Chapitre 43

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Arthur était en route pour assister à la naissance du dragon avec Merlin et Morgana. Il était extatique de la voir naître, mais aussi nerveux de rencontrer le père de son aimé.

- Nous y sommes, dit ce dernier.

Ils arrêtèrent les chevaux.

- Tout va bien petit frère ?

Il regarda Morgana alors qu'il descendait de sa monture.

- Oui. Je suis un peu nerveux de rencontrer Balinor, mais aussi je pensais à l'anniversaire de père et la venue de mon traître d'oncle. Je crois que je vais devoir taper fort.

- C'est-à-dire ?

- Nous allons faire un tour de passe-passe. Je vais prendre le verre de mon père, Merlin ou toi, vous enlèverez le poison avec un sort ou vous ferez un échange rapide des verres, et je ferais semblant de tomber dans les pommes. Il faudrait que la flaque de poison soit sur mon oncle, sinon ce dernier pourrait dire que c'est quelqu'un d'autre.

- C'est trop risqué mon aimé.

Il sourit à Merlin.

- Je n'ai pas le choix, j'y ai longuement réfléchi, même si ça doit prendre encore quelques années avant que je devienne Roi, que je vous fasse sortir de l'ombre, je ne peux pas laisser père mourir.

- Pas de doute, vous ressemblez à votre défunte mère, vous êtes un homme bon.

- Père, s'écria son aimé.

Il vit ce dernier et Balinor s'étreindre.

- Père, je vous présente le Prince Arthur et Lady Morgana.

Balinor lui fit une révérence.

- Je vous en prie, ce n'est pas la peine, vous êtes le père de l'homme que j'aime, ne voyez pas en moi le Prince Arthur, mais juste Arthur.

- Ygerne serait tellement fier de vous.

- Vous connaissiez ma mère ?

- Oui, elle était une très bonne amie, elle était la douceur même, elle aimait la magie et les créatures magiques. Ygerne a elle aussi assisté à la naissance d'un dragon.

- Vraiment ?

- Oui.

- D'ailleurs nous devrions rentrer, l'oeuf va bientôt éclore.

Ils rentrèrent tous les quatre dans une grotte.

¤¤¤

Il n'avait vu une créature aussi adorable, même s'il savait à quoi elle ressemblerait dans le futur, il n'avait pas imaginé comment elle pouvait être petite.

Il sourit quand elle poussa un petit cri en cherchant des caresses.

- Comment va-t-elle s'appeler ? Demanda Merlin.

- Choisis mon fils.

Il vit son aimé réfléchir.

- Je sais, Aithusa.

Il sourit, c'était le même que dans le futur.

¤¤¤

Il était hors de la grotte avec Balinor.

- Je voudrais m'excuser au nom de mon père de vous obliger à vivre ainsi, de ne pas avoir pu voir naître votre fils, de vivre ici.

- Vous n'avez pas à vous excuser à la place d'Uther.

- Je le dois, vous êtes le père de l'homme que j'aime, le plus grand sorcier qu'il soit.

- Vous n'avez pas peur de sa magie ?

- Non. Merlin m'a sauvé la vie bien plus de fois que j'ai pu le faire pour lui. Un jour, je le jure sur ma vie, Merlin sera à mes côtés sur le trône en tant qu'époux et sorcier de Camelot et vous Balinor, vous pourrez revenir, ou rejoindre Hunith, sans peur de mourir.

- Merci Arthur.

¤¤¤

- Désolée Milady, ce n'est pas un bon endroit pour qu'une femme dorme, dit Balinor.

- Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas comme toutes les dames. Une couverture me suffit.

- Ma sœur peut être autant coquette comme le veut son rang, que débraillé comme l'est un chevalier.

Morgana le frappa sur le bras, il sourit en l'enlaçant en voyant ses joues rougies.

- Vous avez un beau lien, dit Balinor.

- Il est récent, mais je l'aime comme si nous avions toujours su qu'elle était ma sœur.

- Je ressens la même chose, répondit Morgana avant de poser un baiser sur sa joue droite.

¤¤¤

Ils étaient sur le point de partir, il renouvela sa promesse à Balinor avant de le laisser un peu avec Merlin.

Il caressa une dernière fois Aithusa avant de monter sur son cheval.

¤¤¤

C'était l'anniversaire de son père. Il venait d'avoir une vision, c'était bientôt le moment.

Il avertit sa sœur et son aimé qu'ils se tiennent prêt. Il savait que les deux sorciers de son cœur s'étaient entraînés pour que son plan se passe bien, Morgana étant plus à l'aise avec les sorts qu'elle ne l'était il y a un mois.

Il prit le verre de son père, râlant contre son aimé qui avait oublié de lui en emporter un, car il voulait porter un toast en l'honneur de son père. Au moment qu'il porta le verre à ses lèvres, son oncle pâlit puis ce dernier lui retira le verre. Comme prévu, il fit semblant de tomber inconscient. Il entendit son père demander des explications à son oncle alors que Gaius était à ses côtés. Le médecin était au courant de leur ruse.

- Il a été empoisonné Sire, mais nous pouvons le sauver, dit Gaius.

- Portez mon fils dans l'atelier du médecin et toi, Agravain, tu me dois des explications.

¤¤¤

Il était dans l'atelier de Gaius. Son aimé entra.

- Tout s'est passé comme prévu. Votre père, mon aimé, a condamné votre oncle à l'enfermement à vie, il ne le tue pas car il était le frère de votre mère.

- Il arrive à faire preuve de clémence.

- Votre père demande après vous. D'après Gaius, vous devriez être encore endormi alors, il fait que vous fassiez semblant car le Roi veut quand même vous voir.

- D'accord, mais avant ...

Il attira son amant à lui puis il posa ses lèvres sur les siennes pour un tendre baiser.


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⏰ Last updated: May 19 ⏰

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