Chapitre 19

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Le chant des oiseaux me parvient au loin. Une odeur masculine emplit mes narines. Le parfum de Nic est reconnaissable entre mille. Un corps colle au mien, ferme et chaud. Un bras entoure mon ventre, me maintenant serrée contre un torse dur. Sans complexe, je m'étire en soupirant de bien être. La soirée d'hier a été catastrophique mais cette nuit, mon dieu, cette nuit a juste été magique. Je me tourne afin d'observer Nic qui ne dort plus du tout, je m'en rends compte. Ses yeux verts me fixent et un sourire timide étire sa bouche.

— Salut, me dit-il.

— Salut.

Du bout des doigts, j'effleure sa barbe de trois jours.

— Tu as bien dormi ? je lui demande.

— Parfaitement et toi ?

— Comme un bébé.

Mon index suit le contour de ses lèvres doucement.

— Il est dix heures, il faudrait peut-être qu'on se lève, non ?

Je hausse les épaules. A vrai dire, j'ai autre chose en tête. Mais Nic ne me laisse même pas le temps d'amorcer un geste. Il repousse les couvertures et se met debout, à la recherche de son boxer. Il y a un malaise, je le sens. Alors je m'approche de lui, nue, puis lui prends les mains. Il cesse ses agissements nerveux pour plonger son regard dans le mien.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu regrettes ?

J'ai peur qu'il me dise oui mais il faut que je sache.

— Je crains plutôt que ce soit toi qui regrette, il me dit d'une voix sourde.

Alors, c'est uniquement ça ? Je pose une main sur sa nuque, monte sur la pointe des pieds et pose ma bouche sur la sienne. Il y a un moment de flottement puis les bras de Nic m'enlacent et ses lèvres se meuvent aux miennes. Hier soir a été une pure catastrophe mais c'est grâce à ça que j'ai réalisé que ça ne servait à rien de repousser mon voisin. Pourquoi le tenir à l'écart de ma vie alors qu'il fait tout ce qu'il faut pour que je sois heureuse ? C'est en le voyant en face de Paul que j'ai compris. Mon ex était centré sur lui-même. Je ne faisais que partie des meubles, d'un plan de vie banal. Mais Nic n'est absolument pas comme ça, bien au contraire, il se couperait un bras s'il pouvait pour moi. Je l'ai regardé se battre avec fougue pour mon honneur. Peu importe son adversaire, il ne reculera pas. Quand il aime, il n'hésite pas. Alors, il ne sert à rien de le repousser tandis qu'il a tant à m'offrir.

— Si on me proposait de tout recommençait à zéro, je ne changerais rien de mon passé simplement parce que je saurais que ça me mènera à cette nuit là. Et, je compte bien recommencer ce genre d'exercice encore et encore, je lui avoue.

Ses yeux s'illuminent et un rire lui échappe.

— Je te promets de ne pas finir aussi rapidement la prochaine fois.

— Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir, je raille.

— Je peux te jurer que je la tiendrais. Tu me supplieras d'arrêter.

Il picore ma gorge avec sensualité. Je n'ai jamais été aussi de toute ma vie que dans ces bras là.

— Je veux bien voir ça, j'articule avec difficulté alors qu'il suce une partie sensible de mon épiderme à la base de mon cou.

— ça ne saurait tarder, me taquine-t-il.

J'en frissonne. Je suis molle contre son torse dur. Heureusement qu'il m'enlace sinon mon cul aurait déjà rencontrer le sol de manière brutale.

— On devrait aller se doucher avant de descendre. Tu pues le sexe.

— Toi aussi, mais j'aime bien. Mon odeur a imprégné ta peau.

De l'autre côté du couloir ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant