Chapitre 2

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Il y a sûrement un truc qui cloche chez moi, parce que je n'ai jamais réussi à me concentrer sur quelque chose pendant plus de trente secondes — et encore, quand je me force. Alors, rapidement, je me suis mise à détester les cours. Rester assise plusieurs heures sur une chaise sans bouger, à écouter un mentor réciter son laïus interminable et intéressant, chaque jour, très peu pour moi ! Pourtant, j'ai essayé de m'accrocher, au début du niveau 1, alors que je venais à peine d'intégrer Foxfire. Mais rien à faire : je mourais d'ennui quoi que je fasse et peu importe la matière étudiée.

J'ai vite pris l'habitude de sécher, trouvant chaque fois de nouvelles excuses, puis laissant finalement tomber les explications. J'ai fini par devenir totalement indifférente aux remarques de mes professeurs, à mes notes atteignant tout juste les 85% nécessaires, et aux reproches de mes parents, qui évidemment avaient finis par en être informés. Bien sûr, l'accumulation des retenues ne me faisait pas particulièrement plaisir, mais bon ; au moins ma vie était un peu moins morne. 

Je marchais sans but depuis une bonne dizaine de minutes. Malheureusement, il n'y avait pas non plus grand choses à faire lorsque l'on séchait. L'année venait juste de commencer, et déjà je n'en pouvais plus. Si Astrale avait été avec moi, on aurait certainement fini par courir en rigolant dans les couloirs ou à se donner des gages débiles, mais ma meilleure amie avait préféré assister à son cour préféré, je cite : "L'Univers !".

J'ai toujours trouvé ça amusant, par rapport à son prénom. Astrale adore l'astronomie, même si elle n'a jamais réussit à mémoriser entièrement les cartes immenses que nous donne chaque année Sire Astin.

- Qu'est-ce que tu fais là ? s'étonne une voix à ma gauche.

Je me retourne en sursautant, préparant mentalement une série d'excuses pour expliquer ma présence dans ce couloir, bien après le début des cours de l'après midi. Lorsque je tombe nez à nez avec un garçon blond, aux yeux bleus me fixant avec curiosité, je me détends quelque peu. Il doit me prendre pour une idiote, maintenant qu'il m'a vu m'effrayer pour si peu.

- Je... Rien d'intéressant, je bredouille en sentant mes joues s'enflammer.

Ce n'est pourtant pas mon genre de rougir, mais ses yeux plongés dans les miens me mettent mal à l'aise, sans que je puisse vraiment en expliquer la raison.

Le garçon hausse un sourcil, amusé.

- Tu es en niveau deux, non ? me demande-t-il en pointant du doigt mon uniforme. C'est plutôt rare d'en croiser dans les couloirs.

- Et toi tu es en niveau quatre, et ce n'est pas rare d'en croiser, je lui réponds, retrouvant mon sarcasme.

- Parce que tu as l'habitude de sécher ?
Je sens dans sa voix une ironie assez irritante, qui me donne une légère envie d'aller lui demander d'aller brouter avec des mammouths, mais évidemment, je me retiens. La politesse avant tout.

- Excuse moi, mais je n'ai aucune idée de qui tu es. Par contre, j'aimerai passer. Salut !

Politesse, n'est-ce pas ?

Je m'éloigne à grand pas, troublée d'avoir ressenti autant de gène. Ma réaction était sans doute disproportionnée, mais j'avoue avoir un peu paniqué. Je suis déjà loin de lui lorsque que je l'entends siffler, sans cacher son rire. Un rire clair et contagieux, soit dit en passant.

- T'es pas comme les autres filles, dis donc !

Je me tourne vers lui, les bras croisés.

- Parce qu'elles sont comment, les autres filles ?

- À mourir d'ennui. Non, sans rire ! " Regarde ma belle robe ! Et regarde mes beaux ongles ! Oh, et tu as vu mon gloss ?"

J'éclate de rire devant l'imitation parfaite de la voix de l'elfe la plus insupportable que je connaisse.

