Chapitre 14 : Œuf

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-Milady attention ! s'exclama Harold en voyant une flèche arriver droit sur elle.

Il se précipita et s'interposa, se protégeant en même temps lui-même avec ses ailes. La flèche transperça la membrane recouverte d'écailles noires et Harold lâcha un grognement de douleur.

Tout avait pourtant bien commencé. Ils étaient partis en exploration, voulant s'éloigner un peu de Beurk pour passer du temps ensemble dans un autre cadre que celui de l'île dont ils avaient été chassés.

Mais Stoick les avait encore retrouvés. Et les avait attaqués. Encore.

En voyant qu'il s'était pris la flèche qui lui était destinée à sa place, Astrid adressa un regard meurtrier au Viking qui l'avait tiré. Elle ouvrit la gueule et cracha une gerbe de magnésium, les faisant tous reculer. L'herbe s'enflamma rapidement.

Elle décolla et, Harold entre ses griffes, s'éleva dans le ciel.

-Pars dans l'autre direction, lui intima Harold.

Elle ne discuta pas et s'enfuit dans la direction opposée de Beurk.

•••

-La flèche a transpercé ton aile Harold, tu ne peux pas voler pour l'instant, commenta Astrid en observant la plaie de son petit-ami.

Ils étaient finalement rentrés sur Beurk. Astrid n'avait pas pu s'occuper plus tôt de la blessure d'Harold. Elle avait volé sans relâche, d'abord dans la direction opposée de Beurk et avait ensuite fait demi-tour, au-dessus des nuages, une fois qu'elle était sûre d'avoir entraîné les Beurkiens sur une fausse piste.

La flèche avait percé un trou dans l'aile d'Harold. Et n'ayant pas d'ailes en étant humain, il ne pouvait pas se retransformer s'il voulait guérir.

Astrid nettoya la plaie qui saignait et appliqua une pommade cicatrisante sur l'aile, sur le dessus et également sur le dessous de l'aile. Elle ne pouvait pas mettre des bandages, elle fit donc un cataplasme avec la pommade.

-Ça va mieux ? demanda-t-elle.

Il hocha la tête et tira une boule de plasma dans la cheminée pour réchauffer la hutte.

Il soupira et posa la tête sur le sol. Astrid le regarda avec des yeux tristes avant de se transformer pour être capable de discuter avec lui. Elle s'allongea près de lui et d'instinct, il déplia son aile au-dessus d'elle. Elle savait qu'il allait faire ça, aussi s'était-elle allongée à sa droite, là où son aile n'était pas blessée.

Elle se blottit contre lui et tous deux se mirent à ronronner.

C'était plutôt une scène étrange à voir, considérant leur différence de taille. Mais ils n'y faisaient pas attention. Premièrement car il n'y avait personne pour les voir et deuxièmement parce qu'ils étaient bien ainsi et qu'ils n'avaient pas l'intention de bouger.

-Pourquoi est-ce qu'il s'obstine à nous traquer Astrid ? demanda doucement Harold après un moment à n'avoir écouté que le bruit des buches qui craquaient dans la cheminée. Ça fait bientôt cinq ans.

-Je ne sais pas Harold, répondit Astrid. Tu sais combien il hait les traîtres. Et pour lui, nous sommes des traîtres. Mais qu'il continue à essayer de nous tuer alors que cela fait cinq ans qu'on s'échappe sous ses yeux, je ne comprends pas.

-Ça doit être son côté Viking, supposa Harold.

-Son côté Viking ? Son entièreté Viking tu veux dire ! Qu'est-ce qu'il pourrait bien être d'autre qu'un Viking ?

-Je ne sais pas... Mon père ?

Astrid se rendit compte de son erreur.

-Je... Désolé Harold, je ne voulais pas...

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