Chapitre 15: Stubbornness

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"Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit." O. Wilde

*****

Toute la journée, l'ambiance fut la même.

Andrew fusillait continuellement Jace du regard qui de son côté était prêt à mordre.

Cette situation me désespérait, comment pouvait-on, lorsque l'on avait la chance d'avoir une famille comme celle-ci, tout briser ?

J'avais beau tenter d'ignorer leur conflit qui n'avait pas de sens, leur stupidité et leur méchanceté l'un envers l'autre étaient telles que prendre sur moi devenir de plus en plus difficile.

Cette situation ne désolait pas que moi, je voyais qu'Audrey en souffrait elle aussi. Malheureusement elle ne pouvait pas intervenir afin de ne prendre parti pour aucun des deux.

Pour ma part, je n'avais aucune idée du camp dans lequel je me situais. J'étais partagée entre la compassion pour Andrew qui outre le fait qu'il était incapable de communiquer et désagréable était de bonne volonté et Jace qui était tout ce que l'on trouvait de plus gentil, farceur mais qui derrière cette facade restait un garçon impulsif, bagarreur mais surtout rancunier.

J'avais incessamment envie d'exploser, de faire savoir mon état d'esprit dans l'espoir de leur faire prendre conscience du ridicule du conflit mais face à leur humeur exécrable je ne pouvais que me faire oublier.

Andrew avait finit par me faire savoir que nous repartirions dès le lendemain. Il était évident que nous, - eux, n'avaient plus rien à faire ici. Qu'il avait juste hâte de rentrer chez lui pour pouvoir de nouveau se terrer dans son bureau et laisser Jace s'énerver seul, sans avoir à le croiser, sans avoir à lui donner des explications.

Pressée par le temps, je m'étais rapprochée d'Edène dans l'espoir de pouvoir en apprendre davantage sur mes parents, en particulier sur ma mère puisqu'elle était la personne qui la connaissait le mieux, de son vivant.

J'avais la conviction que je ne savais pas tout sur mes parents, qu'ils m'avaient caché quelque chose. Quelque chose de grave. Que ce que quelque chose était lié à leur mort. Que tout était étrangement lié, en réalité. Que je me devais de recomposer un puzzle colossal, sans toutefois avoir les cartes en main pour m'y atteler. Cela me déplaisait et je voulais y remédier.

Edène parut étonnée que je vienne la voir mais cela ne parut pas la gêner. Afin d'être plus à l'aise, elle me proposa de monter dans l'une des nombreuses pièces que comportait la maison. J'acceptai sans hésitation et profitai de cette aubaine pour poser une question qui ne cessait de me ronger.

- Dis-moi Edène, est-ce que, par hasard il resterait des affaires de ma mère dans l'une des chambres ? Demandai-je d'un air détaché.

- Bien entendu. Tu imagines bien que quand elle est partie faire ses études, ta mère ne pouvait pas tout emmener. Pourquoi cette question ? M'interrogea t-elle méfiante.

- Juste comme ça. Et ... à quel âge Angie a-t-elle  quitté la maison familial ? L'interrogeai-je de nouveau.

Après une brève hésitation elle me répondit :

- Angie ? Tu veux dire, ta mère ?

Ignorant le malaise naissant, j'hochai d'un mouvement de tête.

- A vrai dire je ne sais pas trop … Certainement l'année de ses vingt ans. Mais que veux-tu savoir au juste ?

- Je voudrais juste savoir si sa chambre a été réaménagée ou bien si elle est restée comme autrefois.

Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]Where stories live. Discover now