Chapitre 17 : Tate, le joyeux

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April s'est endormie dans mes bras, je fais tournoyer des mèches de ses cheveux entre mes doigts. Elle a passé une longue soirée à démolir la salle de bain de Nate, elle s'est effondrée comme un bébé. J'éteins la télévision et la protège du froid avec un des plaids de la couverture. Son visage rose et relativement gonflé exprime la violence de sa baise avec Kane. Je finis mon verre de vin quand Vale s'écrase dans le canapé.
— Elle dort depuis longtemps?
— Une vingtaine de minutes, as-tu vu l'état de la salle de bain?
Je n'y ai pas mis les pieds, je gardais un œil sur la princesse et sur la volumineuse poitrine de Sófia Vergara dans Modern Family.
— Je ne m'approche pas des terrains de jeu de Kane et de Nate. Ça doit être un bordel sans nom, les murs ont tremblés et ça a fait un vacarme pas possible.
Elle a aussi crié très fort, j'ai failli bander mais non. Notre amitié commence à être perçue par mon corps, ça me dégoûte presque de l'imaginer à sans vêtement. Je vais devoir sauver ma sœur par un autre moyen, je ne pourrais pas toucher April. Calliopé est adulte maintenant, du moment qu'elle ne couche pas avec mon frère, je pourrais ne pas y prêter attention. Elle n'avait pas l'air malheureuse, elle fait juste un métier déplorable.
— Tu ne coucheras pas avec elle, n'est-ce pas?
— Non. Je ne coucherai jamais avec elle, mais toi, tu l'as fait et Kane aussi.
— Ne parlons pas de ça alors qu'elle dort sur tes jambes. Commente le blond en se posant à côté de Vale. Ça vous dit de partir à la chasse?
— La chasse chasse ou la chasse rouge ?
Il nous file un dossier chacun, à l'intérieur la fiche d'identité d'une certaine Freddie Fa..., la sœur de Vale. Chasse rouge,donc.  Elle est recherchée pour trafic d'êtres humains, utilisation de la magie à des fins malveillantes, meurtres et polygamie. La sorcière va vendre des jeunes femmes dans un entrepôt au bord de la falaise dans deux heures.
— Kane, c'est Freddie.
— On est payé quinze millions par fille sauvée. La plus jeune a seize ans et elle a disparu de notre ancien orphelinat il y a deux ans.
— On ne va pas tuer sa sœur pour sauver une orpheline
.
— C'est le principe de cette maison, sortie les orphelins de la merde dans lesquels ils se sont fourrées. Allons sauver des gens et tuer ma connasse de soeur.
Aucun de nous n'a de métier officiel, la chasse rouge nous fait gagner assez d'argent pour plusieurs mois. On ne se comporte pas en gentil ou en méchant, la plupart du temps, Black nous envoie les fichiers qu'il ne peut pas prendre en charge et on tue pour lui. On ne regarde pas dans les détails, on a une analyse des lieux grâce à Kane, une photo pour reconnaître la cible et son nom. Je pense que ce sera la première fois qu'on le fait pour la bonne cause, sauver des gens et en tuer. Une chasse aussi grande est une surprise, on n'a pas ce genre de dossier en temps normal. Même April vaut moins cher pour vivre chez nous.
— Freine, on a un problème.
— Quoi ?
— C'est sous invitation et j'en ai trois.
Je fronce les sourcils dans l'incompréhension.
— Ils sont nominatifs et sauf si Vale devient Fiona Graham, c'est elle qui doit venir avec nous.
— Hors de question. Dit Nate depuis la cuisine. Elle reste ici avec moi, prenez Harper, si elle meurt on n'aura pas perdu grand chose. Les majeures vont au royaume du milieu et les mineures peuvent venir ici.
— Tu veux rester seul avec April ? Toi ? Nate ? Tu veux rester seul avec April ? Je répète sous le choc, il est incapable de rester avec elle sans essayer de la tuer. Tu es sûr de toi ?
April se tourne.
— Continue de rire, j'ai envie d'entendre Calli hurler mon nom pendant que je lui détruis l'intérieur.
— Tu préfères April. Chuchote Kane en pinçant l'arête de son nez. Calliopé n'est pas au couvent ? Vous savez quoi ? Je m'en fou, Tate va chercher les armes, on va chercher ton ex. Vale, surveille Nate. April, va dans ton lit.
