𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟷, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗

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Note d'autrice. 

Pardon pour le retard ! Je dois dire que j'ai complètement oublié de poster hier en rentrant, alors le chapitre 21 arrive avec un peu de retard 🥺

J'espère que ce chapitre vous plaira, je vous souhaite une bonne lecture ❤️


Il a fini par suivre l'étrange l'odeur qui l'a immédiatement saisi en descendant de la voiture.

Quelque chose de curieux, de connu, qui l'a fait se rembrunir légèrement, le forçant à renifler l'air discrètement à plusieurs reprises. Malgré les quelques regards haineux posés sur lui, le rappelant à l'ordre sur le fait que les vampires ne sont pas encore facilement acceptés partout, personne ne l'a vraiment entendu partir. Comme une ombre, il s'est échappé sous la pluie, reniflant l'air encore et encore en marchant silencieusement sur les graviers.

A présent, à moitié immergé dans les petits bois qui entourent la maison, à quelques mètres de deux humains et une sorcière qui gardent la porte ouest de la demeure, Kieren ne peut détourner les yeux du parterre de roses écrasées devant lequel il se tient. La pourriture des fleurs est avancée, et c'est cette odeur qui parfume presque toute la zone : elle est bien plus faible, presque discrète, mais c'est la même que celle qu'il a humé près des usines désaffectées.

Il essaye de ne pas trop penser à cette nuit-là, quand il est allé chercher Ari de l'autre côté de la forêt, mais étrangement certains de ses sens ont une bien meilleure mémoire que d'autres. Tout comme les souvenirs de cette nuit, deux ans plus tôt, ont bien fini par se connecter au visage de son capitaine, cette fois c'est cette odeur de roses qui lui fait comprendre que ce n'étaient que des fleurs.

Il ne se souvient pas avoir vu de roses dans la forêt ou dans l'usine où il a trouvé ces loups, mais peut-être qu'il se trompe.

Un soupir passe ses lèvres, et il se redresse. Il devrait retourner sous les tentes, auprès du reste de l'équipe, mais cet endroit le perturbe et le met mal à l'aise. À présent qu'il reconnaît les effluves désagréables qui lui donnent envie de se gratter le nez, il pensait retrouver un peu de paix, mais la présence d'un Type 2 dans les parages lui donne des fourmis dans les jambes.

Son regard se relève, et il observe cette magnifique maison qui se dresse à quelques mètres de là. Trois étages, de belles vignes qui descendent le long des murs, des fleurs en bacs aux fenêtres, un toit neuf en tuiles rouges. C'est une maison aimée, qui pourrait contenir une quinzaine de personnes en permanence, certainement.

La fenêtre, devant lui, est entrouverte. Il croit deviner un évier juste derrière, ainsi qu'une table en bois entourée de plusieurs chaises.

Le groupe de policiers un peu plus loin ne l'a toujours pas repéré, alors doucement il se rapproche de la fenêtre, pousse le battant avec la paume de sa main, et se glisse à l'intérieur. Agilement, il se porte sur ses bras afin d'éviter de mettre de la boue sur les meubles, puis se laisse tomber au sol dans un petit son humide.

Au troisième étage, il entend des pas et une petite musique de quelques notes qui se répètent encore et encore.

La pièce est bien rangée. Aucune lumière n'est allumée nulle part dans la maison et même si on est au milieu de la journée, le ciel est couvert et la luminosité presque nulle. Kieren se repère sans problème, posant ses yeux sur chaque détail indiquant que la maison est habitée. Une assiette rose pour enfant trempe dans l'évier. Du pain est sur la table, à côté d'un verre en plastique qui possède des petites oreilles de lapin. Les chaises sont usées. Il y a des rayures sur la porte du four. Des dessins sont accrochés sur le frigo, à côté des magnets.

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