• Chapitre 16 •

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Lisana Johnson

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        J'arrivais devant le café, mais pour une fois je ne travaillais pas ce jour-ci. Mes meilleurs amis m'avaient donné rendez vous ici car cela faisait bien quatre longues semaines que je ne les avais plus vu. Ils étaient déjà attablés dans un coin de la salle, et apparement ils ne m'avaient pas attendu pour commander leurs boissons. Je m'avançais jusqu'à la table ou les deux marocains discutaient déjà et je balançais mon sac sur la table en bois ce qui les fit sursauter.


        "Johnson, t'es une meuf complètement malade ma parole?!" Gueula Amin alors que quelques clients se tournèrent en notre direction ce qui me fit ricaner. Je levais exagérément les yeux en ciel en me laissant tomber d'une façon nonchalante sur la chaise de bois.

         "À peine je débarque vous me soûlez déjà bande d'imbéciles." Je râlais en posant mon sac à terre.

       "Ça fait trois semaines tu nous as pas vu et la seule chose que tu as à nous dire c'est «vous me soûlez», bah merci l'amitié!" Sifflais sofyan avant que je le prenne dans mes bras lui déposant un baiser sur le front pour m'excuser. "Ouais c'est ça fait t'a suce boule Lis'. On verra quand tu en aura vraiment marre de nous"


       J'avais rencontré Sofyan et Amin à l'école quand je n'avais encore que quatre ans, et depuis ce jeune âge on avait réellement grandi ensembles, même quand j'avais déménagé chez les johnson on avait continué à se fréquenter jusqu'au lycée et bien après. C'était mes meilleurs amis, sans oublier les filles bien sure, mais c'est vrai qu'avec eux c'était différent, ils me connaissaient vraiment depuis toute petite, on avait fait pas mal de conneries, passé des heures entières à rire ou à se chamailler et on était même parti en vacances ensembles à mes dix-neufs ans. Ils me connaissaient mieux que personne, même les filles ne me connaissaient pas aussi bien. Entre nous c'était une amitié plus que fusionnel, petits on disaient même de nous que nous pouvions être frères et sœur, et souvent les professeurs avaient dû nous séparer. Amin et Sofyan étaient d'origines Marocaines, deux gars basané aux cheveux bouclés et aux yeux très foncés, deux sales gueules disons même mais je les aimais bien plus pour leurs caractères totalement débile, amicales et drôle. Sofyan était plus celui qui avait de bonnes notes, c'était aussi celui qui nous faisait attendre plus d'une demi-heure afin de finir ses devoirs et celui qui nous faisait culpabiliser quand on avait eu le malheur d'oublier de faire nos devoirs, c'était le plus intellectuel de la bande, son rêve a toujours été d'être réalisateur ou comédien, il suivait donc des études dans une des grandes écoles cinématographiques de la capitale et préparer sérieusement ses examens. Amin quand à lui, était réellement le fouteur de merde, le chieur et le branleur de la bande, tout un amas de vocabulaire très familier mais qui le décrivait à merveille, il n'avait jamais fait un seul devoir de sa vie, se débrouillait à l'école avec beaucoup de mal et aujourd'hui ce qui le faisait réellement rêver était de devenir humoriste, ce qui évidemment lui correspondait parfaitement . Malgré son côté "lourd" c'était un garçon tout bonnement adorable, un ami en or et dévoué pour chacun de nous, c'était aussi un vrai dragueur, un putain de coureur de jupon mais depuis peu, il s'était canaliser et était tombé sous le charme d'une belle blonde, Héloïse. Il partageait sa vie avec elle depuis cinq mois, et il s'était vachement calmé et commençait réellement à devenir un gars beaucoup trop intentionné ce qui valait obligatoirement les remarques de sofyan et moi même, on se foutait clairement de sa gueule. Ces gars étaient des crèmes, mes meilleurs amis de tous les temps, les frères que je n'ai jamais eu, mais je ne leurs avais jamais dit tous ce que je ressentais vraiment pour eux, je n'étais pas du genre à être totalement niaise. Ils étaient parti tous les trois, accompagné d'héloïse, aux états unis, faisant un petit tour à Las Vegas, à New-york et évidemment à Hollywood. C'était leur rêve de gamin mais malheureusement je n'avais pas pu être de la partie cette fois-ci, et puis c'est vrai que je n'avais jamais vraiment été une grande voyageuse dans l'âme. Eux l'étaient réellement, toujours près à partir à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit et dans n'importe quels conditions. Je les observais, leurs teints bien plus bronzé que la normale même si naturellement ils étaient bien plus basané que ma peau extrêmement claire.

UNSTEADY // NekfeuWhere stories live. Discover now