Chapitre 3 : Stoick

1.1K 69 37
                                    

Harold se réveilla dans une pièce sombre. Il était sous forme humaine et enchaîné à un mur. Sa première pensée fut pour sa moitié :

-Astrid ! s'exclama-t-il, paniqué à l'idée de l'avoir perdu.

-Thor soit loué, tu es réveillé, répondit une voix féminine près de lui. Ça va ?

Il tourna la tête sur la gauche mais malgré ses efforts, il ne parvint pas à percer l'obscurité.

-Je vais bien, assura-t-il. Et toi ?

Il mentait évidement. Il ne sentait même plus son bras. La plaie avait arrêté de saigner mais était profonde et même pas nettoyée. Il avait peur qu'elle s'infecte mais ce n'était pas la priorité maintenant.

-Ça va, répondit Astrid.

-On est ici depuis combien de temps ? demanda Harold.

-Je ne sais pas. Je me suis réveillée il y a environ une heure et personne n'est venu.

Le cerveau d'Harold tournait à cent à l'heure. Il était enchainé au mur par les poignets, les bras écartés, exposant son torse et donc son cœur à quiconque viendrait ici. Ses pieds étaient enchainés entre eux et les chaînes étaient beaucoup trop lourdes pour qu'il puisse lever les pieds pour déchausser l'attache qui retenait ses poignets du mur à coup de talons.

Bref, il était coincé. Et peu importe la volonté qu'il utilisait, il n'arrivait pas à se transformer.

Astrid, à ses côtés, sentit les ondes vibrantes qui émanaient d'Harold alors qu'il essayait désespérément de se transformer.

-Ne t'épuise pas, c'est impossible, dit-elle. Ils ont bloqués nos transformations. J'ai déjà essayé.

-Mais comment ?

-Je ne sais pas... Peut-être que le coup qu'on a reçu quand ils nous ont assommés a détraqué nos pouvoirs ?

Harold ne répondit pas et soupira. L'inquiétude l'envahit soudain quand il pensa à son fils, ce petit dragonneau âgé de trois jours à peine.

-Et Didrik ?

-Je...je ne sais pas..., répondit plus faiblement Astrid.

Harold serra les paupières et baissa la tête, ses mèches brunes cachant ses yeux. Il tendit le bras, tentant de trouver la main d'Astrid. Ce qu'il réussit. Il la serra dans la sienne.

-On va le retrouver Astrid, je te le promets, assura-t-il.

-Comme c'est mignon, fit soudain une voix forte et beaucoup trop familière à leurs goûts.

Immédiatement, les deux changèrent d'humeur et passèrent en mode défensif.

-Vous ne reverrez jamais ce dragon minable ! poursuivit la voix.

-Fait attention à ce que tu dis, prévient Harold d'une voix menaçante. Tu parles de notre fils !

-Votre fils ? Ce dragon déformé ? Je vois que les mutants se reproduisent !

Harold sentit la colère monter. Il savait qu'Astrid bouillait tout autant. Didrik n'était pas déformé ! Il était simplement...différent. Mais Harold et Astrid avaient appris que la différence n'était pas une faiblesse ou un défaut. Au contraire, elle était une force. Car être différent était synonyme d'être unique. Et Didrik était unique.

-Pourquoi tu fais ça ?! cracha Harold. On ne t'a rien fait ! Et Didrik non plus ! Pourquoi est-ce que tu t'acharnes à t'en prendre à nous ?!

DragonsWhere stories live. Discover now