Trust - Newtmas

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Newt atterrit lourdement sur le sol et quelque chose lui lécha le visage. Il ouvrit doucement les yeux et croisa un regard émeraude.

« Krokmou ! s'exclama le blond en s'agrippant au cou de son meilleur ami. »

Ce dernier ronronna en frottant sa tête contre celle de l'humain.

« Tu m'as manqué... Je ne savais pas que tu... vous nous aviez suivis, corrigea Newt en voyant tous les autres dragons s'avancer pour le saluer. »

Il donna une caresse sur la tête de chacun d'entre eux avant d'observer plus précisément son dragon.

« Qu'est-ce... Ton aileron, souffla le dragonnier. Un dragon blessé à la queue est un dragon cloué au sol. Un dragon cloué au sol est un dragon mort, récita-t-il en grimaçant. Ne bouge pas, je vais prendre des mesures. »

Il s'approcha de la blessure de son ami et constata que la coupure était propre et nette. Il copia les mesures sur une feuille et réalisa rapidement un croquis de la prothèse qu'il allait créer pour que son ami puisse voler.

« Je vais relier l'aileron à une selle grâce à un mécanisme et on verra pour voler tous les deux, expliqua le blond au dragon qui sautait partout à l'idée de voler avec son ami. Je dois rentrer mon grand. Déjà qu'ils ne me font pas confiance, il ne faudrait pas casser le peu que j'ai si jamais ils veulent s'en sortir contre WICKED. J'ai entendu parler de cette tribu sur l'île des Damnés. De ce qu'on y racontait ils auraient plus de mille guerriers. Je ne voudrais pas que mon peuple disparaisse à cause d'eux. J'ai entendu dire qu'ils faisaient des expériences sur leurs guerriers et prisonniers... soupira Newt. »

Le Furie se blottit contre le torse du gladiateur tout en tournant autour de lui en grognant doucement.

« Je sais, c'était court et inattendu comme visite, mais j'essaierai de venir le plus souvent possible. Je te le promets mon grand. Et je tiens toujours mes promesses, dit Newt en se relevant. »

Il escalada facilement la petite falaise de laquelle il était tombé grâce au trou causés par l'érosion de cette dernière et rentra au village alors que la nuit tombait doucement sur l'île.
Aussitôt, Thomas et tous les jeunes le rejoignirent.

« Newt ! On a cru que tu t'étais perdu ! s'écria le brun en le serrant dans ses bras. »

Le concerné se tendit presque aussitôt, fermant les yeux, supportant la douleur que lui provoquait sa cicatrice. Malgré leurs différences physiques et d'âge, Aris et Thomas se ressemblaient fortement au niveau du caractère et de leurs actions.

« Newton, commença Gally alors que Thomas se détachait du blond. Je ne t'en veux pas. J'ai peut-être eu la peur de ma vie, mais je ne t'en veux pas. Même devant un dragon je n'ai pas eu une frousse pareille. T'es terrifiant comme type ! s'exclama-t-il en frissonnant. Enfin pas toi. Enfin si mais... L'autre toi ! Je veux dire, quand t'étais prêt à me tuer, c'était pas toi. Et quand Thomas t'a appelé, t'as tout lâché et tu m'as regardé. Et je n'ai plus vu cette rage de vaincre mais de la peur dans ton regard. Je ne l'ai dit à personne, à part eux, dit-il en désignant le groupe de jeunes qui l'accompagnait. Tu as le droit d'avoir peur, d'avoir des moments de faiblesse. Je sais pas ce que t'as vécu pendant cinq ans mais ça a pas dû être facile. Tu as gagné mon respect en revenant sur cette île, où tu as été banni, sans pour autant tenter volontairement de te venger. Je regrette ce que je t'ai fait quand on était enfants. Mais je suis sûr que tu vas prendre le dessus et contrôler la chose qui te fait peur, termina Gally en tournant les talons. »

Les jumeaux le suivirent alors que Newt restait là, bouche ouverte et bras ballants, tout comme Minho et Thomas.

« Un dragon a dû le frapper, lâcha le brun.
- C'est biologiquement impossible de changer d'avis sur une personne après un coup causé par un repti...
- C'était une expression Minho ! le coupa Thomas en planquant la paume de sa main contre son front. »