Chapitre 20

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Je sais que j'ai posté hier et avant-hier mais je suis très inspirée en ce moment et il y a un risque pour que je n'ai pas de réseau pendant les deux prochaines semaines alors... Cadeau !

« Une question parfois me laisse perplexe : est-ce moi ou les autres qui sont faux ? » Albert Einsten

Evangeline

Notre Honda était maintenant hors d'utilisation et ma mère s'était empressée de prendre un rendez-vous chez le psychologue. Elle n'avait visiblement toujours pas compris que l'année dernière, après l'accident, je n'avais pas fonctionné à la peur d'avoir un accident mais à la peur de perdre mes proches. Seulement ça n'avait pas été aussi simple.

La police d'assurance nous dédommageait, de toute manière nous n'étions pas en faute. On m'avait épargné la multitude de papiers et les rapports, j'avais déjà donné la première fois. Carter s'était montré plus présent, beaucoup plus attentif, effaçant un peu plus l'ardoise qu'il me devait.

Maintenant nous nous tenions côte à côte, devant la maison, attendant patiemment nos nouveaux chauffeurs.

« Je pense que si on court on peut attraper le dernier bus.

- Ils vont arriver, assura Carter en retirant une saleté sur sa veste de l'équipe de football.

- Les cours commencent dans un quart d'heure et le prochain bus passe dans quatre minutes ! A pied on n'arrivera jamais à temps !

- Pourquoi tu t'es renseignée sur les horaires de bus ?

- Dès que tu m'as dit que c'était eux qui venaient nous prendre je me suis renseignée. Ils arrivent toujours au dernier moment et là ils doivent en plus faire un détour pour venir nous chercher ! On va arriver en retard !

- Mais non ! »

Je soupirai et Carter alluma discrètement son téléphone pour vérifier l'heure avant de grimacer.

« On va arriver en retard, insistai-je innocemment.

- Je te jure que non ! »

Je roulai des yeux tout en vérifiant à mon tour l'heure sur mon téléphone. Enfin, nous pûmes voir une voiture de marque indéterminée noire en piteuse état s'arrêter devant nous. Carter ouvrit la portière avant :

« On n'avait dit huit heures moins le quart !

- Ouai, je sais, il est presque huit heures... s'excusa Evan. Mais Roy s'est réveillé à la dernière minute !

- Si t'arrêtais d'éteindre mon réveil je me réveillerais peut-être à l'heure ! grogna l'intéressé à l'arrière. »

J'ouvris la portière à l'arrière et me glissai sur les vieux sièges en cuir abîmé, tout en prenant soin de poser la pointe de mes pieds là où ils ne risquaient pas de rester coller à du fromage en décomposition ou à une autre substance douteuse s'étant apparenté un jour à de la nourriture. Je grimaçai en voyant les fourmis remonté le long d'un filet de soda collant sur la portière.

« Cette voiture est une porcherie ! grimaçai-je avec dégoût.

- Oui, c'est vrai, approuva le conducteur en démarrant plutôt rapidement.

- On est quel jour ? demanda Roy visiblement ailleurs.

- Mardi. »

Il hocha la tête et rangea sa boite de médicaments dans la poche avant de son sac. Son pied tapait le siège avant provoquant un petit tapement continu. A l'avant, nos ainés parlaient de la balade en bateau, Evan voulait inviter Natacha et Carleen. Roy semblait fatigué et jouait avec ses doigts en regardant par la fenêtre, avachi contre la portière, au chaud dans son épais blouson de Twin Hills. Ses cheveux partaient de tous les côtés, de manière encore plus désordonnée que la première fois que je l'avais vu.

L'Équilibre d'EvangelineWhere stories live. Discover now