Chapitre 2

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Arthur accompagnait Merlin à l'atelier de Gaius. Il devait montrer au brun qu'il était un prince qui s'intéressait à lui, même s'il n'était pas noble.

- Alors dis-moi Merlin, tu viens d'où ?

Il savait la réponse, il était déjà allé au village de naissance de son ami.

- Vous voulez vraiment savoir ?
- Bien sûr que oui.

Il vit la surprise de son ami, puis ce dernier lui répondit.

- Je viens d'Ealdor.
- Et tu es arrivé ici sans te perdre ?
- Je sais me diriger.
- Vraiment ?

Il le vit détourner la tête. Son ami s'était donc servi de la magie pour se repérer.

- Oui. Répondit le brun.
- En tout cas, tu dois être fatigué. Tu vas pouvoir te reposer, nous sommes arrivés.

Ils entrèrent dans l'atelier après avoir frappé deux coups.

- Bonjour Gaius, votre apprenti est arrivé.
- Prince Arthur. Merlin ? Mais tu ne devais arriver que le quinze.
- Nous sommes le quinze. Sourit le brun.
- Déjà ?

Il avait oublié combien le médecin était tête en l'air avant l'arrivée de Merlin. Il ne s'en occupait pas avant, mais il n'était plus le même. Il se demandait s'il mangeait normalement si on ne lui rappelait pas de le faire.

- Merlin.
- Oui Majesté.

C'était vraiment étrange d'entendre son ami l'appelait ainsi, il ne l'avait jamais fait. Dès qu'il sera nommé comme son valet, il lui demandera de l'appeler par son prénom, maintenant, ce serait trop étrange.

- As-tu mangé ?
- Pas encore.
- Gaius, je pense que vous n'avez pas mangé non plus. Je vais vous faire apporter un plateau.
- Prince Arthur, vous n'êtes pas obligé. Lui dit le médecin. Je peux aller le chercher moi-même.
- Je vous en prie Gaius, ce n'est pas grand-chose et je ne le fais pas par obligation. Je vais vous laisser.

Sur ce, il sortit.

¤¤¤

Ce retour dans le passé, l'absence de Merlin à ses côtés, le souvenir des années qu'il avait passé, tout cela l'avait tellement chamboulé, qu'il avait oublié une personne. Il s'en rappela en se trouvant face à lui.

- Arthur, te voilà enfin.
- Père.
- Où étais-tu ?
- Pardon ?
- Tu n'es pas venu à l'exécution.

Mince, il avait oublié. Il s'était tellement énervé contre ce pilier de bois qu'il n'avait pas vu le temps passer.

- Désolé père. Je...

Morgana était là. Si douce et souriante. Il devait aussi lui montrer à elle qu'il n'était pas le Prince qu'elle croyait.

- ...Je ne supporte plus de voir des innocents se faire brûler tout cela car ils pratiquent la magie.
- Comment ? As-tu perdu l'esprit ?
- Non. Je vous dis enfin ce que je pense. Vous tuez tous ceux que vous pensez et seulement pensez qu'ils pratiquent la magie. Mais la plupart n'ont rien fait. La magie n'est pas mauvaise, ce sont les gens qui l'utilisent mauvais escient qu'ils le sont.
- Je vais ignorer tes paroles sinon je me verrai obligé de t'envoyer au cachot pour avoir osé dire cela.
- Envoyez-moi au cachot alors.
- Suffit ! Tu es Prince Arthur, mais je suis le Roi, je suis celui qui commande.

Sans un mot de plus, son père continua son chemin.

- Vous étiez sérieux ? Lui demanda Morgana.
- Très. Quand je serai Roi, j'abolirais la loi contre la magie.

Il regarda la jeune femme, sa sœur. Il devait lui dire, mais n'était-ce pas trop tôt ? Si seulement Merlin était son ami pour pouvoir le conseiller comme avant.

- Arthur, vous....

Mais il coupa Morgana en voyant un serviteur passer.

- Toi, viens.
- Oui Prince Arthur.
- Comment t'appelles-tu ?
- Jeras, majesté.
- Jeras, peux-tu apporter un plateau avec de quoi manger pour deux et l'amener à l'atelier du Gaius ?
- Bien sûr majesté.

Le serviteur s'en alla. Il croisa le regard perçant de sa sœur.

- Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait du Prince Arthur ?

Il lui sourit.

- C'est bien moi, mais j'ai compris certaines choses.
- En une nuit ?
- Un très longue nuit.
- Bien, je vous crois. Est-ce que ce nouvel Arthur voudra bien m'accompagner au village ?
- Avec plaisir.

Notre destinWhere stories live. Discover now