Chapitre 5

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Je reçois un texto de Pierre m'annonçant qu'il faisait chauffer la voiture afin que, je cite « mon gros cul ne prenne pas froid ». Charmant. Je frappe alors chez mon voisin arrogant. Quand la porte s'ouvre, il me détaille des pieds à la tête. J'en profite pour faire de même. Tee-shirt manches longues bleu nuit, jogging gris sombre, pieds nus. Il est encore comestible même avec ce genre de fringues. Ce qu'il est agaçant !

- Lise, hurle-t-il. Entre, elle ne va pas tarder.

J'hésite mais il me fait un signe de tête alors je pénètre dans la tanière de Nic. Je me plante au milieu du salon et attend que la furie débarque.

- Elle a mangé ? Je demande à Nic.

- Oui. Féculent. Ça devrait suffire pour absorber genre deux verres.

Je ne peux pas m'empêcher de rire.

- Ou cinq bières, je lui réponds.

Mais mon voisin ne rigole pas, lui.

- Ok, j'ai compris. On ne plaisante pas avec ça.

Je bats en retraite, c'est mieux pour moi. Nic s'assied sur l'accoudoir du canapé et croise les bras en plongeant son regard vert dans le mien. Durant quelques minutes, nous restons ainsi. Et puis, la tornade débarque et je perds patience. Que n'a-t-elle pas compris ?!

- Qu'est-ce que tu n'as pas saisie quand je t'ai dit qu'on ne devait pas voir de peau ? je m'écrie en l'attrapant par le bras.

- Ben quoi ? Y'a rien qui dépasse !

Non. C'est sur.

- Ok, j'aurai du être plus précise. Pas d'épiderme visible et pas d'accès rapide à ta culotte. Autrement dit, tu vas quitter cette robe rikiki et enfiler un jean ! Et qu'est-ce que c'est que ce maquillage ?! Pourquoi tu as fait ça aussi foncé !

Lise ouvre la bouche, jette un œil à son frère puis la referme.

- Hors de question que tu sortes comme ça, s'indigne-t-il.

- J'ai pas de jean propre parce que Nic n'a pas fait de machine !

- Quoi ?! Mais n'importe quoi !

Oh c'est pas vrai !

- Où est ta chambre ? Il faut qu'on te trouve un truc à te mettre.

Pierre va me tuer ! Je dégaine mon téléphone et lui envoie un texto d'excuse pendant que Lise m'ouvre sa penderie. Elle dit vrai, plus un jean n'y traine.

- Ceux qui sont au sale, tu ne peux pas en remettre un ? je tente.

- Ils sont avec les chaussettes de Nic et sa serviette dégueu' d'entrainement. Je ne vais pas enfiler un truc qui pue la transpi' voir pire, s'indigne-t-elle.

Ok, vu comme ça, elle n'a pas tord.

Un short gris foncé est pendu. Il m'a l'air suffisamment long pour lui couvrir ma moitié des cuisses.

- Tu as des collants opaques noirs, je lui demande.

- Oui.

Elle en sort une paire.

- Alors tu prends ça, je lui dis en lui jetant le vêtement. Un débardeur noir ?

Lise m'en tends un.

- ça fera l'affaire. Je reviens, je vais chercher un truc chez moi pour allez avec ça.

Lise est plus mince que moi. Mes pantalons ne tiendront jamais sur ces hanches fines. Mais mon chemisier en dentelle et ma veste longue devrait lui aller parfaitement. Je les attrape rapidement et repars voir ma furie qui a enfilé le bas.

De l'autre côté du couloir ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant