Chapitre 37

6.6K 340 68
                                    

Toujours ébouriffée par les actes puérils de Thomas, je me confie à Sarah qui semble toute aussi stupéfaite que moi.

- Je ne savais pas que monsieur Muller...

- Thomas, la coupé-je immédiatement.

- Oui bon, j'ignorais que Thomas pouvait faire une telle chose.

La phrase de Sarah à peine terminée, Martin fait surface dans le salon ce qui nous soulage Sarah et moi. Elle se précipite de se lever et saute dans les bras de celui qu'elle a toujours aimé pendant que je souris timidement à Martin en guise d'excuses, étant donné que s'il a dormi en garde-à-vue, c'est uniquement de ma faute.

- Alors ? Comment ça s'est passé ? je l'interroge après qu'il se soit assis dans son fauteuil.

- Et bien que dire à part "merci maman" ? Je ne sais pas combien de zéro elle a mît dans le chèque qu'elle a donné à un de ces types.

- Amber m'a raconté ce qu'il s'est passé avec monsieu...avec Thomas. Qu'est-ce qu'il t'a dit ? demande Sarah en se blottissant contre son homme.

- Ce type est parano Amb, m'informe-t-il en se débarrassant intelligemment de Sarah qui était sur ses cuisses. Quand tu es montée dans la voiture je suis resté lui dire à quel point tu souffrais, à quel point tu as besoin de lui...

- Tu n'aurais pas dû, je l'interromps l'air ailleurs.

- Si, il le fallait, je voulais t'aider mais dans sa paranoïa ton Thomas s'est mît à m'insulter croyant que je couchais avec toi, non mais t'imagines ?

Je soupire lentement dépassée par tout ces événements qui me déroutent.

- Et dire que je t'ai conseillé de retourner avec lui, se lamente Sarah en me regardant avec compassion. Changeons de sujet, plus de Thomas Muller. Martin tu as mangé ? Tu as bien dormis ?

- Non, d'ailleurs je crève la dalle. Et si tu allais me concocter quelque chose ?

- Que désireriez-vous monsieur Lambert ?

- Surprenez-moi mademoiselle Adolf, chuchote-t-il en embrassant sa copine à nouveau assise sur lui.

Sarah, toute joyeuse, s'empresse d'aller cuisiner pour son homme. N'ayant pas fermé l'œil de la nuit comme depuis maintenant près d'un mois, hantée par celui dont je suis éperdument amoureuse, je me résous à aller prendre une douche. Avec un peu de chance, ça me réveillera qui sait.

Déshabillée dans la salle de bain, j'observe mon reflet sur la grande glace collée à la porte. J'ai encore mincis. Combien de kilos ai-je perdu depuis le jour où j'ai quitté Thomas ? Je l'ignore. D'après Sarah, j'en aurais perdu au moins six, Martin lui exagère en affirmant que j'en aurais perdu neuf. Dans les deux cas, ma séparation avec Thomas me consume, aussi bien physiquement que moralement.

Alors que mes pensées étaient toutes destinées à l'homme qui prend absolument toute la place dans mon petit cœur - ou du moins ce qu'il en reste, Martin entre sans frapper dans la salle de bain et me surprend. Nue. Mon premier réflexe est d'attraper la serviette que je venais de poser sur le lavabo afin de préserver mon intimité.

- Tu es si belle, me complimente-t-il en me dévisageant de la tête aux pieds. J'ai rarement vu d'aussi belles femmes.

- Merci, dis-je embarrassée.

Lambert esquisse un léger sourire en coin avant de sortir de la salle de bain. Je soupire longuement, agacée par ses avances de plus en plus régulières, répétitives. C'est le copain de ma meilleure amie bordel ! La seule idée qu'il puisse encore ressentir le moindre sentiment à mon égard me répugne. Tant, que je grimace avant de secouer la tête pour me débarrasser de cette pensée hideuse.

Broken I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant