Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]

Chapitre 14: Pride

« Je croyais que la violence était dans les cris, les coups, la guerre et le sang. Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu'elle est parfois invisible à l'œil nu. La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence est ce qui ne trouve pas d'explication, ce qui à jamais restera opaque. » - Delphine De Vigan

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- Charly on est arrivés ! Me signala Audrey.

Je levais la tête et m'aperçus que nous étions effectivement arrivés.

Andrew s'était garé juste devant le cimetière. Celui-ci m'avait tout l'air gigantesque. Je n'en revenais pas, comment une petite ville comme celle-ci pouvait avoir un cimetière aussi grand ?

Sans grande cérémonie, nous entrâmes dans ce lieu sinistre et nous avançâmes. Nous cherchâmes du regard en nous aidant des panneaux classés par ordre alphabétique, la bonne allée . Nous nous dirigeâmes rapidement vers l'allée C – que je ne reconnus absolument pas – Margaret devança le groupe et trouva la tombe où reposaient mes parents.

Elle m'invita à la rejoindre mais au lieu de ça je demeurai à une distance raisonnable de la tombe.

Un épais brouillard fit son apparition, tant et si bien qu'au fur et à mesure, nous ne distinguions que difficilement les allées avoisinantes. Jugeant mes simagrées totalement infantiles, Margaret me prit par le bras et me mis à genoux devant la tombe. Je ne supportais pas sa façon de me donner des ordres, de toujours tout diriger, c'était sans doute ce qui m'agaçait le plus chez elle !

Elle demanda aux autres de se rapprocher. Je déposai tremblante sur la sépulture de mes parents, la composition florale qu'avait choisi Margaret pour moi, pour nous tous. Évidemment elle avait pensé à tout.

Le bouquet de taille imposante était à longues tiges. Il associait la délicatesse des Lys blancs à la beauté des Roses rouges, il était présenté en boutons. Je frémis en pensant que ma mère affectionnait particulièrement les roses rouges, ce que mon père ne manquait pas de lui offrir d'ailleurs.

« Il convient parfaitement pour associer la peine de tout les proches de tes parents, notamment ta peine à toi, et il permet de rendre un hommage en cette semaine particulière, à tes parents qui nous ont quittés il y a un an » Avait déclaré Margaret.

Je baissais les yeux, je m'étais promise de me montrer courageuse, il fallait que je tienne.

Je serrai fort les poings et fixai intensément les gravillons pour ne pas craquer. Margaret, remarqua que je n'écoutais pas un mot de ce qu'elle disait. Elle me lança un regard noir, me leva à côté d'elle et poursuivit son discours d'hommage :

- … nous rassembler en ce jour si particulier. Nous célébrons en effet aujourd'hui, le souvenir de deux êtres exceptionnels et qui nous manquent à tous, et à chacun en particulier. C'est donc avec beaucoup d'émotion que nous nous retrouvons maintenant, pour commémorer le décès d'Angie et Davis. C'était donc il y a maintenant une année - et un jour pour les plus méticuleux.- Nous sommes et resterons affligés de leur disparition. Le temps est passé et ils resteront gravés dans nos souvenirs. Il est vrai qu'ils étaient inoubliables, leurs qualités étaient nombreuses et leur grandeur d'âme faisaient l'admiration de tous. Chacun a en mémoire une situation, une parole, une pensée ou encore une action qui le rattache de manière indéfectible par ce souvenir, à ces êtres d'exception. Leurs histoires ont été riches et nous ont changés à jamais. Parmi celles-ci je rappelleraisleur générosité qui était une qualité essentielle chez eux. Ils ont donnés le jour à leur merveilleuse fille Charly. Nous la soutenons tous car c'est une difficulté à surmonter à son jeune âge. Heureusement, elle est encadrée par une famille aimante. Je pourrais certainement comme vous tous, parler des Collins encore et encore mais je pense qu'il y a quelqu'un parmi nous qui mériterait tout particulièrement de prononcer quelques mots.