Singulière

Partie 32

Point de vue de Matt

Une heure que je les cherche ! Pas de trace d'eux ! Ni de personne. Je décide de retourner au manoir. 

— Sandrine, je n'ai plus qu'une heure et ils ne sont pas là !

— Attends, attends. Plus qu'une heure pour quoi ?

— Partir !

— Mais pourquoi ?

Je réalise soudainement qu'elle n'est pas venue alors qu'elle nous avait dit qu'elle viendrait.

— Pourquoi tu n'es pas venue ?

— Je ne voulais pas voir le désastre que serait ce mariage... Il a découvert que tu étais un Alpha et te vire, c'est ça ?

— Oui... 

— Il ne peut supporter que son fils en tant qu'Alpha. Il m'énerve ! Va prendre ce qu'il te faut, je m'occupe des autres. Vas-y, mon petit Alpha.

— Merci, dis-je simplement.

Elle me sourit et je pars à la recherche de ce dont j'aurais besoin. 

Point de vue de Mady 

— Mady, tu ne peux pas nous voir nous sommes des esprits.

— Hein ?

— Quelle politesse ! Il veut dire que nous sommes des sortes de fantômes très puissants.

— Et que voulez-vous me dire ?

— Nous voulons t'expliquer une bonne fois pour toutes pourquoi tu t'es transformée.

J'ouvre la bouche puis la referme, ne trouvant rien à répondre.

— Alors tu veux savoir pourquoi tu peux te transformer ?  me demande à nouveau une des voix. 

— Je ne suis pas sûre d'en avoir envie...

— On s'en fiche ! râle l'esprit grincheux.

— Milo ! s'exclament en chœur les deux autres. Tu ne peux pas dire ça d'elle enfin ! 

— Elle ne sait même pas ce qu'elle est ! réplique celui-ci.

— Peut-être mais nous devons lui apprendre, répond la voix paraissant la plus bienveillante. Mady, excuse-nous pour ses remarques. Nous voulions te dire que nous avons intégré en toi l'un des nôtres. 

— Comment est-ce possible ? demande-je. 

— Et ben tu vois, pendant qu'tu dormais, ronflais pardon ! Nous avons envoyé ma femme en toi, répond Milo.

— Je ne suis pas ta femme ! réplique mon loup, enfin l'esprit...

— Nous devions nous marier...

— Mais ça ne s'est pas fait ! Laisse-moi tranquille avec cette histoire Milo.

— Oui, bon ça va, grince l'esprit. 

— Je peux continuer ? C'est bon, vous avez fini ? 

— Tu peux continuer, répond le grincheux. Je te permets pas !

Je sens son regard lourd sur moi, sans parvenir à voir Milo.

— Mady, nous t'avons fait cela car nous l'avions promis à ton grand-père. Lui ne tuait pas les loups comme tes parents le faisaient.