Elle lève le pouce puis déambule jusqu'à sa chambre, elle n'est pas réveillée, elle se cogne dans le chambranle de la porte et sa respiration se régule.
Je vais dans la cave, sélectionne deux ou trois armes que je charge, Kane fait la même chose pendant que Vale sort du garage le 4x4 noir avec une plaque d'immatriculation cachée. On se change pour mettre des costumes, on se fait beau et Vale, qui ne veut pas nous laisser partir sans lui, joue le rôle de chauffeur. On oublie d'aller chercher Harper puisqu'elle poserait problème. Vale se gare sur le parking, on reste dans la voiture en attendant que l'on vienne nous chercher. Kane quand à lui noue un bandeau rose autour de mon poignet et un noir autour du mien.
— Ça veut dire quoi ? Je questionne.
— On doit se faire passer pour des clients potentiels. C'est pour marquer nos préférences.
Il nous explique le code couleur et tout ce que j'entends me file la nausée.
Le blanc, c'est juste pour regarder sans plus.
Le jaune, c'est pour trouver une fille soumisse.
Le rose, c'est pour acheter une vierge.
Le bleu,  c'est pour trouver une fille dominante.
Le vert, c'est pour un cobaye pour faire des tests, comme tester des drogues ou des médecins pour s'entraîner.
— Ça me répugne mais malheureusement ça existe. Affirme Kane avant de poursuivre. Le rouge, c'est pour les esclaves sexuels. Le mauve, c'est pour les créatures, pour leur pouvoir.
— Et le noir ?
— Une victime a tuer , ce sont régulièrement les filles qui partent pour les plus grosses sommes avec les vierges.
— Tu n'en as pas un blanc pour moi ?
— Désolé, j'ai que du rose, du rouge ou du noir ?
— Comment les as-tu eu d'ailleurs ?
Il frotte son poignet et Vale nous informe qu'un type approche. Je suis habitué à ce genre de situation, respiration régulière, ne pas arrêter de discuter en le voyant pour ne pas paraître suspect. On baisse la fenêtre et présente nos badges alors que Kane explique qu'il est déjà venu avec Black et Nate. On nous escorte jusqu'à l'entrée en nous indiquant le numéro du conteneur qui nous intéresse.
On erre dans les couloirs étroits, Kane a les épaules presque aussi large que l'espace pour passer. Il ne semble pas perdu contrairement à moi, ça ne m'étonne pas, je ne sais pas tout de lui et il a ramené des filles pas très nettes à la maison. Il pivote dans un couloir, présente son badge à un vigile tout de noir vêtu. Á sa carrure, je me permet d'affirmer que c'est un métamorphe ou une fae. Je lui présente mon badge mais il ne m'autorise pas à entrer.
Kane montre son poignet à un homme quand Freddie,  vêtue d'une robe en soie verte échancrée à la cuisse, vient tourner autour comme un serpent. Elle est reconnaissable de loin, sa peau ambrée, la cicatrice qui surplombe sa joue gauche, ses yeux sombres et ses cheveux tressés et ses longs ongles plus fournis en couleur que l'arc-en-ciel. Elle passe ses mains sur son torse, elle le renifle et tire sur le bandeau à son poignet .
— Tu viens d'acheter un jouet, mon mignon? Tu ne reviens pas pour moi. Tu sens le sexe, comment s'appelle a chanceuse ?
— Tu joues les jalouses, je pensais que c'était occasionnel nous deux. Mon ami là-bas, je voudrais qu'il se trouve une innocente jeune femme. L'école militaire lui a donné la volonté d'une partenaire pure qui lui restera fidèle quand il sera sur le terrain. Tu crois que tu as ça dans ta collection ?
— Jax, laisse-le passer. Je m'en porte garante.
La jeune femme replace mon noeud papillon et m'examine de la tête aux pieds avant de me declarer qu'elle a une femme parfaite pour moi. J'hoche la tête, elle se fond dans la foule alors que je frappe du revers de la main le ventre du blond.
— Tu aurais pu mentionner le fait que tu couches avec la cible .
