Chapitre 20

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Arthur entra dans la salle du trône. Son père était là avec Alined et son bouffon qui était gardé par deux chevaliers.

- Bien, maintenant que mon fils est là, nous allons évoquer la raison de votre présence à tous les deux ici. Dit son père.
- Je voudrais surtout savoir pourquoi mon bouffon est gardé par vos chevaliers ?!
- Pour suspicion de magie.

Il vit les deux hommes tiquer. Il regarda son père et vu le froncement appuyé qu'il avait entre les deux yeux, il l'avait remarqué aussi.

- Vous dîtes que mon bouffon est un sorcier ? C'est une calomnie !
- Expliquez moi alors comment a-t-il pu cracher du feu hier soir sans magie ?
- J'utilise une poudre qui...
- N'essayez pas d'inventer un mensonge. Je vous ai entendu parler dans une autre langue. Dit-il.
- Impossible, j'étais seul.

Il l'avait eu sans le vouloir.

- Sorcier ! Comment avez-vous pu amener un sorcier à Camelot Alined ? !
- La paix ?! Rien ne vaut une guerre !
- Quitter Camelot sur le champ. Ou le fait que vous soyez un dirigeant d'un pays ne m'empêchera pas de vous faire brûler avec votre bouffon.
- Vous n'oseriez pas.
- Alors vous ne me connaissez pas.

Alined recula.

- Leon, vous et les autres gardes, escortez ces deux hommes hors de ma vue et de notre royaume.
- Oui Sire. Répondit Leon.

Quand les deux traîtres furent dehors, il soupira de intérieurement.

- Arthur, merci. Lui dit son père une main sur son épaule gauche. Sans toi, j'aurai eu une vipère dans mes amis et ce sorcier aurait pu nous lancer des sorts.
- De rien père.

Il devait dire merci à cette seconde vie.

- Que comptez-vous faire avec les autres dirigeants ?
- Leur dire la vérité et voir s'ils veulent réellement la paix. D'ailleurs, ils doivent m'attendre dans la salle du conseil. Veux-tu venir ?
- Désolé père, je dois entraîner les nouvelles recrues.
- C'est vrai. On se voit ce midi.

Il acquiesça. Son père sortit. Il soupira longuement, il était soulagé qu'aucun homme n'était mort par sa faute.

¤¤¤

En rentrant dans sa chambre après l'entraînement, il y trouva son bain prêt et chaud ainsi que des vêtements propres sur le côté. Merlin était passé il y a peu.

Il était nu, il allait entrer dans son bain quand le brun entra.

- Je... Je suis désolé, je...

Il sourit en le voyant bégayer ainsi.

- Tu m'habilles, mais tu joues les timides en me voyant dans mon plus simple appareil ?
- Quand je vous habille, vous avez au moins votre bas.

Il entra dans le bain.

- Comment s'est passé votre réunion avec votre père ?
- Bien. Le pire que j'imaginais ne s'est pas passé, j'en suis rassuré.
- Vous aviez pris votre décision malgré le risque car vous n'aviez pas d'autres options, je suis heureux pour vous qu'il y en avait une autre que vous ignorez.
- Moi aussi Merlin. Moi aussi.

Il devait se laver sinon il serait en retard au repas, mais il était tellement bien.

- Dis-moi Merlin, sais-tu si l'apprentissage de Morgana se passe bien ? Elle fait toujours sa timide quand je lui demande.
- D'après mes sources...

Il sourit en l'entendant s'appeler ''mes sources''.

- ... elle est douée. Elle possède la magie de l'ancienne religion.

Il ouvrit ses yeux qu'il venait de fermer. C'était l'ancienne religion qui l'avait ramené et sa sœur possédait cette magie. Y avait-il un lien ? Était-ce un souhait de sa sœur ? Non, pourquoi aurait-elle eu envie de voir Albion naître ?

- Arthur ? Si vous vous endormez, votre père va râler car vous serez en retard.
- Tu as raison.

Il se dépêcha. Il valait mieux de pas énerver son père après le début de matinée qu'il avait eu.

Notre destinWhere stories live. Discover now