• Chapitre 52 •

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Lisana Johnson

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       Assises sur la banquettes fraîchement changé de mon café favoris de Paris, j'observais les passants se hâter vers les boutiques pour s'y abriter. À l'extérieur, il pleuvait des cordes, ce qui ne changeait rien à ma mauvaises humeur habituel de c'est derniers jours. Benoît, mon ancien collègue vint à ma hauteur, m'apportant un énième verre de jus de fruit, plus d'une demi heure déjà que j'attendais les filles, patientant bêtement le temps qu'elles arrivaient. À peine avais-je finis mon verre que je relevais la tête vers la porte d'où déboulait mes amies, les larmes aux yeux, courant à toutes vitesse vers moi avant de se jeter sur mon corps tout engourdi. J'essayais de les calmer en les repoussant lentement et en les rassurant sur ma présence mais leurs sanglots retentirent d'avantage. Tous les habitués du café nous observaient d'un œil curieux, et c'était vrai que c'était étrange, quatre filles se jetant en pleurs dans les bras d'un blonde à la mine affreuse.

       Six mois que j'avais quitté la capitale pour me réfugier dans une maison de vacances de mes parents dans le sud-ouest de la france. Six mois que j'avais vécue seule sans donner pour autant de nouvelles régulières à mes amies. La cause ? Une envie de recule face à cette vie pathétique que j'avais vécue. Après ma récente séparation avec Ken, j'avais plongé dans une violente dépression très vite aggravé par un événement majeur de ma vie, ce qui allait –radicalement– changer ma vie, et l'imbécile que j'étais avait décidé d'aggraver encore plus la situation en faisant des choix plus qu'irréfléchie a propos de ça.  J'étais arrivée sur la capitale trois jours auparavant, et tous ce temps où j'avais cachée ma venue à mes meilleures amies, j'étais restée cloîtrée chez mes parents dans leurs immenses demeure à lire ou à peindre des journées entières. C'était il y a seulement une demie heure de cela que j'avais envoyé un message à mes amies pour leur parvenir l'endroit où je souhaitais les revoir, et elles n'avaient pas hésité une seconde pour courir à ma rencontre. Et à présent, elles pleuraient dans mes bras, me provoquant un léger pincement au cœur pour la peine que je leur avais fait subir.

      " Les filles, vous me faites mal " geignais-je en les dégagent doucement de moi

       " Oh pardon, on voulait pas te blesser... " S'excusa Madison en me détaillant de la tête au pied.

          " Je pense qu'il faut qu'on discute de tout ça... "

       À la suite de mes mots, elles s'installèrent toutes sur les banquettes et chaises présente autour de la table ou traînait mes verres de jus vides, chacune d'entre elles commandèrent une boisson et l'on se lança dans cette conversation presque tabou. Je leurs expliquais rapidement le pourquoi du comment je m'étais enfuis aussi rapidement de la capitale. Ken et moi nous nous étions quittée, dans les pleurs, à cette endroit même, et à peine avais-je refermée la porte de mon logis que j'avais fondu en sanglots, misérablement, hurlant à la mort de me prendre, et cela pendant des jours et des jours avant un fameux rendez-vous médical pris face à l'insistance de ma mère. Nous nous étions rendue toutes les deux, et assises en face de ce vieil homme grisonnant, que j'avais fondu en larmes, sans comprendre ce qu'il m'arrivait. Ce qu'il m'arrivait n'avait rien d'anodin pour moi, c'était une véritable épreuve à laquelle je m'apprêtais à faire face. Tous n'étais qu'une question de temps, pendant quelques mois, voir quelques années, mon mode de vie allait véritablement changer du tout au tout, et j'avais longtemps hésité avant de prendre cette décision, j'y avais réfléchie jour et nuit, seule, face à moi même, avant de me mettre d'accord avec mon corps et moi-même. L'ancienne lisana, gamine dans l'âme allait devoir faire preuve d'une grande maturité, d'une force de caractère inouï et de force morale. Je racontais mes songes et inquiétudes à mes amies, qui depuis le début du récit n'avait pas osé m'interrompre une seule fois. Elles avaient déjà toutes été au courant de cela, et avaient gardé le secret pour elles et je leurs en étais d'une énorme reconnaissance. Roxanne, les mains crispées sur sa tasse releva ses deux yeux verts brillants de  larmes avant de délier ses lèvres, imposant un lourd silence autour de notre table.

UNSTEADY // NekfeuDonde viven las historias. Descúbrelo ahora