Partie 45

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- Mais enfin Ambre où étais tu ?? Je te parlais depuis 10 minutes et quand je me suis retournée tu n'étais plus là !

- Excuse-moi. Je me suis perdue.

- Bon, tu ne devineras jamais qui je viens de croiser.

Je me concentre sur elle et non sur les ragots de quelques pouffiasses.

- Ah ? Qui ça ?

- Paul !!

Elle trépigne sur place.

- Il a dit qu'il voulait qu'on se parle ! Il avait l'air tout timide mais il m'a quand même embrassé.

Je la serre dans mes bras en lui disant a quel point je suis heureuse pour elle. Et c'est vrai, il est temps que je redevienne une vraie amie.

- Tu sais quoi ? On devrait aller manger dehors ce week-ends, toi et Paul, et Tom et moi, qu'en dis tu ?

Elle me fait son plus beau sourire. Tout n'est pas si noir finalement.

~

- Plus que deux semaines et bonjour Disneyland Paris, dit Lola en s'écroulant sur la table. Il est temps, je me noie sous les révisions.

Je lance un regard à Paul. Nous préparons cette surprise depuis plusieurs mois déjà.

- Je ne vais pas trop te manquer dis donc, boude Paul.

Elle passe ses bras autour de son cou avant de s'emparer de ses lèvres. Moment très gênant, surtout qu'entre Tom et moi c'est assez ... ambiguë ces derniers temps.

- Tu vas tellement me manquer, mais ce n'est que deux jours, ça passera vite.

- Et si on vous accompagnait ?

Les plats commandés un peu plus tôt arrivent.

- Comment ça on ? Questionne Lola la bouche pleine.

Nous lui expliquons que depuis un bout de temps nous avons eu la merveilleuse idée d'amener Paul avec nous à Disney. J'ai également proposé à Tom, qui a tout de suite accepté. Je passe de plus en plus de temps chez lui, il ne se passe rien entre nous mais j'aime beaucoup sa compagnie.

- Nous partons dans deux semaines avec ma nouvelle voiture.

Je remercie silencieusement Ash de m'avoir laissé ce bijou.

Durant le repas nous parlons de tout et de n'importe quoi, en évitant soigneusement les sujets fâcheux. En repartant, Tom me propose de dormir chez lui. Il est seul pour le week-end, j'accepte avec plaisir. J'essaye de passer le moins de temps possible avec mon père. Il n'est pas méchant mais nous sommes devenu deux étrangers. Ma mère m'envoie des textos de temps en temps pour avoir des nouvelles mais elle reste froide. Je me suis excusée une centaine de fois mais rien n'y fait.

Le restaurant se trouvant non loin du lieu de résidence de Tom, nous rentrons à pieds. Un malaise s'installe, j'ai la désagréable impression d'être suivit.

- Que se passe-t-il ? Pourquoi tu regardes derrière nous sans cesse.

- Je ne sais pas. Tu ne sens pas qu'on nous observe.

Il éclate de rire.

- Il faut que tu arrêtes les films toi.

Je me renferme et croise les bras sur la poitrine. S'il avait vécu les mêmes expériences que moi, il ne rirait pas comme ça.

- Oh allez ne boude pas.

Il passe l'un de ses bras autour de mes épaules et m'embrasse la tempe.

- Si jamais il se passe quelque chose je serai là pour te protéger.

Je suis à la fois gênée et touchée par ce geste. C'est la première fois que nous sommes aussi proche. Ca ne me déplait pas. Une fois sous le porche nous nous arrêtons.

Le trouble d'installe. Ce qui devait arriver, arriva. Il se penche et m'embrasse d'abord doucement, puis avec plus de conviction. Il se recule les yeux dans le vague. Pendant une ou deux secondes il a l'air perdu, puis il reprend ses esprits.

- Je suis désolé. Je n'aurais pas dû faire ça, toute cette histoire est encore trop récente.

Il monte les escaliers de quatre en quatre et laisse la porte ouverte derrière lui.

Quant à moi je reste figée. Je ne sais pas quoi faire parce que c'est vrai, tout ça est bien trop précipité. Toute fois le baiser ne m'a pas déplu, loin de là. Je m'assoie et plonge ma tête entre mes mains. J'aurais aimé pouvoir appeler Lola pour lui demander conseil. Mais en ce moment elle est avec Paul et Dieu sait ce qu'ils sont en train de faire.

Je me lève, prend mon courage à deux mains et monte jusqu'à la chambre de Tom. Il est déjà couché, la tête face à la fenêtre de façon à ce qu'il me tourne le dos. Je le rejoins sous la couette et lui murmure à l'oreille :

- J'ai tourné la page.

Le sourire aux lèvres il me regarde. Cette fois ci c'est à mon tour de prendre les devants. 

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