Chapitre 24 : Nate, le grincheux

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J'aime voir les femmes débattre sous ma prise, elles savent qu'elles ne se battront pas longtemps mais elles essaient. Collée au mur poussiéreux de la cave, exactement comme sa cousine il y a quatre ans, April a les yeux qui baignent dans du sang. A-t-elle conscience qu'elle a signé son arrêt de mort rien qu'en se pointant dans ma cave ?
Ses bras au-dessus de sa tête, elle est suspendue, elle aurait eu des menottes ça aurait été plus facile, je l'aurais juste accrochée comme un vulgaire manteau au crochet que sort du mur mais je dois la toucher. Ça me répugne, j'appréciais  mettre sa cousine dans cette position quand nos corps brûlants dansaient contre ses mêmes murs mais ça n'a plus rien à voir avec Soléne.
Elles ont le même visage, les mêmes fossettes, le même écart entre leurs dents et la même saloperie d'expression sur leurs visages, la peur avec un mélange déroutant d'excitation. Elle mérite de connaître le même sort que sa cousine, la mort. Sauf que cette fois-ci, je veux lui montrer moi-même la faucheuse, pas Kane, moi.
— Tu n'aurais pas dû venir.
— J'ai remarqué, fils de pute. Crache-t-elle, alors que je relâche un peu ses poignets. Va crever.
—  Qu'est-ce qu'une reine  des cœurs peut faire si je lui arrache le sien?
— Trouve-le déjà.
Je pourrais lui faire si mal, en a-t-elle conscience?
Il y a  une table sur laquelle on découpe des cadavres juste à côté d'elle. Il y a suffisamment de matériels pour que se mette son cœur dans un bocal de Formols mais elle n'a pas l'air de s'inquiéter plus que pour sa misérable vie. Je pensais qu'après ce que je lui avais fait subir elle serait plus flexible mais je me trompais. Elle me crache au visage et dit :
— Bah vas-y, qu'est-ce que tu attends? Il te faut mon consentement signé pour que tu me butes. Je savais que le monde evolué mais à ce point-là, c'est une putain de surprise.
— J'ai déjà failli te tuer deux fois, ne me cherche pas, April.
— Parce que tu crois que quelqu'un en a quelque chose à foutre de moi, trouves mon coeur, arrache le et bouffe le si ça te fait plaisir. Je suis la femme la plus détestée du royaume donc rends un service à mon peuple.
Elle déblatère un tas de choses vraies qui ne la détruisent pas. La vérité ne la blesse pas, ne sent-elle que la douleur physique? Les larmes de crocodiles sur ses joues sont-elles la preuve qu'elle ne ressent rien ?
— J'ai saigné ta cousine comme une truie.
— Il faut bien être une truie pour avoir des sentiments pour un porc de ton espèce. Elle couinait beaucoup ?
Elle ne pleurait pas sa cousine, elle pleurait dans l'unique but de guérir. Intelligente et cruelle, la princesse. Je la respecte pour ça. Je maintiens ses poignets d'une main et attrape un scalpel d'une autre.
一Nate, non !
Voilà, Dormeur et Simplet qui viennent interrompre le seule plus amusant, comment faire craquer une princesse sociopathe ? Nouveau jeu, vraiment passionnant.
— Quoi ?! Vous m'interrompez en pleine partie.
— Laisse-la.
— Pourquoi faire, elle a l'air de s'amuser.
— Pas tellement, non.
Il a un sens de l'humour très particulier, je déteste ça, je glisse la fine lame sur le haut de la princesse qui s'écarte sur sa poitrine à mesure que le tissu se déchire. Je veux son coeur, mes frères se raclent la gorge faisant volontairement énormément de bruit. La discrétion n'est pas leur fort, ils doivent s'en aller, je ne les ai pas invités à ma petite fête.
— Partez, je ne vous ai pas conviée donc dégagez vos culs gras de ma salle de jeu.
— On veut vérifier que tu ne la tues pas.
Tic.
Тас.
Le temps passe, mon temps est précieux, ils le gâchent.
Tic.
Tac.