— J'ai couché avec la sœur de Vale, avec ta meilleure amie, ta soeur aussi et la cousine de Dave. Ça te va comme réponse ?
— Tu as couché avec Calli?
Le fils de pute, il mérite de se prendre une balle. On avance dans un conteneur où une espèce de gala a lieu. Les femmes toutes alignées le long des mur dans des robes transparentes transpirent elles regardent le vide, leurs pupilles sont dilatées et leurs bras sont écarlates.
— Sont-elles droguées ?
— Battues et étrangères aussi. Les hommes se sont rués par là, les plus jeunes doivent s'y trouver. Allons voir.
Je ne veux pas voir, mon ventre se tord, le nœud dans ma gorge fait grimper en flèche mon envie de feur, Je ne pensais jamais mettre les pieds dans une vente aux enchères d'être humains. Plus je m'approche des gens, plus les larmes me montent aux yeux.
Mon cœur s'emballe quand l'adolescente se tord la cheville avec des escarpins bien trop grands pour elle. Elle est attachée comme un animal par le cou et les chevilles. Je ne peux pas la regarder. Des hommes tentent de la toucher mais elle recule pour les en empêcher. Tous ses hommes sont des monstres.
Je tourne la tête pour découvrir bien pire. Un bébé, un bébé marqué par un autre monde mais un bébé en couche. Sa peau pelle et ses mains sont à peine plus grandes qu'une noisette, il n'a que quelques semaines.
— On ne peut pas les laisser là, dis-je à Kane qui me tire vers une table. C'est un bébé.
— Du pays imaginaire, j'ai vu. On n'a pas ce qu'il faut pour élever un bébé.
— Elle a ce qu'il faut.
— Non, on récupère des femmes et on accomplit notre mission. Gronde-t-il attrapant un verre de champagne avec un œil qui flotte à l'intérieur. Tu n'auras pas à t'habituer à la cruauté de cet événement si on gagne suffisamment d'argent. Freddie sera morte et on aura assez d'argent pour que notre coloc reste avec nous sans que l'argent nous pose problème.
Il faut ça pour qu'elle reste, il l'aime. Je le zieute et mes jambes deviennent du coton. Il est sentimental, j'espère que ses émotions ne vont pas subsumer sa raison.
— Tu l'aimes.
— Ne dis pas de bêtise.
— Tu es amoureux d'elle. l'accusai-je, croquant dans un mini-hamburgers, ce n'est pas mal d'être amoureux.
— Ferme-la, je ne suis pas amoureux de la cousine de mon ex. On ne peut pas tomber sous le charme d'une femme comme elle.
— C'est-à-dire ?
— Elle ne cherche rien de sérieux, c'est être au cœur d'un harem qu'elle aime. Vale, moi, elle couchera avec un autre bientôt. Je paris vingt dollars que Nate est son prochain jouet.
Comme si être le jouet sexuel d'une princesse était un problème , certains tueraient pour être à sa place.
— Elle n'est pas conne, elle ne mettra jamais Nate dans sa liste d'objectifs.Je tiens le pari.
— Un jeu d'argent, on parle de quoi ? demande Vale du sang sur les doigts et un verre à la main. Ne me regarde pas comme ça, c'est ma sœur notre cible.
— Tu vas tout gâcher, grogne Kane. J'ai parié que Nate serait le prochain à baiser Ap.
— Non, Pade sera le prochain.
— Pade ? Trop endormi, Dave parle à Kayley, il sera le prochain. Je m'offusque, me goinfrant de bretzel salé. Pade et Lane, tu devrais les craindre. Tu as trompé ton mec, il pourrait te rendre l'appareil avec l'objet de son désir.
— Tu ne parviendras pas à me faire peur. J'ai éjaculé sur les seins de notre colocataire et c'était trop bien.
— Parlant d'éjaculation, savais-tu que Kane et Freddie ont pratiqué le coït ?
— Quoi ? Ma sœur ?
— Tu connais beaucoup de femmes avec ce prénom? Je marmonne.
— Tu as déjà torturé quelqu'un? Moi, oui donc ne gaspille pas ta salive.
— Je préfère être directe, un mort rapide mais douloureuse. Je n'ai pas intérêt à torturer les gens.
