Après des mensonges, une longue absence, une séparation et d'autres obstacles, Aby décide de vivre pleinement sa vie et de suivre son coeur.
Mais est-ce que l'amour peut vraiment suffire ?
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En plein milieu des cartons, un visiteur attendu pointe enfin le bout de son nez... ou du moins, de sa truffe. East arrive joyeusement dans la chambre, accompagné de son maître, et laisse pendouiller sa langue d'un air content en s'approchant de moi. Je me laisse aller à le caresser environ dix secondes sous le regard amusé de Chris.
— Le vilain Chris, tu n'iras plus jamais en pension ! lui fais-je la promesse.
East aboie, comme s'il avait réellement compris mes propos, ce qui me fait d'ailleurs bien rire. J'ai toujours été le genre de personnes à croire que les animaux peuvent nous comprendre, qu'ils ne sont pas si différents de nous, qu'ils ne sont pas inférieurs à nous. Pourtant, je n'en ai jamais eu chez moi et je le regrette amèrement. Heureusement, je vais pouvoir me rattraper avec East.
— Oui ben le vilain Chris était occupé à demander la main de la femme qu'il aime, se défend le concerné d'un air amusé.
Je me redresse et m'approche de lui, entourant son cou de mes bras.
— Tu es tout pardonné ! dis-je sans la moindre hésitation.
Je dépose un baiser sur ses lèvres, mais ne le fais pas durer comme j'ai toujours tendance à le faire. Enfin, ce n'est pas ma faute, ses baisers sont comme... comme une bouché de tiramisu. Et je raffole des tiramisus ! Je tends l'oreille, tourne la tête vers la porte qui donne sur le couloir et attends plusieurs secondes.
— Qu'est-ce qui se passe ? murmure Chris incrédule.
— Lily a toujours tendance à se ramener lorsque l'on s'embrasse, expliqué-je concentrée.
— Je ne vais pas m'empêcher de t'embrasser parce qu'elle est là, déclare-t-il contrarié. Pas du tout même...
Chris a ce regard, celui qui me fait comprendre qu'il s'apprête à faire une chose qui risque de me plaire, mais aussi d'ennuyer Lily s'il lui prend l'envie de débarquer. Je m'attends à ce qu'il retrouve le chemin de mes lèvres, mais les siennes atterrissent finalement dans mon cou. Je sais où il veut en venir et je devrais résister, mais je ne peux pas parce que j'adore les frissons qui me parcourent la moindre parcelle de mon corps lorsque ses lèvres entre en contact avec ma peau ou cette impression que mon cœur est sur le point d'exploser. Pourquoi arrêter quelque chose qui nous met dans un tel état, à la fois d'excitation et de plénitude ?
Il remonte doucement, arrivant à mon oreille, puis ma joue et enfin ma bouche dont il s'empare impunément à ma plus grande joie. Il n'attend pas longtemps avant agripper le haut de mes cuisses et de me soulever, me ramenant indéniablement à notre première fois. Je ne peux m'empêcher de rire contre ses lèvres, ce qui ne m'aide pas vraiment concernant ma respiration. Et puis, je le sens bouger, marcher et j'ouvre un œil pour voir ce qu'il se passe. Lorsque je remarque que nous sommes dans le couloir, je ne peux m'empêcher de rompre notre activité.
— Qu'est-ce que tu fais ? l'interrogé-je dans un chuchotement.
— Ma... Notre chambre a un verrou, m'annonce-t-il malicieusement.
