Partie 51

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JE NE SUIS PAS MORTE !!

Il me soulève dans ses bras et quitte cette salle maudite. Ne pouvant pas bouger, je suis obligé de regarder le plafond. Au bout de ce qu'il paraît être une éternité, nous sortons enfin du bâtiment. Le soleil se lève, le vent sur ma peau est une bénédiction, la douleur s'apaise petit à petit.

Ash me dépose délicatement sur un coin d'herbe. Ses yeux dégagent une immense tristesse, cette vision me brise le cœur.

Il se met à me tripoter.

Euh... C'est pas vraiment le moment.

Ah non il cherchait mon portable. J'entends ses doigts voler sur l'écran. Puis il appelle la police, donne notre adresse et se rallonge à côté moi.

Sa main caresse mes cheveux jusqu'à ce qu'un bruit de sirène l'alerte. Il me donne alors un dernier baiser et s'en va.

Un homme habillé en noir se penche au dessus de moi. Il prend mon pouls et se tourne vers son collègue.

- Elle est morte.

MAIS NON BORDEL.

Il m'amène dans une ambulance, durant le trajet, les deux secouristes parlent de leurs femmes, alors que je suis déclarée morte à côté d'eux. La douleur a définitivement disparu, je peux même bouger les extrémités de mes doigts. C'est une fois arrivé à l'hôpital que je peux enfin bouger les yeux et bouger les lèvres.

Un médecin s'approche de mon brancard.

- Que s'est-il passé ? Demande-t-il.

- Un appel anonyme nous l'a signalé. Elle était déjà morte.

Le médecin daigne enfin me jeter un regard.

- Vous êtes des incapables ! Vous voyez bien qu'elle n'est pas morte ! Emmenez-la au bloc, tout de suite !


Je me réveille dans une chambre stérile et blanche.

- Ambre !

Ma mère m'assaille.

- Comment te sens-tu ?

- Où sommes nous ? Je demande.

- A l'hôpital. D'après les médecins tu es morte durant plusieurs heures. Que s'est-il passé ?

Je m'assois, une migraine me tombe dessus. Comment me suis-je retrouvé ici déjà ? Ah oui.

- Où est Ash ?

- Encore lui ?! Tu ne le reverras plus. C'est lui qui t'as fait ça, pas vrai ?

Si seulement je pouvais lui expliquer. Lola peut, peut être m'aider !

Le corps sans vie de ma meilleure amie me revient soudain en mémoire.

- Où... Où est Lola ?

J'ai tellement peur de sa réponse.

- Dans la chambre d'à côté, elle s'en sortira avec seulement quelques égratignures. Paul a eu un peu moins de chance, le pauvre garçon a reçu de très mauvais coups, il devra marcher le restant de ses jours avec une canne.

Et dire qu'il souhaitait faire de la natation son projet professionnel. Au moins ils sont tout les deux en vie.

Je rabats les couvertures et balance mes jambes d'un côté du lit.

- Ambre que fais tu ? Tu n'as pas le droit de quitter ton lit, tu es encore trop faible.

Elle n'a pas tort, je ne me suis même pas encore lever complètement que je sens la pièce tanguer autour de moi.

- J'ai besoin de les voir.

- Pas tout de suite, le médecin a dit d'attendre quelques jours.

Sur ces mots un homme plutôt grand, les cheveux grisonnants, entre dans ma chambre. Il tient un bloc de feuille qu'il consulte avant de lever la tête vers moi.

- Et bien, voilà qu'on est réveillé. Comment vous sentez vous ? Me demande-t-il tout en braquant une lumière sur mes yeux.

- Bi... Bien. Je dois aller voir mes amis.

Il range sa petite lampe dans l'une de ces poches.

- Je crains que vous deviez prendre votre mal en patience. Tout m'a l'air en ordre. Avez vous du mal à respirer, des nausées ?

- Non je ne crois pas.

Il range ses mains dans chacune des poches de sa blouse et me fixe.

- Vous êtes un cas spéciale Mademoiselle Paris. Je ne saurai pas expliquer comment vous vous en êtes sorti, mais une chose est sur, quelqu'un là haut veille sur vous.

Un peu bateau comme phrase.

- Je suppose oui.

- Très bien, je vous conseil beaucoup de repos. Mangez bien, dormez et tout rentrera dans l'ordre.

- Merci beaucoup Docteur, lui dit ma mère aux bords des larmes.

- Ce n'est rien Madame.

Juste avant de sortir, il se retourne.

- Ah oui j'avais oublié ! Les forces de l'ordre veulent vous parler. Ils passeront d'ici quelques heures.

La panique me serre la poitrine. Comment vais-je expliquer tout ça.

- Repose-toi ma chérie. Nous verrons ça tout à l'heure.

Je me couche et remonte la couette sur ma tête. 

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