Nos vies sont des jeux, contrôlées par cette manette qu'est notre conscience. Nos actions ont un but et je n'éprouve rien à torturer les gens, ni bonheur, ni peur. Ce n'est simplement pas utile au développement de mon être. Mon esprit de tueur est lacunaire bien que je sois le plus meurtrier de nous trois. J'élabore des plans pour ne pas détruire les gens, Vale, Nate et Kane s'obstinent à voir les âmes se détacher de leurs victimes. Leurs premières victimes sont la cause de leur rage, la deuxième un accident et les suivantes des choix réfléchis.
Je me souviens de ma première victime, je n'ai jamais officiellement annoncé que c'était une de mes victimes donc ce que vous allez lire est un aveux de culpabilité. Dans la salle de sieste, à l'école maternelle,  elle dormait à côté de moi. Stacy ou Nancy Je-ne-sais-plus-quoi, elle était blonde, j'adorais ses cheveux. Ce jour-là, je les avais coupés et enfoncés dans sa gorge. Elle est morte, étouffée et empoisonnée par la laque sur ses cheveux. La directrice de l'école est en prison pour homicide volontaire.
J'ai failli tuer Calliopé quand elle était petite mais ce n'était qu'un accident, j'avais six ans et elle quatre mois. Ma mère m'avait demandé de surveiller ma sœur dans son bain. Au bout de cinq minutes, je m'ennuyais donc je suis allé chercher mon livre de coloriage. En revenant, je me suis  pris une fessée, ma mère a fait du bouche à bouche à Calli. Elle a survécu mais mes parents m'en ont tenu rigueur jusqu'à leur mort.
— Tee, la Terre appelle la Lune, la vente va commencer, les filles vont à l'arrière. J'ai besoin que tu ailles aux toilettes.
— Pourquoi ?
— Les filles sont rangées dans la salle juste à côté. Il n'y a qu'un seul garde. Si tu veux sauver le bebe, tu vas devoir y aller
— Elle a dit « oui »?
— Je donnerai de ma personne pour qu'Elle accepte. Vas-y et Vale va avec lui, si ta sœur te voit, on est tous dans la merde.
On se dirige vers les toilettes, je me lave les mains et gratte ma nuque. On va avoir un bébé, Elle est une bonne mère, elle élèvera bien l'enfant. Elle va avoir une pension alimentaire que je paierai pour sauver ce bébé. J'ai hâte de trouver une femme avec qui j'aurais des enfants.
— Tu veux sauver un bébé ?
— Un enfant vendu à des pervers sexuels, je veux sauver tous les mineurs de cet environnement merdique. Ta soeur a le pire job de la planète.
— On n'a pas été élevé par l'homme le plus gentil du monde.
— Vous avez treize ans d'écart et tu avais deux ans en arrivant à l'orphelinat. Elle est devenue trafiquante d'êtres humains et toi, tu es devenue gigolo. Quelle drôle de famille !
Je garde un œil sur mon téléphone, je prépare mon arme, j'attache le silencieux et j'enlève la sécurité. Je tends un magnum à Vale qui enlève la sécurité à son tour.
— Tu n'es pas meilleur que moi. Tu as assassiné tes parents, ton frère et tu as envoyé ta sœur dans un couvent.
Kane m'envoie un message pour m'informer que c'est le moment d'agir. Mon téléphone revient dans ma poche, je pousse la porte, toque à la porte du vestiaire. L'homme qui m'ouvre est jeune, je tire entre ses deux yeux. Son corps sans vie tombe en arrière alors que l'on pénètre dans le vestiaire. Je confie ma veste à l'adolescente qui grelotte alors que les femmes s'amassent dans un coin.
— Compte-les. Où est le bébé ?
Aucune d'elles ne répond, je range mon arme et m'approche de la jeune femme de seize ans. Je m'agenouille pour lui retirer ses escarpins mais elle se paralyse.
— D'accord. Je m'appelle Tate, tu vas venir avec moi. Ni moi ni mes frères allons te toucher, tu vas rencontrer la princesse du royaume et boire des milk-shakes devant une série.
J'essaie de la rassurer mais je ne suis pas douée avec les femmes ou avec les adolescents ou même avec les gens.
