Chapitre 17 : Eclaircissement

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Harold bougea doucement, tapi dans les fourrés, tel le plus redoutable des prédateurs. Il ne faisait aucun bruit, était plus discret qu'une ombre.

La noirceur de la nuit était à son avantage. Il était dans son élément.

Ses yeux restaient fixés sur sa proie. Il observait chacun de ses mouvements et déplacements et s'adaptait en conséquence.

Cela faisait presque une heure qu'il la traquait. Il n'allait pas la rater.

Il plissa les yeux quand elle s'arrêta, stoppant tous les autres. Elle braqua son regard sur les buissons autour d'eux, les scannant tour à tour. Elle allait bientôt arriver au sien.

Il se ramassa sur lui-même, prêt à bondir. Dès que le regard de sa proie se posa sur lui sans le voir, il surgit de son buisson avec agilité et saisit les épaules de sa proie avant de s'envoler.

En contrebas, les Vikings protestaient, lançant des bolas et tirant des flèches vainement. Il était déjà hors de portée.

Entre ses pattes, sa proie se débattait.

-Lâche-moi, démon ! hurlait-il.

Il dégaina son épée mais quelque chose percuta la lame si violemment qu'il la lâcha. L'arme tomba dans les méandres de la forêt en dessous.

Harold tourna la tête à sa droite et sourit en voyant Astrid, volant près de lui. Elle avait tiré une épine pour empêcher Stoick de le blesser.

Le Viking se débattait de toutes ses forces, mais Rustik, sur le dos d'Astrid, lui asséna un violent coup de gourdin improvisé avec une branche. Il s'évanouit sur le coup.

•••

-Vous l'avez attaché ? interrogea Varek.

-Les mains liées dans le dos avec des lianes, assura Harold. T'inquiète pas que j'ai bien serré.

Il capta le regard de Varek.

-Quoi ? Il nous a pourchassés pendant cinq ans en essayant de nous tuer ! Tu veux que je fasse quoi ? Je vais quand même pas le laisser libre de ses mouvements !

Varek leva les yeux au ciel devant la réaction de son nouvel ami.

Au fur et à mesure que les jours étaient passés, les six Vikings s'étaient rapprochés. Ils étaient à présent tous amis.

-Venez, on va le réveiller et lui parler, fit Varek en se dirigeant vers le fond de la grotte, où Harold avait attaché Stoick.

•••

Le chef de Beurk se réveilla en sursaut. On lui avait jeté de l'eau glacée au visage. Sympa comme réveil.

Il se braqua immédiatement en voyant les traîtres de Beurk devant lui. Il voulut dégainer son épée mais se rendit compte que ses mains étaient liées et qu'il n'avait plus son épée.

-J'ai une seule et unique question, dit Harold. Pourquoi tu fais ça ?

-Parce que vous êtes des traîtres, des mutants, cracha immédiatement Stoick.

Harold fronça les sourcils. Contrairement aux autres fois, Stoick avait l'air d'avoir répondu comme un robot, comme s'il avait préparé sa réponse à l'avance.

-Ce ne sont pas des traîtres et vous le savez, intervint Varek, laissant Harold méditer sur sa réflexion. Ils n'ont pas eu le choix.

-Et c'est pas cool ce que vous faites, renchérit Kranedur. Pas cool du tout.

-Je n'ai pas de leçon à recevoir de traîtres ! répliqua Stoick. De traîtres mutants qui plus est !

-On. Est. Pas. Des traîtres ! s'exclama Harold. Mais c'est pas possible, je vais devoir le dire combien de fois ! C'est ta faute si on nous considère comme des traîtres ! Tu aurais pu nous aider mais tu as préféré nous chasser ! Je me suis fait chasser de chez moi par mon propre père à quinze ans ! Tu imagines ce que je dois ressentir ?!

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