Les petits cochons devraient se réfugier dans leurs maisonnées parce que le loup n'en aura pas assez de la princesse. Le loup est là, sur vos maisons il soufflera et les porcs il mangera. Fuyez les cochons, la princesse vous fera cuir si elle le veut. Ayez peur d'elle, pas du loup.
— La carpe va crever la bouche ouverte, dans le marais elle va se noyer car elle n'était pas à sa place à l'intérieur.
Le scalpel entre en contact avec sa peau quand le dernier élastique  de son haut cède. Un peu de sang apparaît sous  son nombril. Son cul est rempli mais sa cervelle et ventre sont vides, j'entends les vagues dans son estomac. Vale retient Pade que tient à intervenir pour me stopper. Il n'a aucune raison d'avoir peur, je vais raccommoder sa poupée après avoir jouer s'il la désire tant. L'orphelinat nous a appris à partager et c'est à mon tour d'avoir la poupée.
— Vale, fais monter Pade. Il me dérange.
—  Oui, Nate.
Gentil petit Vale, tu te bâtis une maisonnée de briques, tu es bon.
Je place le scalpel entre mes lèvres, entaillant légèrement la commissure de mes lèvres. Mes deux mains empoignent celle d'April afin qu'elle ne puisse pas interagir avec son amant. Aucun des muscles de son visage n'est tendu, il n'a aucune plie, aucune lutte. Je contrôle ses bras et c'est la seule chose qui titille son être. Pade monte, Vale verrouille la porte de la cave puis s'installe sur les marches de l'escalier.
— Merci, p'tit frère. Dis-moi, c'est quoi ta partie préférée chez notre petite carpe?
— Ses yeux.
— Alors je ne les toucherai pas, moi aussi je les trouve beaux.
J'extirpe le scalpel de mes lèvres et le lèche avant de le presser juste au-dessus de son sein. Sa peau s'ouvre, son visage ne réagit pas alors que Vale lui grince des dents.
— Si tu veux atteindre mon cœur, il faut appuyer plus fort.
— J'ai une meilleure idée, ça vient juste de me traverser l'esprit mais tu devrais aimé beaucoup plus.
D'un signe de la tête, Vale arrive dans ma pièce et serre une paire de menottes autour des poignets fins d'April avant de l'accrocher au crochet dix centimètres plus haut. Ses orteils frôlent le sol, ses bras sont bien tendus et elle n'a pas la force de s'évader avec son cou et sa mâchoire qui tirent vers le vert et le trou dans sa gorge.
— Retire son pantalon, je veux voir ses fesses.
Je m'écarte de son chemin, Vale se place devant elle, il bande en maniant son corps. Il inverse sa position et stagne contre elle. Il se frotte à elle alors que je m'allume une cigarette. Je garde mon briquet à disposition, son corps nu contre le mur, elle va avoir les traces de son passage ici. Il baisse son pantalon, prends son temps pour le retirer. Un pied par un pied pour ne pas la blesser et en profiter pour malaxer ses jambes.
— Ce n'est pas ce que je t'ai demandé, va t'asseoir.
— Tu vas faire quoi ?
— Combien d'entre vous avez couché avec elle ?
— Moi, Kane, Pade et Dave.
Je plie les genoux puis abîme ses fesses qui rebondissent et s'enflamme sous le choc de ma main. Je chauffe la lame du scalpel et ceinture son cul de mon bras avant d'appuyer sur le bistouri, je grave sa peau, elle frémit quand son sang coule sur le galbe de son arrière-train. Elle se bouge comme une anguille dans les mains du pêcheur et serre les dents. Elle aboie des insultes alors que son hémoglobine barre la route à ma vue sur mon œuvre. « 4/7 » à jamais ancrée dans sa peau.
— Elle est toujours consciente ?
— Je suis toujours consciente, j'ai juste une furieuse envie de te réduire à néant. Grogne-t-elle, mâchoire bloquée et poing fermé. Enculé de suceur de bite de merde !
— Que de vilains mots qui sortent de ta bouche, Vale fout le camp.
— Je dois surveiller qu'elle ne perde pas connaissance.
— Je n'ai pas besoin de toi.
