Chapitre 11

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Nic -

Quand Lise m'a appelé toute à l'heure pour me mettre au parfum, j'ai clairement eu envie de l'étrangler. Eva avait été plutôt claire le week-end dernier. Elle m'avait dit ne pas être prête à commencer quelque chose. J'avais senti ses doutes et ses peurs. Ce petit jeu de flirt ne pourrait donc pas évoluer vers autre chose tant qu'elle ne serait pas prête à sauter le pas. Et Lise arrive avec ses gros sabots et la jette pile là où elle ne veut pas aller. J'attendais donc de prendre la foudre en rentrant à l'appartement mais au lieu de ça, Eva a hoché la tête, l'air de me dire : Ok, je marche. Et je me suis mis à transpirer. Parce que l'idée qu'elle soit vraiment ma copine me plaisait plus que de raison mais aussi parce que je ne savais pas à quel point elle voulait participer. C'est pour ça que je l'ai simplement enlacée et que je me suis contenté de poser un baiser sur son front.Cependant, ma mère n'a pas pu s'empêcher de rajouter son grain de sel. Je l'aime mais elle a toujours une façon bien à elle de voir les choses et nous pousse toujours à aller dans son sens. J'étais plus que mal à l'aise pour Eva. Cette dernière m'a vraiment surpris, quand ses lèvres se sont collées aux miennes. Ses bras se sont enroulés autour de ma nuque et je me suis senti tellement bien soudain. Presque... comment dire... Complet. Ce qui est bizarre parce que jusqu'à aujourd'hui, je n'avais pas eu l'impression que quelque chose me manquait. Alors, égoïstement, je l'ai trainée avec moi dans ma chambre, voulant que cette sensation dure. Cependant, Eva a pris mon désir pour de la colère. Elle a commencé à débiter tout un tas de paroles, mais je n'ai pas pu me concentrer sur ce qu'elle disait parce que ses mains déboutonnaient machinalement ma chemise et que mes yeux fixaient sa poitrine laiteuse qui était mise en valeur par ce sublime décolleté. Sa robe moulait à la perfection ses formes et faisait ressortir la pâleur de sa peau. Eva a toujours été sexy, mais là, elle dépassait mes attentes. Pourtant, il fallait que je me concentre sur autre chose pour ne pas avoir la trique devant ma mère. J'ai arrêté les doigts habilles de ma voisine alors qu'ils allaient saisir ma ceinture. Elle avait l'habitude de déshabiller un homme. Le faisait-elle souvent avec son ex ? Cette idée m'a fait débander de suite. Elle semblait mortifiée d'avoir pu m'enlever mes vêtements. Ses grands yeux noisette m'ont fixé presque avec honte. J'ai eu envie de l'embrasser, mais je me suis retenu et l'ai congédiée avant de commettre l'irréparable.

Quand je suis sorti de la salle d'eau, le regard d'Eva a glissé sur mon corps. Je n'ai pas fait de remarque parce que ça m'a plu de la voir presque baver sur moi. J'ai pris mon temps pour m'habiller. Et quand je lui ai lancé une petite pique, ses joues ont pris une jolie teinte rose. Je me suis demandé si je l'embrassais, elle rougirait encore. Elle n'a pas été dupe quand j'ai sorti une excuse bidon pour goûter encore une fois à la douceur de ses lèvres, mais s'est laissée faire. Ma langue en a parcouru le renflement, son goût envahissant ma bouche. Putain, ce que c'était bon. Tellement que j'avais envie de faire ça, juste ça, toute la soirée. Mais mes parents nous attendaient au salon. Seulement Eva est revenue à la charge avec fougue, m'emplissant d'un sentiment de bonheur inouï. J'ai reposé ma bouche sur la sienne avant qu'on s'en aille. Juste pour avoir le dernier mot. Juste pour la sentir une dernière fois. Juste pour me donner le courage qu'il me fallait pour subir l'interrogatoire de ma mère. Juste parce que j'en avais envie...

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Les femmes ont investit la banquette arrière de ma voiture, tandis que je nous conduis au restaurant. Mon père nous raconte durant le trajet comment Mme Leroy, notre voisine, est tombée en taillant ces thuyas, ce qui fait beaucoup rire Lise et Eva. En descendant de du véhicule, je vérifie que tout le monde a bien pris son manteau avant de verrouiller les portes. Eva se frotte les bras en m'attendant. Ce qui me donne une excellente excuse pour la toucher encore. Je suis censé être un petit ami prévenant aux yeux de mes parents, non ? Je m'empresse alors de l'enlacer pour partager ma chaleur tandis que nous tentions de rattraper ma famille.

De l'autre côté du couloir ( Terminé )Where stories live. Discover now