Chapitre 24

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Merlin était avec son père. Ils apprenaient à se connaître.

- Tu crois en lui, en ce Prince ?

- Oui. Comme je vous l'ai déjà dit, Arthur est différent des autres. Il est aimable, proche du peuple. Large aussi avec le peuple. Il paie toujours au moins le double de ce que coûte la marchandise. Il joue avec les enfants. Puis il sait pour ma magie, mais il fait semblant du contraire. Il me demande mon avis sur des sujets dont je ne devrais même pas être au courant. Nous mangeons même ensembles quand il ne doit pas rejoindre le Roi.

- Il doit tenir de sa défunte mère pour être ainsi. En tout cas, il n'a rien de son père, tant mieux pour le peuple de Camelot et pour toi, mon fils. Qu'aurait été ta vie si tu avais eu à servir un Prince ressemblant à Uther qui déteste la magie ?

- Je préfère l'ignorer.

- Il t'a laissé partir comme ça ?

- Il m'a dit de prendre son second cheval pour que je ne marche pas. Il m'a laissé prendre quelques jours car il a dû comprendre que c'était important pour moi de partir. Il doit même penser que c'est par rapport à la magie.

- Ne lui dis pas pour moi.

- Mais...

- Même si c'est un jeune homme bon, il garde déjà ton secret, je ne veux pas qu'il porte aussi le mien.

- Je comprend.

¤¤¤

Il ne voulait pas, mais il salua son père. Il devait rentrer à Camelot.

- Merlin, tiens.

Son père lui donna un dragon qu'il avait sculpté pendant les jours qu'ils avaient passé ensemble.

- Merci père. Je reviendrai vous voir, d'ici là, prenez soin de vous.

- Toi aussi mon fils.

Après une accolade, il partit.

*****

Arthur se promenait dans le village avec Morgana.

- Comment ça se passe avec George ? Lui demanda sa sœur avec un petit sourire aux lèvres.

Il soupira.

- Ne me parles pas de lui. J'ai dû raser les murs, me cacher, pour qu'il évite de me suivre. Je n'en peux plus. Vivement que Merlin rentre.

- Il te manque ?

- Oui. Pas seulement en tant que valet, mais aussi en tant qu'ami.

- Vous me considérez comme un ami, moi, un homme du peuple ?

Il se tourna vivement en entendant cette voix.

- Merlin.

Sans réfléchir, il le prit dans ses bras, comme il l'avait fait dans son autre vie.

- Oui, Merlin, tu es mon ami en plus d'être mon ange gardien.

- Merci Arthur.

Il lâcha le brun. Sa sœur prit ce dernier à son tour dans ses bras.

¤¤¤

Après être rentré au château, il avait laissé Merlin allait saluer Gaius. Depuis le premier jour où il lui avait proposé de dormir dans la chambre adjacente à la sienne, le brun, sous ses demandes incessantes, avait accepté d'y resté. Il se rappelait combien le jeune homme avait peu de commodité là-bas, puis Gaius avait besoin d'un vrai lit. D'ailleurs, il lui avait fait apporter un meilleur.

En entendant frapper à sa porte, il sourit pensant que c'était son ami, mais il perdit son sourire en voyant que c'était George. Il l'avait oublié après avoir vu Merlin.

- Prince. Voulez-vous que je vous fasse couler un bain ? Ou que ...

Il n'en pouvait plus de sa voix lente. Il le coupa.

- George, tu n'es plus à mon service. Mon valet est rentré. Je vais te donner ta paie et un dédommagement.

- Bien. J'ai été honoré d'être à votre service Prince Arthur.

George n'était pas un mauvais garçon, il était au contraire un très bon valet, mais il ne le supportait pas. Autant dans cette vie que dans l'autre. Le valet sortit après avoir prit sa bourse et l'avoir salué.

Il soupira.

- Un souci, Arthur ?

Il regarda son sorcier.

- Non. Maintenant que tu es là, tout va bien.

Il vit des rougeurs colorer les joues du brun. Il était vraiment amoureux de lui.

Notre destinWhere stories live. Discover now