Chapitre 5 : Dilemme

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Astrid entendit Harold gémir de douleur. Pourquoi ? Elle ne le savait pas.

-Harold ? Tout va bien ? demanda-t-elle.

Elle se tapa le front mentalement. Tout va bien ? Evidemment que tout n'allait pas bien ! Ils étaient enfermés dans les prisons de leur propre île, enchaînés à un mur, affamés, blessés et sans aucun moyen de sortie. Rien n'allait bien.

-Ç-ça va, répondit Harold.

Elle savait qu'il lui mentait. Elle ressentait les ondes de douleur qui émanaient de lui, plus forte qu'aucune auparavant et sa voix transpirait le mensonge. Harold n'avait jamais été doué pour mentir.

-Dis-moi la vérité s'il te plaît, ordonna-t-elle.

Harold soupira, autant de douleur que d'abandon. Il ne voulait pas se disputer avec Astrid. Pas maintenant et dans ces conditions.

-L'autre jour, commença-t-il. Quand ils nous ont découverts. Je voulais les retenir pour vous faire gagner du temps. Mais Stoick m'a blessé au bras avec son épée. Je crois que c'est infecté. En tout cas, ça fait mal.

-Quoi ?! s'exclama Astrid. Mais pourquoi tu ne m'as rien dit ?!

-Qu'est-ce que ça aurait changé ? répliqua Harold.

Elle ne sut que répondre. Oui, qu'est-ce que ça aurait changé ? Absolument rien. Mais elle lui en voulait tout de même d'avoir gardé une si importante blessure pour lui-même.

-Il faut qu'on sorte de là, dit Astrid. On ne peut pas continuer à attendre un miracle.

-Et comment tu veux qu'on sorte Astrid ? demanda Harold. Je sais que je te l'ai promis mais...il n'y a aucun moyen de s'en sortir. On n'arrive même pas à se transformer. Tu as dit toi-même que tu pensais que le fait qu'on soit à l'intérieur d'une montagne dans la roche et sans ouverture vers le ciel nous en empêchait.

-Je sais, répondit Astrid. Mais il y a forcément une solution.

Astrid réfléchissait, réfléchissait, réfléchissait, encore et encore mais rien ne lui venait.

-Ecoute, reprit doucement Harold après un moment. Si les dieux ont décidé que notre place n'était plus sur Midgard, je veux que tu saches que, malgré le passé, tu es la chose la plus merveilleuse qui me soit jamais arrivée et que je t'aime.

Astrid sentit les larmes monter à ses yeux.

-Je t'aime aussi, répondit-elle.

Elle serra la main d'Harold dans la sienne avec force.

-Les rois du monde ? demanda Harold.

Elle rit faiblement.

-Les rois du monde, répéta-t-elle.

•••

-Les gars ! Hé, les gars ! Oh les mutants !

Harold et Astrid se réveillèrent en sursaut. Ils se figèrent en sentant la présence de Rustik, juste devant eux.

-Qu'est-ce que tu veux Rustik ? fit Astrid, tentant de paraître menaçante.

-Ok, alors déjà, tu me parles pas comme ça, la reprit Rustik. Je suis pas ton chien. Et ensuite, fermez-là !

Harold et Astrid échangèrent un regard perdu.

-Dépêche-toi Rustik ! fit une voix, plus lointaine.

-Oui, bon, ça va, je fais ce que je peux, grommela le Jorgenson.

Harold sentit avec effarement les mains de Rustik sur son poignet. Un tintement de serrure retentit. Le bras droit d'Harold était libre.

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