— Je viens du même endroit que toi. Dis-je lui montrant la marque sur mon poignet, l'emblème de l'orphelinat qu'on a gravé au fer rouge sur ma peau. L'orphelinat, il est horrible. Je me suis enfui de l'orphelinat avec mes amis et on va t'emmener avec nous.
— Le bébé est dans le casier. Confie-t-elle, les larmes aux yeux. Ne lui faites pas de mal, elle ne mérite pas de mourir.
— On ne va tuer personne, comment t'appelles-tu ?
— Mercy.
Vale ouvre le casier métallique et prend comme il peut le bébé dans ses bras. Je bouge ses bras pour qu'il soutienne sa nuque et glisse mon petit doigt dans sa bouche.
— Comment s'appelle-t-elle ?
— Luna. Chuchote l'une des femmes en frottant ses bras, je ne peux pas m'occuper d'elle.
Elle doit être d'un autre pays, elle a un accent très prononcé.
— C'est ta fille ?
Elle baisse les yeux, je lui demande si je peux vérifier son dos mais elle n'a pas les tatouages du Pays Imaginaire. C'est donc le père qui vient de là-bas.
— Qui est le père ?
— Je ne sais pas. On va sortir d'ici ?
Tout à coup, une explosion assourdissante fait vibrer les murs, j'entends encore les coups de feu mais ils sont lointains. Je protège Mercy et Luna alors que les jeunes femmes pleurent. Mes oreilles sifflent alors que la chaleur de la pièce augmente.
Kane pousse la porte, sa bouche remue mais je n'entends absolument rien. On fait sortir les filles, je tiens la main de l'adolescente quand on zigzague entre les cadavres de riches monstres. L'un d'entre eux, toujours vivant mais gravement blessé, réunit ses forces pour tirer. La balle se love dans ma jambe et se déplace à chacun de mes mouvements. Les filles s'empilent dans la voiture alors que Vale les amène à la frontière.
Je reste sur place avec le bébé dans les bras Mercy et Kane à côté de moi, on observe les dégâts. Il y a une soixantaine de cadavres mais je ne vois pas Freddie. Il faut dire que le sang brouille ma vue, il y en a partout. Les filles derrière moi doivent sûrement être traumatisées.
Kane serpente entre les cadavres jusqu'à la scène, il soulève Freddie par les cheveux. Elle respire, son visage se décolle en partie. Je couvre les yeux des filles alors qu'il s'appuie de tout son poids sur le ventre de la jeune femme qui saigne de tous les orifices. Le blond lui arrache la tête, je me tourne et vomis dans une poubelle alors que Nate arrive avec la voiture.
Alors que les deux psychopathes sont à l'avant, je monte avec les enfants à l'arrière. Avec l'adolescente, je prends soin du bébé. Notre aîné stationne devant la maison d'Elle et tient le bébé avec précision dans ses bras. Il bavarde quelques instants avec elle et finit par lui donner le bébé. Elle sourit et se met à genoux à côté de son fils pour lui présenter sa nouvelle sœur.
On repart immédiatement après pour la maison, entre-temps j'ai enfoncé un morceau de tissu dans ma plaie ouverte et Kane a secoué ses cheveux. On passe la porte, April saute de joie puis partage des vêtements avec Mercy avant de lui montrer la douche. Kane et Nate fument sur le balcon alors que je demande à la princesse de m'aider à retirer la balle de ma jambe.
Hésitante, elle tremble en enfonçant la pince à épiler dans ma chair, je grimace et hurle alors qu'elle attrape un nerf. Mon pied se tend alors que je lui demande de trouver la balle. Elle me torture pendant vingt minutes quand finalement elle enlève la balle. Mon sang recouvre mes doigts, Kane finit le travail d'April qui va se laver les mains.
Je m'allonge dans le canapé, ma jambe surélevée par des coussins, je regarde la télévision sans le son. Je ne comprends pas grand-chose, ils se disputent et mes oreilles bourdonnent. Ce bruit incessant me donne un gros mal de crâne, le sommeil m'appelle.
J'ai besoin de dormir mais le marchand de sable refuse de passer. Le bourdonnement est si fort, je me tourne dans tous les sens pour trouver la position idéale pour dormir. Et quand je ferme enfin les yeux, April me réveille en déposant un baiser sur ma joue.

Ni cœur, Ni âme (1)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora