleurer en murmurant qu'elle n'aurait jamais rien dû leur dire.

Adrian arrive au bout du parking et monte dans l'ascenseur. Il lui faut sortir sa carte d'accès de sa poche pour pouvoir appuyer sur son étage, et un petit "ding" résonne immédiatement dans l'habitacle. La machine se met en route.

En arrivant dans le couloir de son étage, il essaye de se calmer en constatant que seuls ses pas résonnent entre les bureaux vides. Sa sœur, qui reste la plupart du temps dans la pièce remplie d'ordinateurs qu'elle a elle-même aménagée à côté de leur open space, est rentrée à la réserve depuis longtemps déjà. Elle lui a même envoyé plusieurs messages, auxquels Adrian  n'a répondu qu'une fois pour lui dire qu'il rentrait bientôt.

Mais soudain, en arrivant enfin au dernier virage, Adrian se rend compte de deux choses. Quelqu'un arrive vers lui, et l'odeur qu'il renifle lui indique clairement que ce n'est personne qu'il connaît.

Dans sa poitrine quelque chose se serre, et l'étrange sensation ajoute du charbon sur son irritation précairement sous contrôle. Il a envie d'être seul, il a envie d'écrire rapidement les quelques détails de l'affaire d'aujourd'hui pour son rapport, il a envie de se changer, de récupérer ses affaires, il a envie de rentrer chez lui, auprès de sa petite soeur, de son frère, de ses neveux et nièces, il a envie d'enfin se transformer complètement et d'aller courir dans les bois frais et la terre humide.

Alors, brusquement, il tourne à l'angle du couloir et attrape l'ombre qui arrive au même moment. Il plaque le corps de l'inconnu contre le mur, pose sa main aux griffes acérées sur sa gorge, et rapproche son visage du sien pour grogner :

—  Qui es-tu ?

Ce n'est pas dans ses habitudes d'agir ainsi. S'il y réfléchit un peu plus, ça pourrait être n'importe qui : un employé de nettoyage, nouvellement arrivé, qui termine un peu tard ce qu'il avait commencé. Ou encore quelqu'un venu déposer un dossier sur le bureau de Ruby Zayne, au fond. Mais sa fatigue prend le dessus, en même temps qu'une sensation curieuse qu'il ne prend même pas la peine d'analyser.

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