Partie 53

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Nous rentrons chez nous dès le lendemain. Je réintègre enfin la maison de ma mère. Ma maison. Ca fait un bien fou. Ma mère est au petit soin, constamment à me demander si j'ai besoin de quelque chose. Je sens qu'elle s'en veut. La pauvre, ce n'est pourtant pas de sa faute.

J'appelle le numéro d'Ash environ toutes les demi heures. Je sais bien pourtant qu'il n'a pas son portable avec lui, mais j'ai un espoir fou de le revoir.

La nuit s'installe, je suis tellement épuisée par les derniers évènements que je monte direct après la fin de mon repas. Le sommeil me tombe dessus en quelques secondes.

Dans mon rêve nous sommes tous les deux dans mon lit (oui encore). J'ai les yeux mi clos et je savoure ses caresses, il ne dit rien. Il est encore plus beau que d'habitude, je sens comme une nouvelle sérénité chez lui. Pas étonnant, être débarrasser d'un démon qui vous hante depuis plus de 200 ans, ça vous rajeunit !

- Tu m'as tellement manqué. J'ai eu peur pour toi, me souffle-t-il.

Je ne dis rien, étant donné que c'est mon rêve, je n'ai pas besoin de mots pour lui expliquer ce que je ressens.

Il se penche sur moi et m'embrasse. Nos langues s'unissent, il a toujours ce goût tellement ... Tellement réel.

Euh, une minute.

Sa main sur mon corps, son odeur, ses lèvres, tout ceci me paraît étrangement très réelles. Beaucoup trop même.

Je le regarde intensément et lui pince le bras.

- Aïe ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

Je cligne des yeux plusieurs fois.

- Je voulais être sûr d'être réveillée.

Il rit. My God son rire m'avait tellement manqué.

- Es-tu au courant que normalement tu es censée te pincer toi !

- Alors tu es vraiment là ?

Il m'embrasse, j'imagine que c'est sa réponse.

Ni une, ni deux je lui monte dessus.

Il est ici ! Enfin ! Je ne veux plus perdre de temps, je l'embrasse avec tout l'énergie qu'il me reste et entreprend de lui enlever ses vêtements.

Ouais, je ne sais pas d'où me sort autant d'audace.

Toutefois ça a l'air de lui plaire. Nos mains se perdent et nos soufflent se mêlent. Je ne sais plus où commence son corps ni où finit le mien. Etrangement, exposer ma nudité ne me gêne pas. Tout semble tellement naturel, sa douceur me touche. Et ses mains aussi.

- Ambre... ? chuchote-t-il.

Je lui fais signe de continuer.

- J'ai envie de toi.

J'en ai la chaire de poule, je plonge mon regard dans le sien et je me noie dans son expression. Il y a tant d'amour et de soulagement, il se met littéralement à nu ce soir, il n'y a plus aucune barrière. Il a lâché son masque froid, sans émotion et je vois enfin son vrai visage. La peur de se faire attraper par Eurynomos a disparu, plus aucun danger ne plane au dessus de nous. Du moins, jusqu'à la prochaine fois.

Je suis tellement excitée, j'en veux plus et plus vite. Ce qu'il ne tarde pas à me donner.

Alors qu'il est au dessus de moi, son corps épouse parfaitement le mien, son souffle s'accélère, des vagues de douleurs et de plaisir se succèdent. Pour la centième fois cette année, j'ai l'impression de mourir, mais de plaisir cette fois-ci.

Puis il s'allonge près de moi, je pose ma tête sur son torse, son odeur est une vraie drogue. Je ne veux plus aller nul part, j'ai trouvé ma place. Si seulement nous pouvions rester ainsi pour l'éternité. Nos corps vibrent encore de ce qu'il vient de se passer. Tout ceci m'a vidé de mes forces, je me sens partir. Pourtant j'aimerais profiter de lui avant qu'il ne décide encore de s'enfuir. Peut être est-ce seulement un rêve, j'ai fantasmé de ce moment tellement souvent que mon cerveau aurait crée une fausse réalité.

Ses mains me serrent plus fort et il dépose un baiser sur mon front. Non, c'est bien réel.

- Dors, je ne partirai plus.  

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