UNSTEADY // Nekfeu

• Chapitre 59 •

Ken Samaras

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       L'odeur du petit déjeuner qui s'était immiscé dans mes narines m'avait réveillée de bonne heure, et à peine avais-je ouvert les yeux que j'entendis la douce voie de Lisana s'adresser à notre fille. Je me levais, enfilant un bas de jogging pour me joindre à leur bonne humeur matinale, et comme je l'avais deviné, mes deux petites femmes étaient présentent dans la cuisine, Lisana tenant Appoline dans les bras tout en préparant les crêpes. Elles étaient belles de dos, mais bien plus magnifique de face, et à c'est à ce moment précis où je me fis la réflexion qu'elle se retourna en me souriant. Pas encore maquillée, elle était quand même tout aussi belle, les cheveux en bataille, et le visage frais du matin, ma fille elle, souriait comme à son habitude, a croire que son sourire restait constamment affiché sur son petit minois. Ses yeux malicieux soulignés de ses longs cils enviés par sa mère lui offrait une profondeur a son doux regards, elle était tout simplement à croquer.

      « Bonjour mon amour » Chantonna ma blonde en s'approchant de moi pour m'embrasser. « Tiens, tu va pouvoir prendre Nini le temps que je finisse de me préparer »

      Avant même que je ne dise quoi que ce soit elle me mit dans les bras ma petite princesse et avala une crêpe précédemment roulée avant de disparaître dans la salle de bain. Pendant ce temps, j'alla m'installer sur notre grand canapé en y déposant avec précaution ma petite brune. À quatre mois, elle tenait déjà presque assise, coincée entre deux coussin, un jouet dans les mains, elle le mâchouillait, jouais avec et s'amusait seule. Depuis sa grossesse, Lisana avait eu comme projet de retaper un vieux commerce pour y créer son propre café, le café Galatée. Il avait ouvert il y'a seulement trois semaines et il marchait déjà bien, beaucoup avaient été intrigué par sa décoration cocooning, son ambiance, et la continuelle bonne humeur de la patronne. C'est ainsi que je me retrouvais tous les matins en compagnie de ma fille, que j'avais pour moi seule, et juste après le repas de midi, la petite princesse retrouvait soit ses grands parents maternelle ou paternelle. Elle était appréciée de tous, un vrai bonheur à elle même.

     Quand j'entendis les pas de ma copine dans le couloir je relevais la tête vers elle, et restais sans voix face à sa beauté maladive. Elle remarqua aussitôt que je bloquais sur elle et je la vis rire en s'avançant jusque sa fille, la prenant dans ses bras et en la chatouillant. Puis elle partit avec, Lisana avait beau aujourd'hui être patronne a l'emploi du temps bien chargé, elle prenait tout de meme le temps que sa fille soit totalement prête quand elle quittait la maison le matin, sachant pertinemment que j'avais le temps de m'occuper d'elle. Pendant mon petit déjeuné, j'entendais ma fille rire aux éclats, éveillant en moi un sentiment de jalousie, même si c'était égoïste, et que je savais tout de même que moi même je la faisais bien plus rire, mais depuis sa naissance, je la surprotégeais, au désarroi de sa mère. Quand les rires redoublèrent, je me levais d'un bon pour aller voir ce qu'elles pouvaient bien faire toutes les deux. Quand je passa la porte de notre chambre, je vis sur le lit, ma blonde recouvrir de baiser notre fille de son rouge à lèvre carmin, la barbouillant sous les rires enfantin. Je ne pu m'empêcher de sourire, jusqu'à que Lisana relève la tête vers moi, affichant une expression amusée.

     « Oups, Papa va devoir te redonner un bain ma chérie, tu as du rouge à lèvre partout » Dit-elle en ricanant

     Mais avant de nous quitter, elle disparu dans le salon et revint quelques instants plus tard, son reflex dans les mains, pour photographier comme à son habitude, son bébé. Des fois, moi même je me surprenais à canarder la petite brune a l'aide de mon portable. Ma galerie photo était prise d'assaut de centaines de clicher de ma petite famille, ainsi que de Bulma le chaton que Lisana avait ramené un jour de chez ses parents laissant se perdre quelques photos des gars qui autrefois occupaient l'intégralité de ma galerie. Je devenais de jours en jours un vrai père de famille, changeant mes vielles habitudes de mecs célibataire de côté pour m'occuper intégralement de ma princesse et sa mère. A elles deux, elles occupaient le plus clair de mon temps mes pensées, même au travail je ne pensais qu'à elles, et souvent Lisana râlais, elle avait raison, ma passion commençait à passer à la trappe, je m'étais surpris à détourner toutes les offres de scénarios pour des films, et même mon troisième album qui était censé être terminé et bouclé avant la fin d'année avait prit encore une fois de plus énormément de retard. Ma famille passait avant tout, mais elle commençait tout de même à occuper beaucoup trop de place, et même si cela pouvait faire plaisir à Lisana, elle s'inquiétait tout de même pour ma carrière que j'avais mise de coter pour m'occuper de ma fille. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que j'écrivais énormément, la nuit quand elle dormait à point fermer, le matin quand Appoline jouait ou au studio quand je disais que j'allais m'occuper de toute ma paperasse. Je voulais lui faire une surprise, je voulais sortir un album, un qui mettait en scène ma vie depuis qu'elle était là.

       « Je vais y aller avant que je ne sois trop en retard, bonne journée mon amour je t'aime, n'embête pas trop papa » ricana ma jolie blonde en embrassant une fois de plus son bébé sur le bout du nez  « A ce soir chéri, n'oublie pas le dîner de ce soir, je t'aime »

      Je l'attrapa par la taille avant de l'embrasser avec passion pour enfin la laisser s'échapper de mon étreinte. Elle était magnifique, son jean moulant la forme de ses hanches et sa chemise qui faisait ressortir les formes que lui avait offerte grossesse, et depuis, souvent elle portait des talons, elle faisait à présent très attention à toujours être parfaitement apprêter, toujours a la pointe de la mode. Et que j'aimais la voir ainsi, toujours le sourire aux lèvres, elle était rayonnante.

      La porte claqua et je m'installa sur le canapé, ma fille sur les genoux qui me me regardait avec ses yeux malicieux. Elle souriait, elle avait le même sourire que sa mère. Bulma s'approcha à pas de loups, un peu craintive avant de se frotter à appoline qui l'observa en gazouillant. Plus tard dans la matinée, après avoir donner son bain et habillé ma fille, je l'avais chaudement vêtue de sa veste pour l'emmener se promener dans les rues de paris. Qui l'eu cru ? Un célèbre rappeur poussant sa fille en étant totalement gaga, un rappeur qui, autrefois, n'avait jamais cru au bonheur, n'avait jamais penser à fonder une famille et qui avait totalement mis de coter l'idée de trouver le véritable amour, le vrai, celui qu'il vivait depuis deux ans, avec cette jeune femme au passé désastreux.

     Le long de la seine, je m'étais assis ma fille dans les bras en lui fredonnant les paroles de mon prochain album, et elle, elle ricanait. Ma mère avait raison, un enfant, ça change toute une vie.

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Marie Kfr

Posté le 23 novembre 2017