Elle grelotte, sa peau nue à ma disposition, je la fais tourner, tordant ses deux poignets, elle semble avoir perdu le rayonnement qui plaisait tant à mes frères. Je lève son visage et la gifle pour la réveiller, elle s'endort, tremblote. Avec le sang séché sur ses jambes et le vent glacial qui parcourt la cave, ses tétons sont durcis et noircis. Elle a la chair de poule et le visage pâle. Vale part et ne se retourne pas, la larme au coin de son œil, il va pleurer sa mort.
— Comme ça tu commences à m'exciter, couverte de sang, soumise et pâle.
— Je pensais que tu voulais mon coeur.
Elle a raison, je déchire sa culotte en deux avec uniquement la force de mes mains. Ses pupilles se dilatent en cinq secondes, je claque ses fesses, le sang gicle sur le mur et entre mes doigts. Je nettoie mes phalanges avec ma langue puis lui fait goûter son sang en enfonçant mes doigts au fond de sa gorge. Elle tousse, sa salive s'éparpille autour mon annulaire et mon majeur. Sa bouche se vide et je comble ce creux, je l'embrasse. Ses lèvres s'adaptent à la courbure des miennes, elle courbe l'échine.
— Ton sang et ta langue ont le goût de ma folie.
J'arrive à me déprimer rien qu'en disant une phrase.
— Dis-moi oui.
— Va brûler en enfer.
— Dis-moi oui, April.
Le monde entre mes mains, je pourrais la réduire en cendres et gagner son pouvoir. Soléne, elle est si belle, pardonne-moi. Son sang me fait frétiller, elle te ressemble tellement. Vous embrassez de la même maniére, elle est sauvage et putain elle réveille en moi de malsains désirs .
— Dis-moi oui, reine de cœur.
— Va crever sous la pluie, orphelin de merde.
Elle se rebiffe, ça ne fait qu'intensifier la pression entre ma braguette et mon membre.
Le scalpel dangereusement proche de son teton n'a aucun effet sur elle, je vais la découper en petits morceaux. Je veux que ses cris déchirent le ciel et divisent le royaume.
Sa chair s'entaille, la peau s'écarte, un simple trait au-dessus de son sien. Elle se dandine, serre les dents, elle grogne, les larmes sont versées mais elle ne crie pas.
— Dis- moi oui, tu aurais moins mal.
— J'aime avoir mal, ça rend étrangement vivant.
La lame pénètre plus profondément dans sa peau, entre ses seins dans la longueur, cette fois elle laisse un cri de douleur passer la barrière de ses lèvres.
Vas-y, crie.
Hurle pour moi.
Je ne  me lasserai jamais de l'entendre beugler.
— Dis-moi oui.
— Tu m'as abandonné, Teetee. Chouine-elle avec une voix qui ne lui appartient pas.
Comment? Soléne était la seule à m'appeler ainsi. Je recule, elles sont les mêmes. Comment deux cousines peuvent être pareilles? Et si je mélangeais tout. Si April n'était pas ici, si je tuais Soléne .
— Tu n'es pas Soléne .
— Mon Dieu, non. Elle était une princesse parfaite, qui se tenait droite et attendait l'homme idéal. Elle a toujours cru au grand amour et ça l'a mené à toi. Je suis sûre que tu as pris sa virginité et pas Kane, toi. Ah ce regard, j'ai trouvé le point sensible. Rit-elle alors que l'un de ses bras se disloque dans un craquement. Putain de merde, juste une question avant que tu me tues, qu'as-tu fais de...
Plus un son, le silence s'empare de la pièce, son sang gicle de sa gorge, je déguste de son liquide de vie. Je dépose des baisers sur sa peau quand la magie l'empoisonne, chaque baisers sur sa peau me fait l'effet d'une brûlure chimique. Comment a-t-elle pu accéder à la magie d'un autre monde? Pas le temps de réfléchir, des applaudissements derrière moi me paralysent.
— Elle n'est pas morte, juste plus intelligente que toi, dit la voix rauque et grave de Black à l'entrée de la cave. Salut Rain, j'ai pris un peu d'avance. Tu t'es bien amusé ?

Ni cœur, Ni âme (1)Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin