Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]

Chapitre 20: Vain attempts

Malgré mes tentatives auprès de mon oncle pour obtenir des aveux, elles demeurèrent infructueuses et il resta muet, devenant désagréable lorsque  je devenais trop insistante.

Malheureusement pour lui, j'étais loin d'être découragée, j'étais d'ailleurs plus motivée que jamais. Ma mère m'avait livré ce qui lui semblait important,  c'était moi d'en faire bon usage. De son vivant, ma mère m'avait caché beaucoup de choses – trop de choses cela allait de soi - . Pour comprendre mon héritage, je devais à tout prix comprendre certaines choses, et ce avec l'aide de mes proches.

Je savais qu'il était parfaitement inutile de me renseigner auprès de Jace qui n'était pas plus au courant que moi, ni même Audrey qui n'était pas encore rentrée. J'avais laissé en suspend ma fouille du carton.

Je préférais profiter un maximum de cet instant, tout en y allant par étapes. Je me remémorais des rares informations que m'avaient livré Andrew, quand je l'avais questionné à propos de la mystérieuse jeune fille, il m'avait dit que cette femme était l'une de ses amies.

Si ce qu'il disait était vrai, cette fille devait être une amie proche, voir davantage si Edène elle-même n'avait pas obtenu l'honneur de figurer sur la photo de famille. Afin de m'excuser comme je me l'étais promis et par la même occasion interroger Edène, je m'emparai du combiné. Presque aussitôt une voix aimable répondit.

- Edène, c'est Charly. Je ne te dérange pas ? Lui demandai-je d'une voix mal assurée.

L'étonnement la trahit clairement.

- Non pas du tout ! Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? M'interrogea-t-elle d'un ton jovial.

Je fus surprise qu'elle me parle ainsi, en partant je m'étais montrée méprisante et insultante à son égard et pourtant, à en voir son comportement, c'était comme si elle avait tout oublié …

Je préférai ne pas m'attarder là-dessus et débitai d'une traite :

- Je-voulais-m'excuser-de-la-manière-dont-je-t'ai-parlé-la-dernière-fois.

Edène se tut, ne s'attendant pertinemment pas à des excuses de ma part.

« Il y a un début à tout » Pensai-je.

- J'espère ne pas t'avoir blessé. Poursuivis-je plus calmement.

Edène se racla la gorge puis d'une voix rauque déclara :

- Je ne t'en veux pas Charly. C'est difficile pour toi, je le conçois. Si tu as besoin de parler, je suis là !

« Bien sûr que c'est difficile ! Comment crois-tu que je vis tout ça ? Pourquoi crois-tu que je pleure aussi souvent ? Pourquoi crois-tu que j'emmerde mon monde ? Pourquoi crois-tu que je suis obligée de blesser tout le monde, moi compris pour obtenir des malheureuses informations ? Tout te semble peut-être simple, de ton point de vue. Tu as raison, après tout ce ne sont que mes parents. Ce n'est absolument pas comme si j'avais perdu les êtres auquel je tenais le plus. N'essaye pas de faire ta psychologue, Edène. Quoi que tu fasses, tu échoueras toujours avec moi. ».

Ces paroles amères, grinçantes, haineuses, je les avais pensé, pourtant je n'avais pas pu me résoudre à les dire. Après tout, n'avais-je pas appelé pour m'excuser ?

Rancunière ou pas, j'allais devoir mettre ma rancœur de côté.

Aussi, je me contentai d'un « En effet. » morne qui traduisait parfaitement un « Je n'ai pas envie de parler ».

Edène, visiblement gênée se racla la gorge, visiblement en quête d'un sujet de conversation.

Prenant les devants, je lançai d'une voix aussi aimable que possible: