Chapitre 22

500 32 3
                                    

Arthur se réveilla après un horrible cauchemar. Ou plutôt après avoir revécu en songe un terrible moment. L'attaque du dragon sur Camelot. Il se leva et s'habilla sommairement pour aller voir le dragon. Ils devaient parler. Ce souvenir ne devait pas se reproduire.

Il sortit de sa chambre puis il descendit dans les bas fond du château.

- Futur Roi. Je connais votre inquiétude. Mais soyez rassuré. Si dans l'autre vie, j'ai agi ainsi, c'était parce ce que le jeune sorcier ne me disait jamais quand je serai libre et que je lui ai forcé la main. Vous, Futur Roi, vous m'avez dit que je serai libre dès votre montée sur le trône. Je crois en vous alors croyez en moi. Je vous ai déjà dit que je ne recommencerai pas.
- Vous ne vous en prendrez pas à mon peuple ? Vous en êtes sûr ?
- Oui.
- Je vous remercie et je crois en votre parole. Par contre, Merlin doit rencontrer son père. Comment peut-on les amener à se voir ?
- Je parlerai au jeune sorcier. Je lui parlerai des seigneurs des dragons. Cela le conduira à Balinor. Mais futur Roi, il devra y aller le voir seul.
- Je comprend. Merci.

Il le salua puis il remonta à sa chambre.

¤¤¤

Alors qu'il déjeunait, Merlin rangeait son linge. Mais il vit qu'il n'avait pas la tête à ça. Il pensa que le dragon devait lui avoir parlé.

- Merlin.
- Oui, Arthur.
- Tu viens de mettre du linge sale dans l'armoire.
- Oh, pardon. Je...
- Merlin. Qu'est-ce que tu as ?
- Je...
- Tu peux tout me dire.

Il le vit baisser la tête.

- Puis-je prendre quelques jours de repos ? Je...
- D'accord.

Il le vit relever vivement la tête.

- Vous ne voulez pas savoir pourquoi ?
- Non. Si tu as besoin de ces jours, je suis sûr que c'est pour quelque chose d'important.
- Merci Arthur.
- Quand veux-tu partir ?

Il le vit réfléchir. Mais il était sûr qu'il n'osait pas lui dire la date. Il décida pour lui.

- Et si tu partais maintenant ?
- Je dois encore faire votre lessive et...
- Merlin. Même si cela va être difficile de ne plus me réveiller en retard, ou de manger seul, il y a d'autres valets qui pourront s'occuper de mon linge. Tu mérites de te reposer quelques jours. Alors vas-y.
- Je vous remercie, mais Arthur, je ne vous réveille pas tout le temps en retard.
- C'est vrai. Seulement six jours sur sept.
- Arthur !

Il sourit devant la moue coléreuse que faisait le brun. Il se leva puis il alla poser ses mains sur ses épaules.

- Je plaisante. Ce n'est seulement cinq jours sur sept.

Il rit un peu plus quand Merlin lui donna un coup sur le ventre.

- Aller. Vas. Profites de ces quelques jours.
- Merci Arthur.

En le voyant sortir de sa chambre avant un sourire aux lèvres, il eut un flash du moment où son ami avait quitté sa chambre après qu'il lui ait dit qu'aucun homme ne mérite de pleurer. Il secoua sa tête. Cela ne se reproduira pas. Déjà, Balinor allait vivre, puis jamais il ne dirait une phrase aussi cruelle. Car chaque personne sur terre mérite des larmes.

¤¤¤

Il regardait Merlin s'en aller. Ce dernier était venu le voir avant de partir pour le remercier une nouvelle fois.

- Pourquoi j'ai l'impression que tu n'as rien demandé à Merlin car tu sais où il va. Lui dit sa sœur qui était à ses côtés.
- Peut-être parce que c'est le cas.
- Comment ?

Il la regarda en prenant sa main gauche dans sa main droite.

- Un jour, je te dirai tout.

Le jour où il sera Roi, il avouera la vérité à Merlin et Morgana sur son retour dans le passé grâce à l'ancienne religion.

Notre destinWhere stories live. Discover now