Demons : Tome 1

Chapitre 34 : Changement

"Vous êtes prêt à passer à l'action ? venait de demander Dylan.

-On suit le plan pas de connerie, ensemble on y arrivera, ils ne savent pas qu'on est là."

Betty s'était mise au bout du rang qu'on venait de former devant les portes du bâtiment A, la base même où se cachait Gérard. Nous avions mis environ quatre jours à trouver cette information.

Harry, qui était prêt de moi, devait ressentir mon anxiété, il plaça ses doigts dans les miens, et immédiatement mes pulsions cardiaques ralentirent. Nous étions tous en possession d'un arme à feu, pas toutes du même calibre, les filles en avait une plus facile à utiliser.

"On y va dans 3 ... 2 ... 1..."

Au moment où Dylan commençait le décompte, Harry me rassura comme il pouvait, en me demandant de ne pas m'en faire.

"GO !"

A cette instant, personne ne prit la peine de réfléchir à deux fois, chacun d'entre nous entrons dans la pièce, armes relevées, et déjà certain tirait dans le tas sans se poser de question.

Des coups de feu partirent dans tous les sens, tirant sur le premier venu, laissant des giclés de sang sur leur passage. L'équipe de Gérard ne baissa pas les armes pour autant, au contraire, chacune des personnes face à nous s'avançaient pour riposter. Rapidement, les munissions de nos armes diminuaient, et nous forcèrent à nous battre par la force de nos poings.

Harry ne s'éloignait pas de moi, il faisait toujours en sorte de rester à proximité de moi, et se n'est pas plus mal je trouve. J'aime le savoir prêt de moi même dans ce moment, j'ai le sentiment d'être protégée et de le protéger par la même occasion. 

Je venais d'épuiser moi même mon stocks de balles, il ne restait que quelques personnes avec une arme, les autres avaient sortis leur couteau ou envoyer des coups de poings. Je balança mon pistolet devenu inutile, attaqua un homme qui fonçait vers moi à toute vitesse. Je rêve ou je venais de frapper la première, cette connerie de pouvoir de démon marchait réellement bien !

Mon attaquant tomba juste devant moi, et déjà un autre arriva, les poings levés. Je me mis en position d'attaque, prête à frapper et esquiver les coups, comme je venais de le faire. De la même façon, je l'envoya au tapis en quelques secondes à peine, et sans que je ne puisse me retenir, un sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais fière, pour une fois, je ne me sentais pas du tout inutile, au contraire, et même si faire du mal à ses gens m'aurais déranger auparavant, aujourd'hui ça me fait me sentir libre.

Un autre arriva, puis un autre, et encore un ... Ils sont devenus tellement nombreux, que j'ai cessé de les compter, et me concentrais sur mon combat. Je regardais de temps en temps si Harry s'en sortait, et comme moi, il semblait indestructible, et je voyais que lui aussi, cette situation lui plaisait.

Après se qu'il me semblait ressembler à des heures d'efforts, nous commencions à venir à bout de chacun d'entre eux. La majorité était partit comme des lâches, lorsque nous avions commencer à devenir plus qu'eux. Il ne restait plus personne dans la salle, et immédiatement des cris de joie se firent entendre dans tous les sens.

Nous avons formé un cercle au centre de la pièce, nous prenant mutuellement par les épaules, nous venions de nous libérer d'au moins une soixantaine d'ennemi. Nous étions heureux car nous n'avions perdu personne ... J'ai sans doute pensé trop vite.

Sans que personne ne se doute de rien, un coup de feu se fit entendre. Nous nous sommes tous écarté, nous regardant tous les uns après les autres, et nos regards se posèrent tous en même temps sur la tâche rouge sur le torse de Dylan.

"DYLAN NON !!!"

Lola poussa un cri déchirant, essayant de rattraper Dylan dans sa chute, sans y arriver. Le fait qu'elle ai été la seule à réagir face à cette surprise général, ne lui valu rien d'autre que la mort à elle aussi. Un autre coup de feu venait de se faire entendre, et immédiatement le corps gracieux de Lola tomba immobile sur celui de Dylan, ne laissant plus qu'un corps sans vie.

Ces deux actions successives firent naitre la panique générale, rapidement calmée ...

"Si vous bougez, je la bute, comme je viens de le faire avec vos potes."

La voix venait de derrière moi, et puisque mes amis se tenait debout les mains levées, je compris vite la situation. Je sentis très rapidement le métal du pistolet à l'arrière de ma tête, je sais qu'actuellement ma pensée aurait du se porter à l'arme mortelle derrière moi. Mais en réalité une tout autre question sonne dans mon esprit : "Ou est Harry ?"

J'avais une vue d'ensemble, mes amis qui se mettaient sur les genoux, les mains toujours en évidences. Mais aucun visage avec de fines boucles brunes, aucune paire d'yeux, aucun signe d'Harry.  Mon cœur palpitait dans ma poitrine, mes battements se faisaient irréguliers, et mes yeux balayaient le petit groupe devant mes yeux.

"En fait, vous avez tué un bon nombre de nos alliées, pourquoi ne pas en faire autant avec chacun d'entre vous. Juste pour être sur que vous allez payer les conséquences."

Le petit bruit indiquant que l'arme était chargée, se fit entendre à quelques centimètres de mon oreilles. Alors c'est ça ? J'allais mourir, sans savoir où était mon petit ami ? Nous étions si près du but.

[Fais moi confiance mon amour, j'arrive.]

Au moment où cette phrase résonna dans ma tête, jamais je ne me suis sentis aussi rassurée.

"Dis adieu connasse !

-Toi dis adieu fils de pute. "

Cette voix que je connaissais plus que bien, celle que j'aurais voulu entendre jusqu'à la fin de mes jours, Harry. La seule chose que j'eu le temps de voir, fut l'arme voler devant moi. Les autres se sont tous levé, sont sortis en nous faisant signe de ne pas trainer, et moi je restais bloquée sur Harry qui se battait. Il donnait des coups à droite, puis à gauche, coup de pied, coup de poing ...

"Harry !"

Il se tourna, et dans ses yeux aucune lueur habituel, mais plutôt de la colère. Il s'avança vers moi, laissant agoniser l'homme au sol qui se tordait de douleur, se tenant les côtes où Harry venait de frapper.

Il posa ses mains de part et d'autre de mon visage, ses yeux n'avaient pas changé, ils était même plus effrayant encore en les regardant de près, et son pouce effleura une blessure sur mon front. Je fis une légère grimace de douleur, et je compris immédiatement se qu'il voulait faire lorsqu'il prit le pistolet de mes mains.

"Non Harry, se n'est pas lui qui m'a ... !"

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase, que le dernier coup de feu de ce soir partit. Harry venait de le tuer, sous mes yeux remplis de larmes. Il tenait encore fermement l'arme dans sa main, toujours pointée sur la victime, sans broncher.

"Il payera pour celui qui t'a fait ça. Et par la même occasion il servira d'exemple."