Chapitre 57 : Olympe [corrigé]

17 2 0
                                    


J'arrête tout ce que je fais juste avant que Vladimir ne se déverse dans ma bouche. Il lâche un grognement frustré et, haletant, pantelant, me fixe, l'air interrogatif. Je lui laisse le choix : finir ainsi ou continuer dans le lit, en moi. Il n'hésite pas une seconde quand il comprend ce que je lui propose, me prend dans ses bras et me soulève pour me déposer sur le matelas. Il m'embrasse à en perdre haleine, ses mains parcourent mon corps et ôtent mes vêtements au passage. Il se redresse et m'admire alors que je suis nue, prête à m'offrir à lui.

— Je... commence-t-il, embarrassé. C'est ma première fois...

Je fonds face à cette révélation si pure et innocente. Je m'appuie sur mes coudes et l'invite à venir se lover entre mes jambes écartées.

— A... attends.

Je hausse un sourcil, mais obtempère. Il attrape mes genoux, les referme et se couche à mes côtés.

— Que fais-tu ?

L'une de ses mains glisse dans mon dos et me rapproche de lui. Ainsi blottie contre son torse, je peux entendre son cœur. Il bat la chamade. Comme le mien. Celle restée libre effleure ma mâchoire tandis qu'il m'embrasse à nouveau. Elle descend dans mon cou en une délicieuse caresse et suit les lignes de mes clavicules. Puis elle va plus loin, plus bas. Il se saisit de l'un de mes seins et, surprise, un cri m'échappe. Vladimir sourit contre mes lèvres, emprunte le même chemin que ses doigts et sa bouche entoure mon téton. Je gémis alors que sa langue passe et repasse dessus, s'enroule pour mieux le déguster et que ses crocs s'accrochent par moment à ma chair si sensible.

J'ai l'impression d'être au-dessus d'un feu tant j'ai chaud. Il délaisse finalement mon sein pour rejoindre mon ventre, puis mes cuisses qu'il caresse de la pulpe de ses doigts.

— Vladimir..., haleté-je en rejetant la tête en arrière quand il effleure mon intimité en allant de l'une à l'autre.

Il me lèche avec plus d'ardeur tandis que mon corps s'embrasse. Ses mains me titillent, me narguent alors que Vladimir tourne autour de ce point si sensible de mon anatomie.

— Vladimir ! répété-je quand il daigne enfin s'intéresser à mon entrejambe en laissant l'un de ses doigts s'attarder sur mon clitoris.

Je pose mes yeux enfiévrés sur lui et me rends compte qu'il m'admire, me dévore de son regard noir de désir.

— Viens...

— Pas encore, Olympe, me murmure-t-il à l'oreille, un sourire en coin. Vu le plaisir que tu m'as offert tout à l'heure, il est hors de question que je ne te rende pas la pareille !

Il me mord le lobe, déclenchant de violents frissons sur tout mon épiderme. Sa main continue de me titiller en bas. Je m'agite contre lui pour intensifier les sensations. Il descend dans mon cou, me vole quelques gouttes de sang, repasse une nouvelle fois sur mes seins qu'il baise à en avoir les lèvres gonflées, fait de même avec mon ventre vallonné et arrive face à mon pubis. Il plonge dans mon regard, enlève sa main, se remet debout et ôte les vêtements qui lui restent. Quand il est dans la même tenue que moi, il revient à mes côtés et s'allonge en m'écartant les jambes. Il m'embrasse les cuisses, les lèches en observant chacune de mes réactions et reprend ses caresses sur ma vulve et mon clitoris.

Je me cambre et épouse au mieux la forme de ses doigts. Je ferme les yeux pour déguster la vague de plaisir qui m'inonde alors que la respiration de Vladimir s'écrase sur mon sexe.

— Vladimir..., soupiré-je en me sentant devenir de plus en plus moite.

Avec lui, grâce à lui, j'ai l'impression que c'est la première fois. Que rien n'a jamais eu lieu avant aujourd'hui. Toutes ces sensations qu'il m'offre m'étaient jusqu'alors inconnues. Même avec Phényo, ça n'avait été axé principalement que sur la pénétration, alors que Vladimir... Vladimir prend le temps de me faire du bien et de me préparer pour la suite.

Un petit cri m'échappe quand il met sa tête entre mes jambes et que sa langue remplace ses doigts qui titillent mon clitoris. Je me cambre encore plus et me frotte contre lui sans pouvoir me contrôler, comme si mon corps avait sa volonté propre. Je geins alors qu'il s'affaire et m'admire depuis là où il est. Je glisse l'une de mes mains dans sa chevelure platine et, de l'autre, serre de toutes mes forces la couverture. Il intensifie ses mouvements de langue et insère un doigt en moi.

Je sursaute et bascule la tête en arrière, un gémissement bloqué dans ma gorge. Je halète et un violent tournis m'assaille. Un second doigt s'introduit en moi et le son qui refusait de sortir de ma bouche se libère, emplissant la pièce de mes cris rendus aigus par la passion.

J'aime la voir dans cet état. J'aime lui faire du bien.

Sa voix résonne dans mes pensées, chaude et suave à l'image du soleil de Gaisgeach. Je suis au bord du gouffre, comme lui quelques instants plus tôt. Mais je veux plus.

— Vladimir, l'appelé-je entre deux halètements alors que la jouissance s'approche, prends-moi...

Il se relève et m'observe, pantois face au spectacle que je dois lui offrir. Et aux mots que j'ai prononcés, bien plus crus que tout ce que j'ai pu lui dire avant... Il s'avance et s'allonge sur moi. Son sexe dur tressaille contre le mien, comme s'il savait déjà ce qu'il va se passer dans quelques instants.

— Tu es sûre ?

Je hoche la tête, plus certaine que jamais. Il soulève son bassin et me pénètre avec la plus grande des douceurs. Des râles nous échappent alors que nous fusionnons. Nos respirations se mélangent tandis que nous nous remettons de cet intense raz-de-marée de sensations. Vladimir commence à bouger et jure dans sa barbe. Il accélère et tout le plaisir qui m'habite retombe comme un soufflé. Les paupières closes, il me prend et oublie que je suis là. Alors que je m'apprête à lui faire savoir que la pénétration est trop profonde, que je souffre, il ouvre les yeux et se fige d'effroi en me dévisageant.

— Olympe, murmure-t-il comme s'il craignait les mots qui vont franchir mes lèvres pincées. Qu'est-ce qu'il se passe ?

— J'ai mal... Va plus doucement et moins loin, s'il te plaît...

— Pardon, s'excuse-t-il piteusement. Je vais faire plus attention.

Il reprend ses va-et-vient, plus lent et vigilant quant à mes réactions. Mes mains encerclent son cou et je l'attire à moi pour l'embrasser à pleine bouche. Comme si je venais de lui donner le top départ, il s'active en rythme avec nos langues qui valsent ensemble.

— Doucement..., grogné-je.

Il m'obéit, désireux de faire les choses correctement. Il se meut en fonction de mes envies et besoins. Il accélère et ralentit dès que je le lui demande et la volupté recommence à prendre possession de mon corps.

Notre danse continue ainsi pendant une grande partie de la journée. Nous nous découvrons, nous aimons, nous le montrons et nous le disons. J'ai enfin réussi à surmonter ma peur du sexe masculin et des relations charnelles. Grâce à Vladimir, je suis parvenue à avoir envie de me remettre de mes blessures et de mes traumatismes. Il a toute ma confiance, lui qui m'a sauvée d'une mort certaine, m'a permis de me retrouver et d'avoir accès à l'éducation. Il saura me guider sur le chemin de la guérison totale.

Après tout, il m'a sortie de cette prison miteuse, m'a accueillie chez lui sans rien attendre en retour et m'a même demandé mon prénom, car m'appeler par mon matricule le rendait mal à l'aise. Et qu'est-ce que je lui ai répondu ? Qu'Hibiscus ce serait très bien.

Grâce au livre qu'il m'a offert à mon arrivée au manoir, j'ai pu apprendre que l'hibiscus est une invitation à la sensualité, à l'amour et à la passion dans le langage des fleurs. Peut-être qu'inconsciemment, j'avais déjà décidé de lui accorder ma confiance la plus aveugle, car chacune de ses actions envers moi me montrait qu'il avait le cœur sur la main. Peut-être que mon instinct savait qu'il allait être la clef pour que je puisse passer à autre chose et surmonter mes traumatismes.

— Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, lui soufflé-je en l'embrassant sur la joue alors qu'il dort sur ma poitrine. Merci pour tout, Vladimir.



Blood & Flowers 1 - Olympe & VladimirWhere stories live. Discover now