UNSTEADY // Nekfeu

• Chapitre 38 •

Elena Durand

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Elle était allongée dans un grand lit recouvert de draps blanc, son corps fébrile reliées à une multitudes de machines émettant un brouhaha incessant, la même scène que il y a seulement quelques semaines se déroulait sous mes yeux. Elle était la seule et unique preuve de son malheur, une femme au visage éteint, allongée sur le dos, comme un corps sans vie dans son cercueil de marbre blanc, comme si la mort jouait avec elle, comme si elle était une misérable souris au destin tout tracé, se faisant constamment traqué par ce foutu matou, et elle était épuisée par cette course folle semé d'embûches. L'un des doigts de sa main gauche était pincé par une étrange choses, reliée elle aussi a cette écran affichant une ligne interminable, zigzagant étrangement depuis des heures et des heures, elle était tout simplement la seule chose qui nous indiquait qu'elle était bel et bien en vie, mais aussi bien trop proche de la mort. Si cette ligne pleine de vie par malheur traçait une ligne continue, cela indiquerait la mort final de cette belle blonde a la vie instable. Victime de son malheur, elle paraissait étrangement trop sereine, allongée là, elle qui avait toujours eu ce visage dur amoché par le temps et par les épreuves de la vie. Les paupières closes et le souffle las, sa poitrine se surélevait toujours en rythme avec les machines et ses lèvres restaient légèrement entre-ouvertes derrière son masque d'oxygène lui assurant l'oxygène qui lui était si rare. De l'autre côté du couloir, c'était au tour du brun de se reposer, lui aussi relié à quelques appareils, mais jamais autant qu'elle, par rapport à sa bien aimée, lui était bien conscient de tous ça, mais se refusait de croire la réalité, comme si c'était de sa faute à lui, toute cette merde. Derrière la parois me séparant de mon amie, je pleurais silencieusement, attendant l'heure de son réveil, de son sommeil bien trop long à mon goût, un sommeil presque éternel. Les infirmiers faisant sans cesses des allés-retours dans cette pièce muette, n'émettant que le silence lourd et vide de sens. Derrière moi, deux âmes blessés pleuraient encore et toujours la peur de perdre cette enfant qui n'était même pas le leurs, mais qu'ils avaient aimé et élevé tous comme. Les sanglots secouant leurs corps démunies de foie en dieu, démunie de ce foutu espoir de voir leur fille enfin heureuse et épanouie, mais tous s'évaporait au fil des jours s'écoulant à la même vitesse que les secondes interminable qui les maintenait chaque jours un peu plus éveillé, attendant ce fameux moment où elle ouvrirait les yeux. Ils étaient à son chevet depuis plus de quarante-huit heures, cela faisait exactement deux jours entier que l'accident s'était produit et que la blonde était plongé dans un léger coma. Les médecins avaient dit qu'elle était censé se réveiller dans la semaine qui venait, prévoyant l'imprévisible était foutrement ridicule, en plus de ça, ils avaient rajoutés quelques mots expliquant que Lisana ne devait ressortir avec pratiquement aucunes liaisons psychologique, mais eux ne savaient rien de l'état psychiques dans lequel était-elle plongée depuis son foutu viol.

" Excusez-moi, l'heure des visites est terminé depuis plusieurs heures déjà, je suis navré, mais vous devez partir- "

" Ce sont les parents de votre patiente qui est plongée dans un foutu coma, ils ont bien le droit de rester ici non?" M'emportais-je a l'égard du pauvre infirmier qui ne faisait que son travail

Le jeune homme se contenta d'hiver vaguement la tête et s'excusa en se retirent à nouveau. De mon côté, je souhaitais une bonne nuit aux parents de Lisana m'attardant d'avantage sur elle de l'autre côté de la vitre, et je quittais l'hôpital, traînant des pieds jusqu'à ma destination suivante. Devant cette porte d'ascenseur , je baissais la tête, honteuse de mon état actuel, c'était ridicule, me retrouvant en face de ce miroir, me plaignant de mon teint horriblement blafard, de mes cernes creusant mes joues et de mes cheveux pas coiffé depuis deux jours, encore attachés en une vulgaire queue de cheval haute.