- Tout va bien Sire ?
Il ouvrit les yeux et regarda Merlin.
- Oui. Mon père est juste si buté. Je ne pourrais pas avoir le droit à la parole avant de devenir mon même Roi.
- Et que souhaiteriez-vous dire ?
Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l'impression que son meilleur ami savait déjà, qu'il attendait juste une confirmation. Les avaient-ils entendus ?
- Que la loi contre la magie est abolie. Que toutes personnes la possédant ou voulant la pratiquer étaient les bienvenues ici.
- Vous le pensez vraiment ?
- Oui. Il y aura peut-être des personnes qui voudront se venger de mon père, et utiliseront de la mauvaise magie, mais cela ne changera pas mon opinion. Quand je serai Roi, j'aurai un sorcier en tant que conseiller.
Oui, dans cette nouvelle vie, il voulait que Merlin soit à ses côtés avec un rang plus élevé que valet. Certes, certains moments à eux lui manqueront, mais le brun méritait d'être apprécié pour ce qu'il était réellement.
- Vous ferez un bon Roi. Lui dit ce dernier.
- Je ne sais pas, mais je ferai tout pour l'être.
Ce regard, il ne l'avait eu la première fois que lorsqu'ils étaient devenus amis. Non, il ne devait pas penser au passé, il ne pourrait jamais retrouver ce lien avec Merlin, il allait devoir en reconstruire un.
- Alors dis-moi Merlin, que fais-tu dans le couloir ? Tu t'es perdu ?
Il vit le brun gonfler les joues et sur ces dernières une légère rougeur. Il avait visé juste.
- Où allais-tu ?
- Gaius m'a demandé d'apporter une potion à Lady Morgana.
- Viens, je t'accompagne.
Machinalement, il avait passé son bras droit autour des épaules de Merlin.
- Désolé, je...
- Ce n'est rien Sire.
Il ne savait pas comment agir quand il entendit Sir Leon l'appelait. Il enleva donc son bras.
- Désolé de vous déranger Sire, mais le Roi m'a demandé de vous demander d'accueillir Lady Helen à sa place.
- Je le ferais. Merci Leon.
Il vit la surprise sur le visage de son plus fidèle chevalier. C'était vrai, ils n'étaient pas aussi proche à cette époque. Leon le salua puis s'en alla.
- Bien, allons dans la chambre de ma sœur.
Il se mordit la lèvre inférieure, il avait trop parlé.
- Votre sœur ?
Il passa devant Merlin et posa ses mains sur ses épaules.
- Puis-je te confier un secret Merlin ?
- A moi ? Un roturier ?
- Oui.
- Je vous écoute Sire.
- J'ai appris il y a peu, que Morgana était ma sœur, mais j'en ai parlé à personne. Ni même avec elle.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas comment lui dire. Je sais que je devrais le faire, mais j'ignore comment lui annoncer une telle nouvelle.
- Ne vous mettez pas autant de pression Sire, le moment venu, vous saurez quoi lui dire.
- Merci Merlin.
- C'est un honneur Sire.
- Arthur.
- Pardon ?
- Appelles-moi Arthur, pas Sire.
- Mais...
Il le fit taire en posant sa main droite sur ses lèvres.
- Je sais que tu n'es pas du genre à faire ce qu'on te demande, mais pour une fois, s'il te plaît, fais-le.
- Je ne pourrais pas vous tutoyer.
- Alors ne le fais pas, je te demande juste de m'appeler par mon prénom.
- Bien, Arthur.
Sous un sourire, ils reprirent leur route. Il se sentait bien. Ce n'était pas grand-chose ce qu'il venait de se passer, mais il sentait que c'était un grand pas pour qu'ils redeviennent amis.
¤¤¤
C'était le moment. Il venait d'être sauvé par Merlin. Son père remercia ce dernier et lui fit l'honneur de devenir son valet.
- Nous allons passer du temps ensembles, mais rassures-toi, je te laisserai du temps pour rester auprès de Gaius. Tu es venu ici pour être son apprenti, je ne l'oublie pas.
- Merci Arthur. Lui souffla le brun.
Dans cette nouvelle vie, il allait laisser du temps à son ami pour qu'il puisse agir avec sa magie, sans avoir peur qu'il lui tombe dessus chaque trente seconde. Merlin alla voir le médecin.
- C'est lui ? Lui demanda Morgana.
- Pardon ?
- Votre ami ? Celui pour qui vous avez acheté ces foulards, c'est ce garçon ?
Il regarda sa sœur, puis de nouveau son sorcier.
- Oui, c'est lui.
- Vous avez réellement changé Arthur.
Il la regarda.
- En bien ou...
Elle lui sourit.
- Oui, en bien. Je suis fière de vous.
- Merci Morgana.
Il ne pouvait pas lui dire, pourtant sa déclaration le touchait énormément. Il allait la sauver et créer un lien fraternel avec elle.
Elle s'en alla auprès de leur père, alors que Merlin vint de nouveau vers lui.
- Que puis-je faire pour vous Arthur ? Je suis prêt à commencer mon rôle de valet.
Il lui sourit.
- Pour le moment, va te reposer, tu commenceras demain matin, tu m'apporteras mon petit-déjeuner.
- D'accord. Alors à demain Arthur.
- A demain Merlin.
Après un dernier regard, il se retira et regagna sa chambre. Demain, un nouveau pan de sa nouvelle vie allait commencer.
