Trust - Newtmas

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Thomas vit le visage de Newt se fermer et son corps se raidir.

« Parce que ça vous intéresse maintenant ?
- Newton... Je me suis toujours inquiété-
- Ne me mentez pas ! le coupa le blond alors qu'il commençait à trembler.
- Je suis déso-
- PARTEZ ! hurla-t-il. »

Voyant que son père ne bougeait pas, il saisit le vase de fer empli de fleurs et lui jeta à la figure. Le vase tapa son casque de viking, l'eau se déversa sur lui et les fleurs vinrent se coincer dans sa barbe.
Newt paniquait totalement. Il tremblait comme une feuille au vent, n'arrivait pas à calmer sa respiration et surtout... Il pleurait. Des larmes coulaient le long de ses joues.

« Newt... Shhh, murmura Thomas en le prenant dans ses bras. Tu as le droit d'avoir peur de lui après tout ce qu'il t'a fait mais ne te retiens pas de pleurer. Les larmes sont pour le cœur ce que l'eau est aux poissons. Elles sont indispensables...
- Il ne réfléchit pas, il va tous vous tuer si il n'agit pas contre WICKED, articula le blond avec difficulté entre deux respirations saccadées.
- L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cette raison que le présent nous échappe. Tu es occupé par l'avenir de la tribu, par ton passé hors de l'archipel et ici. Il croit que tu es encore le petit garçon qu'il a banni alors que c'est faux. N'y pense plus s'il te plaît, répondit le brun en massant le cuir chevelu du banni. »

Une fois persuadé que le blond était calmé, le viking déposa un petit baiser sur le front de ce dernier. Newt ferma les yeux, profitant de ce contact avant de sécher ses larmes et de se lever. Thomas prit son poignet et s'occupa de la blessure de son ami. Le sang séché sur son bras ne semblait pas le gêner alors l'Anderson ne dit rien, se contentant de désinfecter la plaie avec un cataplasme de Gothi. Il banda le poignet du blond et se redressa, observant sa propre main bandée.

« Je te rejoins dans l'arène, fit Newt. Tu peux retirer le bandage, mais ne te sert pas de ta main tout de suite.
- Tu vas m'apprendre alors ? A me battre comme toi ? s'exclama le brun. »

Le gladiateur se contenta de hocher la tête et enfila son armure une fois le viking parti. Il saisit ses deux lames et les plaça dans leurs fourreaux dans son dos. Il dissimula un poignard dans chacune de ses bottes, en plaça un dans sa ceinture et sortit de sa hutte. Il se dirigea vers l'arène et observa les lourdes portes qui longeaient les murs. Il savait que derrière chacune d'entre elle, un dragon d'une race spécifique se reposait. Erik était trop stupide pour changer ses habitudes.
Thomas arriva enfin, et observa longuement l'armure du blond. Il la trouvait jolie, très travaillée et elle n'avait pas l'air de le gêner dans ses mouvements.

« Premièrement, tu vas devoir oublier ce que les vikings t'ont appris. Donc foncer dans le combat comme un idiot sans réfléchir, la hache en l'air, tu oublies. On m'a appris à réfléchir où porter les coups. Les plus grands sont plutôt lents donc vise la partie haute du corps en priorité. Les plus petits sont rapides, cherche à endommager les jambes. Ils seront ainsi moins rapides et tu pourras facilement les atteindre.
- Bien.
- Tu dois considérer ton arme comme l'extension de ton bras. Tu dois la manier comme tu manierais ton bras, déclara Newt. Peux-tu te servir de ta hache à une main ou non ? »

Le brun secoua négativement la tête, la posant au sol. Dans une grimace, le gladiateur saisit de sa main droite l'une de ses épées et la lui tendit. Il n'avait jamais prêté ses armes à quiconque, sous aucun prétexte mais Thomas était le seul qui lui faisait pleinement confiance sur cette île et qui semblait vouloir apprendre des choses.
Il aperçut du coin de l'œil que tous les jeunes étaient accoudés à la rambarde, ainsi que quelques adultes dont les parents de Gally, Gustave et ceux de Thomas.

« Chaque attaque de ton adversaire va te permettre de riposter à moins qu'il soit plus vif que toi et ferme l'angle ouvert.
- Comme tu le faisais contre Gally lors de ton duel, s'exclama le brun.
- Peut-être, admit Newt qui ne se souvenait pas vraiment de ce duel à cause de l'intervention de l'Absence. »