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Tous les vikings étaient réunis autour de l'énorme cercle creusé dans le sol, où combattaient férocement les deux chefs de tribu.

Newt quant à lui, rangeait ses deux épées dans leurs fourreaux dans son dos pour ensuite déplier son arc. Il avait escaladé un rocher plat légèrement en hauteur par rapport à l'arène. Les cinq flèches qu'il avait gardées allaient lui être utiles pour attirer l'attention d'Ajax. Il voulait le tuer. Il allait le tuer, pour ce qu'il avait fait à Aris. Il allait le tuer pour toutes ces filles qui n'ont rien demandé et qui sont livrées aux Damnés comme de vulgaires objets. Il allait le tuer parce que sinon, ils tueraient Thomas et sa tribu qu'il avait juré de protéger.

Il saisit une flèche, banda son arc et en décocha une qui atterrit dans l'épaule de « son » chef à la barbe brune imposante. Puis une autre, dans son bras, puis les trois dernières dans son dos. Il réajusta sa capuche sur sa tête et, rangeant son arc, il sauta d'un bond dans l'arène.

Il adorait cette sensation de voler, de planer, de vide sous lui. Il ferma les yeux pendant quelques secondes et les ouvrit juste avant d'effectuer une roulade qui amortit grandement sa chute et lui permit de finir debout, entre celui qui l'avait banni et l'autre qui avait indirectement tué celui qu'il considérait comme son frère.

« Ce n'est pas ton combat ! vociféra le Myrakien au garçon encapuchonné en se relevant.
- Comment Mors Rubrum ? Comment ils sont arrivés jusqu'ici ? PARLE ! hurla Ajax.
- La première expédition ratée, ce n'était pas les Ailes d'or qui nous avaient attaqués, mais moi qui avais tué les Damnés afin d'exposer mon plan aux Myrakiens. Depuis deux ans, mes « esclaves » et les tiens, qui travaillaient à la forge, fabriquent des armes bien trop fragiles pour tes soldats, dit Newt en parant la hache à l'aide de son poignard. Tes catapultes sont inutilisables, et pourtant toi, Francis, tu ne l'as jamais remarqué pendant les raids de dragons, trop occupé à regarder le ciel à la recherche d'un Furie Nocturne. Il faut dire que tes hommes ne sont pas très entraînés, il n'étaient pas bien compliqués à tuer, lâcha finalement le blond en passant derrière Ajax.
- Pardon ? Qu'est-ce que tu as dit ! Comment je m'appelle ?!
- Francis ! s'amusa à dire le blond. »

Il avait surpris une conversation entre Sauvage et Ajax, et il avait entendu son véritable prénom.
Il frappa l'arrière de son genou, afin que le viking descende d'un étage. Il cala sa jambe autour du cou du Damné qui gesticulait dans tous les sens, et roula, entraînant au passage Ajax. Pendant cette roulade, Newt a saisit les trois derniers doigts du grand gaillard et les lui a cassés.

Cette technique venait d'Aris et de son laniste. Auguste la lui avait montrée et Aris avait soumis quelques idées pour la parfaire, comme briser des os en profitant de la position de faiblesse de l'ennemi.
Ajax se reprit rapidement et projeta violemment Newt contre le mur. Il gémit de douleur en retombant sur le ventre dans le sable.

Thomas se rongeait les ongles. Il avait remarqué que Newt ne faisait pas très attention à ses blessure au torse et à son dos. Il ne pourra jamais battre Ajax dans cet état.

Erik souriait, le gringalet l'avait déjà bien aidé en brisant quelques doigts, il n'avait plus qu'à finir le boulot. Il se jeta en hurlant sur son rival de toujours, et réussit à lui entailler le biceps. Cependant, il termina exactement comme son fils, face contre sable.

Newt, qui s'était relevé, esquiva de peu le poignard qu'Ajax lui avait lancé. Il lui renvoya rapidement et saisit le second qui pendait à sa ceinture. Le Damné chargea, à la viking, tandis que Newt esquivait et lui plantait son poignard dans le dos. Il fit glisser son arme le long de la colonne vertébrale de son ennemi mais ne vit pas arriver le coup de poing dans le ventre qui l'envoya de nouveau saluer les limites de l'arène.

Trust - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant