UNSTEADY // Nekfeu

• Chapitre 14 •

Lisana Johnson

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      J'étais entrain de courir dans l'intégralité de mon petit appartement à la recherche de mon foutu portable que je cherchais désespérément malgré le fait que je sois, une fois de plus, en retard. Ma mauvaise habitude de me prendre au dernier moment avait le dont de m'énerver mais je ne faisais rien pour y remédier, et c'était bien ça mon soucis. J'étais quasiment prête à descendre, j'étais habillée, maquillée un minimum et mes baskets étaient déjà lassé, une grande première pour la retardataire que j'étais, mais aucunes trace de mon fichu portable. Je retournais la moitié de mon appartement, cherchant dans les endroits les plus improbables jusqu'au moment où je renonçais a cette maudite recherche quand je tombais par le plus grand des hasard sur cet objet qui était depuis ce matin, entrain de charger dans mon entrée après que j'étais rentrée hier soir. Je le fourrais dans mon sac à main et je fermais enfin la porte de mon petit "chez-moi". Je dévalais à toute vitesse les marches en pensant à toutes les insultes et menaces de morts que je recevrais une fois installée sur la banquette arrière de la voiture de la rousse. Cette dernière était comme à son habitude arrêtée en plein milieu de ma rue pratiquement déserte entrain d'observer attentivement sa montre, et j'étais plus que persuadée qu'elle comptait les minutes et secondes qu'elle avait dû attendre avant que je daigne enfin ramener mon arrière train dans sa voiture. J'ouvris la portière et je me laissais tomber à l'intérieur en poussant un long soupire avant même de m'excuse une dizaine de fois.

       "Mademoiselle Johnson, vous êtes en retard d'exactement 14 minutes et 58 secondes, vous rendez vous compte que vous avez fait attendre aussi longtemps Roxanne sa majesté ?" Gueula littéralement la rousse d'un ton ironique en me lançant un regard noir à travers le rétroviseur.

        "Vous allez devoir voir ça avec mon très cher portable qui s'était volatilisé." Je lui répondais simplement en bouclant ma ceinture.

       " Toujours d'aussi bonnes excuses." Se moqua Elena avant d'éclater de rire devant la tête que tirait Roxanne en découvrant que je me foutais réellement de sa gueule.

        "Bon, allons y je déteste être en retard." Sur ces derniers mots, la rousse démarra et se mit en chemin vers l'adresse que lui avait précédemment communiqué Hakim.

        Nous étions arrivés devant l'immeuble indiqué et nous y pénétrions aussitôt. On arriva enfin devant une porte au bout d'un long couloir au deuxième étage et on y toqua, quelques instants plus tard, Théo nous accueillis les bras ouverts en nous faisant visiter les locaux, le studio était assez grand, comportent plusieurs pièces et il y avait assez de place pour s'y retrouver à plusieurs et travailler calmement. Les murs était relativement sombres et la déco très minimaliste, quand on arriva enfin à l'endroit le plus convoité on y découvrait Mekra, Framal, Doum's ainsi que Louis derrière sont engin de travail en face de la cabine d'enregistrement où Ken était sûrement entrain d'enregistrer ou de faire quelques essais. Quand ce dernier lança un regard dans notre direction, il se stoppa et sorti pour nous saluer. On prit place sur le canapé et différents sièges ou fauteuils dispersés de parts et d'autre de la pièce. Mekra fit le premier à commencer à enregistrer, je l'observait attentivement du début à la fin, puis fut le tour de Framal, Theo et enfin Ken. Ce dernier prit et positionna soigneusement le casque sur ses oreilles et vérifia que tous était bon, il fit signe à Louis derrière la table de mixage et ce dernier lança un morceau. Le brun se mit à rapper quelques essaies assez brouillons et enchaîna plusieurs fois différentes idées, quand il eu enfin trouver a quelques chose prêt ce qu'il lui plaisait, il demanda à Lo' de relancer le son à partir du début. Quand chaque mots sortait de sa bouche, je restais pétrifiée et ébahi, ils s'alignaient et s'emboîtaient parfaitement les uns dans les autres, il pesait chaque mots pour leurs donner toute l'importance qu'il recherchait. Ces mots étaient si pesant que j'en eu le souffle coupée, j'écoutais vraiment attentivement chaque paroles qui sortaient d'entre ses fines lèvres, j'observais ses yeux bouger en rythme avec les paroles et la musique, ses mains battaient et brassaient l'air comme pour faire danser le vide alors qu'il donnait toute sa voie et sa force dans ce morceau. Il était totalement différent, comme déconnecté, habité par sa passion et son importance pour son travail. J'observais cette lueur dans ses yeux, cette lueur totalement différente de d'habitude, je ne saurais la d'écrire exactement, mais c'était ce même genre de lueur qu'on remarque dans les yeux d'un passionné d'art de littérature ou d'autre chose,  parler de ce qui le passionne plus que tout au monde. Il était totalement différent, ce n'était plus son côté totalement narcissique et trop sur de lui qui avait le don de me foutre en rogne, non, c'était une partie moins sure de lui, plus calme, plus intellectuel je dirais même. Sa façon de trouver les mots était totalement exceptionnel, il avait un vocabulaire riche, et j'avais cette impression dans la pièce, qu'il n'y avait plus que lui, personne d'autre autour de nous, même moi je n'étais pas sure d'être réellement présente, seule mon âme écoutait réellement ses mots, ses phrases, ses textes. J'étais emportée, déconnectée de la réalité, ses paroles me poignardées le cœur et la pensée, j'avais l'impression d'être bousculé par chaque phrases.