Chapitre 18

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La notif' de dimanche n'a pas vraiment marché donc si vous n'avez pas lu ce dernier chapitre, allez-y avant de commencer celui là, sinon vous n'allez rien comprendre...


NIC -

Eva devrait être remontée depuis un moment déjà. Je m'inquiète. Ça n'aurait pas du lui prendre plus d'une ou deux minutes. Et là, ça en fait cinq. Sans compter que sa mère a bien trop insisté pour que je ne la suive pas. Il y a un truc qui ne tourne pas rond. Il faut que j'aille vérifier que tout ce passe bien pour elle. Je sors de la chambre doucement et descend au rez-de-chaussée trouver la porte qui mène au sous-sol. Facile, c'est celle dans l'entrée à côté des toilettes. J'ouvre et ce que j'entends me rend dingue. La voix de Paul est agressive et Eva semble pleurer. Je dévale les escaliers en béton rapidement. Ce que je vois me coupe la respiration et la connexion avec la partie de mon cerveau qui est rationnelle. Paul maintient Eva de force contre lui. Il a empoigné son menton durement et colle ses lèvres à celle de ma voisine. Les fines et délicates mains de ma brune sont clouées dans son dos, l'empêchant tous mouvements. Elle gigote tant bien que mal afin de le repousser mais il est clair que contre lui, elle n'a aucune chance. Un voile de rage s'abat sur moi. Je me jette sur lui, agrippe son tee-shirt et le lance au sol. Il se cogne contre le vélo qui trainait là en grognant. Rapidement, je prends Eva dans mes bras qui tremble comme une feuille. Elle n'a l'air de rien avoir de spécial. J'essuie ses larmes de mes pouces alors que l'autre tête de nœud se relève derrière nous avec fracas.

— Si tu ne dégages pas d'ici, je vais te refaire le portrait espèce de porc, je tonne en lui faisant face, tout en prenant soin de m'interposer entre lui et ma brune.

Son front saigne. Il a du s'ouvrir en tombant contre la chaîne du VTT. Bien fait pour lui. Même si j'ai envie de le démolir, je sais qu'il faut que je m'occupe avant tout d'Eva qui s'est collée dans mon dos et a accroché mon tee-shirt dans son poing.

— Je te la laisse cette salope, cingle Paul. Ce n'est qu'une bonne à rien. Il y a au moins dix de ses copines qui me suçaient la queue mieux qu'elle.

Oh, bordel ! Je fonds sur lui, l'attrape par le col et lui assène une droite puissante. Ses dents s'entrechoquent. Il pousse un râle en s'affalant de nouveau contre le sol mais je ne lui laisse pas le loisir de chialer là et le traîne jusque dehors pour le jeter sur les graviers. Austin se gare à ce moment là. Il sort de la voiture en courant vers nous.

— C'est quoi ce bordel, me demande-t-il en regardant Paul se lever avec difficulté.

— Tu m'as pété une dent mec, pleure-t-il.

— Tu lui as brisé le cœur, tu l'as humiliée publiquement, tu t'es servie d'elle comme une putain de serpillère. Mais ce n'était pas suffisant, hein ?

Je ne crie pas, bien au contraire. Mais mon ton est sec, dur, incisif.

— Il fallait que tu essayes de lui faire subir ça ?!

— Qu'est-ce que t'as fait ? S'enquiert Austin, le visage fermé.

— Je l'ai trouvé en train d'embrasser ta sœur, qui était loin d'être consentante.

Austin expire puis frappe. Un coup sec dans les côtes qui coupe le souffle à Paul. Ce dernier se plie. Il en profite pour lui attraper durement la nuque et l'obliger à amener son oreille à sa bouche.

— Si je te vois encore une seule fois ici, ou prêt de ma sœur, j'irai voir les flics. Est-ce que c'est bien clair ? Tu lui fous la paix, tu l'oublies.

Il ouvre la portière du 4*4 et le jette dedans.

— Tu as toujours été un minable, cingle-t-il avant de lui ordonner de dégager.

De l'autre côté du couloir ( Terminé )Where stories live. Discover now