Singulière

Partie 22

Je dédis ce chapitre à une très gentille lectrice : lucymrx

J'adore les Schtroumpfs acides... Miam ! 

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J'ouvre les yeux et le soleil m'éblouit. Je me lève et m'habille. Je brosse mes cheveux et les réunis en une queue de cheval haute.

Enfin prête, je descends les escaliers. Matt et Sandrine sont encore en train de déjeuner.

— Salut !

— Bonjour ma petite, sourit Matt.

— Oh tu exagères ! Bonjour ma grande Mady, me défend Sandrine.

Je m'approche d'eux et leur fais la bise, tout en donnant une petite claque derrière la tête de Matt et remerciant Sandrine du regard. Je saisis un verre et verse du jus d'orange dedans. Le sourire de Matt s'agrandit. Je porte le verre à mes lèvres et recrache le jus. C'est quoi ça ?!

— Je vois que tu n'as jamais bu du jus de gingembre, se moque Matt.

— Mais où avez-vous eu... ce-cette boisson ?

— Un ami nous en donne de temps en temps mais... nous n'osons pas lui dire que nous n'aimons pas beaucoup ce jus, explique Sandrine.

— Pourquoi l'avoir sorti...

— C'est moi, c'est parce que je t'aime...

Je rougis. Il l'a dit avec tellement de facilité. Mais qu'est-ce qu'il peut être bête parfois !

— Alors Mady on ne dit rien ? se marre Matt.

— Laisse-la, Matt.

— Mais je peux bien la taquiner, je ne fais rien de mal. Et puis c'est aphrodisiaque...

— Rah les garçons ! Ma pauvre Mady, tu as de la chance de ne pas vivre avec eux tous les jours.

J'acquiesce en souriant légèrement. Je termine mon jus de gingembre au goût étrange et aphrodisiaque puis prends deux tranches de pain.

— Tu veux quoi sur tes tartines ?

— Confiture...?

— Tiens.

— Merci.

Je termine rapidement mes tartines et commence à débarrasser. Cela fait du bien, j'ai l'impression que ça faisait des lustres que je n'avais pas pu profiter d'un instant de simplicité comme celui-ci.

— Laisse je vais faire.

Je donne donc ma vaisselle à Sandrine en la remerciant. Matt s'assied sur le canapé face à la télé. Il se comporte comme moi avant.

Avant... avant la visite de Hugo, avant la demande en mariage, avant la mort de mes parents, avant ma transformation, avant Louis, avant, avant tout... Et dire que tout cela s'est déroulé en à peine un mois... Nostalgique, je me laisse tomber lourdement à côté de Matt.

— Alors petite ?

— Quoi ?

- Rien je te pose seulement une question la p'tite.

— Mais pourquoi ? T'as un problème ?

— Non, c'est comme ça, fait-il en souriant, taquin.

-— Quelle merveilleuse réponse. Tu es vraiment un bout-en-train, on dirait pas comme ça...

— Je sais, j'ai toujours été drôle.

— Et modeste.

— Ouais, je sais ça aussi.