Chapitre 38

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Le mensonge, cette affirmation contraire à la vérité m'a toujours servi quand j'avais besoin d'une échappatoire lorsqu'une sanction de taille m'attendait si je relatais la vérité. Je mens uniquement au moment où j'en ai réellement besoin, au moment où la vérité causerait beaucoup trop de dommages collatéraux. Je viens tout juste de mentir à Amber qui d'habitude a toujours su distinguer le vrai du faux. Serait-ce son amour et sa confiance aveugle à mon égard qui l'aurait rendu aussi naïve ? Certainement. Bonté divine ! Qu'est-ce qui m'a prit de croire un gamin de vingt et un ans qui a passé la moitié de sa vie à aimer celle que je possède ? Bien-sûr qu'il m'a menti pour m'éloigner d'elle, il la voulait mais hélas pour lui, c'est moi qu'elle a choisit. Elle m'est restée fidèle parce qu'elle est amoureuse de moi. Je ne veux pas la perdre, pas une seconde fois ça me déchirerait. Ce soir, le mensonge m'a à nouveau permit d'échapper aux conséquences que la vérité m'aurait obligé à faire face. Je ne peux pas me permettre de perdre celle dont seule la présence me rend heureux.

Après que la culpabilité d'avoir menti à Amber m'ait suffisamment rongé, arrive la culpabilité d'avoir renoué avec Emma, ma femme. J'ai d'ailleurs été plus loin: j'ai couché avec elle. Ça m'a même procuré un plaisir si jouissant que je l'ai refais, encore et encore. J'ai baisé Emma ce matin, je viens tout juste de la baiser il y a de cela une heure. Et, ce soir, je comptais officialiser notre renouement aux yeux de tous, uniquement pour faire de la peine à Amber. Rien ne la ferait davantage souffrir que me savoir ne serait-ce que dans la même pièce que celle qu'elle considère comme étant mon ex-femme. Aussi, mon père, ma mère nous attendent dans la villa qu'ils ont loué. Emma elle, était censée s'apprêter avec Malaïka mais cette dernière fanatique d'Amber, a catégoriquement refusé d'être, je cite "complice d'une trahison aussi pitoyable qu'inutile".

- Tu sens si bon, me dit Lias toujours pelotonnée dans mes bras.

- Tout comme tes cheveux.

Amber sourit et me serre davantage.

- Où est-ce que vous allez habillés comme ça ?

Merde...Je dois encore mentir.

- Je...euh nous allions rejoindre nos parents pour dîner.

- En quelle occasion ? insiste-t-elle.

- Rien d'important, c'est pour cette raison que je ne sors plus. Je reste avec toi.

- Quoi ? Non, non. Ta famille ne m'apprécie déjà pas alors n'enfonce pas le clou, veux-tu.

- Ma mère et ma sœur ne veulent que mon bonheur, lorsque je leur dirais que tu es l'unique personne capable de me rendre heureux, crois-moi qu'elles t'aimeront, je lui explique en l'attrapant par la taille.

Amber me baise la joue et nous retournons dans le salon.

- Candice, Ethan, j'ai changé d'avis. Je n'irais plus au dîner chez Connor et Rose, j'annonce à ma sœur et à mon frère.

- Non il va y aller, intervient Amber après m'avoir pincé.

- Je veux rester avec toi Amb.

Candice pouffe de rire pendant qu'Ethan me regarde d'un air interrogateur. Il paraît agacé, c'est ce que je crois comprendre en examinant son visage, ses sourcils étant si légèrement froncés qu'il faudrait le connaître aussi bien que moi pour savoir qu'il est mécontent.

- Tu es sûr que c'est la bonne décision ? me demande-t-il très sèchement.

- J'aime Amber. Tu le sais mieux que quiconque dans cette pièce.

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