Trust - Newtmas

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Newt immergea tout son corps dans l'eau pour laver ses cheveux et ressortit quelques secondes plus tard, passant une main dans ses cheveux.

« Pose ta question Thomas, soupira le blond. »

Thomas écarquilla les yeux, saisissant une serviette qu'il avait amené et commença à sécher les cheveux de son ami.

« Comment c'était la-bas ? l'interrogea le brun. »

Newt se raidit, fronçant les sourcils. Il semblait fouiller dans sa mémoire afin de répondre au viking.

« Horrible. Compliqué. Les premiers jours je crois que je suis tombé malade à cause du changement brusque de température. J'ai quitté le Nord dans un bateau de marchand et je suis arrivé dans le Sud où il faisait une chaleur étouffante. J'ai été acheté par un laniste, maître de gladiateurs, qui a voulu voir mes talents de combattants. Le problème était que je ne savais pas me battre. Alors j'allais dans l'arène entre deux manches d'un combat important. On nous nommait les provocators. Je ne savais pas comment je sortais vivant de ces combats, mais peut importe la carrure de l'adversaire, je finissais avec son sang sur les mains. Quand je retournais près du laniste, il me torturait parce que je lui avait désobéis. Parce que j'avais combattu avec l'arme dans la main gauche. Il a même essayé de me faire oublier comment combattre, qui j'étais pour que je sois comme tous les autres. Je n'avais pas peur de mourir. J'avais peur d'oublier. D'oublier d'où je venais, ce que j'avais vécu. On m'a souvent répété que ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Alors je ne voulais pas oublier toutes les fois où mon père me hurlait dessus. Je ne voulais oublier tous les coups bas que Gally m'avait fait. Je ne voulais pas oublier les raids de dragons que je foutais en l'air. Je ne voulais pas oublier qui m'avait banni et pourquoi. Alors j'ai commencé à apprendre à manier l'épée de la main droite et pendant les combats, je me servais de mes deux mains. Auguste ne pouvait rien dire, je combattais aussi de la main droite. Alors il a demandé à ce que je devienne un Dimachère, un combattant qui se sert de deux lames. Il a négocié pour que je puisse avoir un bouclier, et c'est là que j'ai commencé à gravir les échelons. C'est là que j'ai commencé à douter à cause de l'Absence. C'est là que j'ai acheté Aris. Puis... raconta le gladiateur.
- T'es pas obligé de tout le dire Newt. Ça me suffit amplement, dit le viking vouant que le dragonnier cherchait ses mots. »

Newt le remercia d'un regard dans lequel Thomas se perdit presque automatiquement.

« Du coup tu sais si il y a des dragons sur Myrak ? demanda le brun en secouant la tête sous le regard amusé du blessé.
- Bien sûr. Ils me suivent, déclara le blond.
- Tu penses que je pourrais les voir ? s'exclama Thomas.
- Si tu n'as pas d'armes sur toi, imposa le banni.
- Mais et toi tu les prends bien ! s'indigna le brun.
- Ils me connaissent depuis longtemps, ils me font confiance. Il ont pris l'habitude de me voir avec mes armes. De plus elles sont faites de fer de Gronk donc techniquement ça provient d'eux. Demain on part à la chasse. Le matin on ira les voir et on revient un peu avant l'heure du dîner avec du gibier. Ça te va ?
- Je suis partant ! s'écria le viking.
- Va prévenir Erik, demanda Newt qui s'appuya sur les bords de la baignoire pour se hisser hors de l'eau. »

Il était dos à Thomas, qui semblait obnubilé par le postérieur rebondi du blond, ce dernier saisit la serviette utilisée pour sécher ses cheveux et la noua sur ses hanches avant de se tourner vers le viking. Les yeux du brun remontèrent vers les abdominaux bien tracés du banni, puis ses pectoraux barrés par la cicatrice pas vraiment guérie, et enfin ses yeux sombres qui le fixaient. Il avait ce petit rictus collé au visage, ce rictus moqueur.

« Eh bien, c'était... inattendu, rit Newt.
- Tu t'exhibes devant moi aussi ! Puis tu as mûri, t'as plus le même corps qu'il y a cinq ans Newt ! Là tu... tu...
- Je ? dit le blond en croisant les bras sur sa poitrine dans une grimace.
- T'es devenu un homme. Un très bel homme. Musclé, intelligent. Très bien foutu en plus de ça, rougit le brun. »