Trust - Newtmas

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« Je veillerai sur lui durant mon temps libre, s'exclama Thomas.
- Tu devras sortir pendant qu'elle change ses bagages. Aïe ! jura le forgeron de plus belle. Ses bandages oui bah ça va l'ancienne ! répliqua-t-il et esquivant le bâton de la vieille.
- Mais qui le surveillera pendant que tu ne seras pas là ? le questionna le père du blessé.
- Minho ? Hors de question que Gally mette un pied ici, il va le tuer je pense. Sinon eh bien... Minho tout simplement, dit le brun en haussant les épaules.
- Bien. Je redoute la réaction de Janson quand le petit se réveillera, mais je ferais en sorte qu'il ne cause pas trop de problèmes, soupira le chef en sortant. »

Thomas décida de rentrer dans la hutte afin de commencer sa surveillance. Il observait le visage angélique du garçon inconscient qui avait sauvé la vie de son père au péril de la sienne.

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Ça faisait maintenant dix jours que Thomas surveillait le blond, ne s'absentant que pour aller en mission. La plupart du temps Gothi lui amenait à manger quand il était temps de soigner Newt. Il allait manger en bas pendant qu'elle était à l'étage. Dix jours que son ami dormait. Dix jours que le sauveur dormait. Dix jours que Thomas n'avait pipé mot. Dix jours qu'Erik n'avait pas mis les pieds dans cette hutte. Dix jours qu'Alby passait ses journées à la forge sans dire un mot à son plus vieil ami qu'était le chef.

« On s'inquiète beaucoup pour toi tu sais. Gothi t'a mis une chemise bien trop ample pour ton mince corps l'ami. Elle devait appartenir à l'un des vikings qui sont partis. Tu l'as tué, tu as libéré tous les esclaves de l'emprise d'Ajax Newton. Ils peuvent vivre leurs vies sans avoir à obéir à un tyran, fit le brun en regardant le torse de son ami se soulever régulièrement.
- Pas tous... répondit le blond d'une voix rauque. »

Thomas écarquilla les yeux, ne s'attendant pas à ce que le gladiateur se réveille aussi vite. Il descendit prendre un verre d'eau et remonta rapidement afin de le lui donner. Il avait envoyé quelqu'un chercher Gothi mais préférait veiller sur Newton. Le brun fut étonné de voir que ce dernier observait la pièce puis posa son regard sur lui sans la moindre expression sur le visage. Pas d'étonnement, de surprise, de colère. Rien. Jusqu'à ce que Gothi n'arrive ils se sont simplement regardé, l'un n'osant bouger de peur de la réaction de l'autre, l'autre ne voulant pas briser ce contact visuel qu'il avait tant convoité depuis des années.
En entrant dans la pièce, Gothi fit sursauter les deux garçons si brusquement qu'elle eut un petit rire silencieux. Elle s'approcha du blessé en ordonnant aux medjack, les médecins qui aidaient l'Ancienne, de chasser Thomas de la pièce. Elle leur a ordonné dès leur apprentissage de ne divulguer aucune information à qui que ce soit sur les blessés. Elle savait donc qu'ils ne diraient à personne à propos de l'imposant tatouage qui ornait le dos du blond.

D'un signe de la tête, elle désigna le garçon réveillé et les medjacks le saisirent par les épaules et le redressèrent. Gothi retira son bandage, nettoya la plaie, appliqua un nouveau cataplasme, lui fit un nouveau bandage et lui fit boire un breuvage de plantes médicinales.

« Ce n'est pas encore cicatrisé, il faudra que tu restes tranquille pendant un moment, lança le premier.
- Tu devras boire ça tous les matins. On va prévenir celui qui veille sur toi pour qu'il vérifie, fit le second avant de sortir. »

Gothi se tourna vers Newt et lui fit comprendre avec un geste que son secret était bien gardé. Dès que la guérisseuse ainsi que les medjacks sortirent, Thomas entra en trombe dans la pièce. Il partit s'asseoir sur la chaise qu'il avait amené près du lit du blessé et plongea son regard dans celui fuyant du blond.

« Newton...
- Tu aurais dû me laisser là-bas, maugréa le blond.
- Mais tu serais mort ! riposta Thomas.
- Justement ! s'exclama Newt.
- Écoute, je sais que c'est dur parce que le village était pour ton bannissement...
- Je suis au seul endroit où je ne suis pas censé être ! le coupa le gladiateur. De plus, les villageois vont avoir d'autant plus peur de moi étant donné que le petit gringalet incapable de tenir une arme s'est transformé en machine à tuer ! s'énerva-t-il. »