Partie 40

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  Bon maintenant je dois trouver un endroit où aller. Mon téléphone sonne pour les deux centièmes fois. Je regarde l'écran d'accueil exaspérée. L'image de Tom s'affiche à l'écran. La voilà ma solution !

- Allô ?

- Ambre ?! Mais où es tu ? Me cri Tom à l'autre bout du fil. Tout le monde te cherche !

- Comment es-tu au courant ?

- Lola a rameuté la terre entière. Où es tu ? Je viens te chercher.

Son inquiétude me remonte le moral. Finalement je ne suis pas seule. Comme s'il avait lu dans mes pensées il ajoute :

- Ambre tu n'es pas seule. Laisse-moi t'aider.

- Très bien, si tu veux m'aider commence par ne dire à personne que tu m'as parlé.

- Comme tu voudras.

- Ensuite, c'est délicat, mais est-ce que tu pourrais m'héberger pour la nuit ? Je m'en irai demain.

Il hésite quelques secondes.

- C'est d'accord. Dis-moi où tu es d'abord.

Je préfère garder le secret, je n'ai pas encore trouvé d'excuses.

- Ne t'inquiète pas pour moi je suis sur la route.

Tout en attachant ma ceinture j'entends Tom s'impatienter.

- Tu es toute seule ?

- Oui mais je suis véhiculée.

Je pose mon gobelet de limonade à porté de main.

- Ambre, qui est réellement Ash ?

Oh oh. Ça sent mauvais pour mon matricule.

- Je te promets que je vais tout t'expliquer. Je vais devoir te laisser, j'arrive dans plus ou moins deux heures.

- Très bien, sois prudente s'il te plait.

Je raccroche et démarre. Le reste de trajet se passe dans de meilleures conditions. J'ai enfin décidé d'allumer la radio, le ciel s'est découvert et la température s'est adoucit. Nous sommes déjà fin mars, le printemps se fait ressentir à travers la végétation et, miracle, les jours grandissent. Cela fait plus d'un mois et demi qu'Ash est monté dans le bus ce fameux matin. Un mois et demi que ma vie a radicalement changé. Et je vais enfin pouvoir lui redonner une tournure normale. Quelques cicatrices en plus.

Lorsque j'arrive près de Lyon, j'appelle Tom afin qu'il me guide jusqu'à chez lui. Il m'attend devant son porche, les bras croisés. Il n'a vraiment pas l'air content. Pourtant il est vraiment mignon dans son petit polo bleu ciel.

- Tu as de la chance, mes parents ne sont pas là pour le week-end. Tu te rends compte dans quel état tu as mis ta mère, et ...

Je ne l'écoute plus. Sa maison est d'une splendeur sans nom, un vrai palace. Elle doit faire au moins trois fois la taille de la mienne. Une grande baie vitrée s'ouvre sur un charmant salon et un escalier disparaît sur l'autre partie du jardin, certainement pourvu d'une immense piscine.

- Ambre ? Tu m'écoutes ?

- Hein ? Pardon, tu disais ?

Il lève les yeux au ciel et me fait d'entrer.

- Viens, je vais te faire visiter.

Le hall d'entrée doit être l'équivalent de mon salon uniquement. Un immense escalier mène à l'étage, mais Tom me tire vers la cuisine. Décoré à l'américaine cette cuisine est tout simplement magnifique.

- Si seulement j'avais une pièce comme celle-ci, je cuisinerais tous les jours.

- Je t'en prie, notre nourriture est préparée par un traiteur, je ne saurais même pas faire cuire des pâtes.

Je le regarde avec des yeux ronds.

- Sérieusement ? Très bien. C'est l'heure de diner après tout. Sors-moi une casserole et un paquet de pâte.

Il reste planté devant le plan de travail.

- Quoi ? Tu ne sais même pas où sont rangées les affaires ?

Tom sourit d'un air désolé.

- Je t'ai dit, c'est le traiteur qui s'en charge.

Ok... Nous fouillons l'intégralité des placards avant de trouver ce que nous cherchons. Tom ne rigolait pas quand il disait être nul en cuisine. Il prend la casserole, verse la moitié du paquet de nourriture et pose le tout sur la plaque de gaz.

- Tu n'as pas l'impression d'oublier quelque chose ?

- Non, mais je sens que tu vas me le dire.

Je lui mets une tape sur l'épaule.

- Abruti tu comptes les faire cuire comment si tu ne mets pas d'eau ???

Ses yeux passent de la casserole à moi.

- Oups... ?

Je pars dans un grand rire. Décidément ce garçon est étonnant.

- Laisse-moi faire et prépare la table, ça sera prêt dans vingt minutes.

En effet, vingt minutes plus tard nous étions servis, le tout accompagné par un bon vin.

Sauf que je déteste le vin. Mais je n'ai pas eu le cœur à le lui annoncer lorsqu'il m'a présenté sa bouteille, tout fier.

Une fois le repas finit, Tom s'affale sur sa chaise et déboutonne son pantalon.

- Désolé, je sais que ce n'est pas poli mais je vais exploser. C'était délicieux, merci.

- De rien, je lui réponds en rougissant.

- Maintenant explique-moi. 

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