- Toute les filles ne sont pas comme Biana Vacker, tu sais ?

Biana Vacker est, comme son nom l'indique, une Vacker. Ce qui, apparemment, lui donne le droit d'agir comme une véritable princesse égocentrique et égoïste. Toujours collée à son frère et populaire à en mourir, je n'ai jamais réussie à apprécier cette fille.

- Ah bon ? s'étonne le blond, dont j'ignore toujours le nom. C'est vrai que depuis qu'elle m'a relooké de force, j'ai tendance à mettre toutes les filles dans le même panier, désolé.

- Tu es ami avec elle ?, je m'étonne. Il retombe directement dans mon estime... Moi qui commençais à l'apprécier.

- J'en oubli les bonnes manière, s'exclame-t-il en se tapant le fond avec sa paume. Je m'appelle Keefe, enchanté !

- Et moi Kora, je lui réponds en serrant la main qu'il me tend, presque à contre cœur. Kora Withers.

- Pour répondre à ta question, continue-t-il, Fitz est mon meilleur ami... Alors disons que je côtoie Biana assez régulièrement.

Il passe sa main dans ses cheveux, déjà décoiffé, dans un geste qui semble être un tic, mais qui est surement calculé au millimètre près. Il me fixe de son regard enfantin, la tête légèrement penchée sur le côté.

- Tu n'as pas l'air de beaucoup l'aimer.

- Biana ? Oh, tu sais...

- Je vois.

Je souris franchement, tout en tentant de calmer mon cœur qui s'affole anormalement dans ma poitrine. Il est bien trop beau pour toi, siffle une voix dans mon esprit.

- J'ai le droit de rêver, non ?

- Pardon ? De quoi tu parles ?

- Fais pas attention, je parle à mon cerveaux.

Il semble légèrement perplexe. Il fronce les sourcils, me dévisageant. Gênant...

- Tu vois, quand je dis que tu n'es pas comme toutes les filles ! Enfin, rassure moi...

- Pas de panique, je suis la seule à être aussi bizarre.

- Bizarre, ou intéressante ?

- Désolée, mais tes phrases de dragues à deux balles ne marchent pas sur moi.

Sauf que si, évidemment, elles marchent. Je suis plus rouge qu'une tomate et mon cœur résonne dans mes tempes. Comment un garçon que je connais à peine peut-il me faire autant d'effet ?

Je suis coupée dans ma réflexion par le bruit aiguë du carillon, annonçant la fin des cours. D'ici quelques minutes, les prodiges déferleront dans les couloirs, en direction de la salle d'étude, pour y passer une heure, censée servir pour faire ses devoirs.

- Je vais devoir y aller, dis-je, sans cacher la déception qui perce dans ma voix.

Sans attendre la réponse de Keefe, je m'éloigne dans le couloir, un poids étrange pesant sur ma poitrine.

- Au fait, Kora ! Cri-t-il par dessus le brouhaha qui résonne désormais dans toute l'académie. Sèche les cours quand tu veux, c'était un plaisir de faire ta connaissance !

Je lui réponds par un immense sourire, puis me retourne rapidement pour dissimuler mes joues cramoisie.

C'était un plaisir pour moi aussi, Keefe.

Bonsoir ! Alors, je sais pas trop si certaines personnes vont lire ce nda, que j'écris vraiment looongtemps après ce chapitre.

J'ai de publié cette histoire l'année dernière, mais au final, j'ai eu envie de lui redonner vie.

Je vais donc faire une grosse grosse grosse réécriture, améliorer cette histoire mais surtout lui donner un caractère plus personne, plus « a moi ». Bien sûr, je vais quand même rester fidèle à l'univers de Gdcp, mais avec certains éléments un peu différents.

Enfin.

Vous allez bien voir ;)

En tout cas, j'espère vraiment que cette réécriture vous plaira, j'aimerais bien connaître votre avis... bref. C'est parti.

(1100 mots, le 08.05.19)
-> mis à jour le 25.10.20

Kora - Fanfiction Gardiens des cités perduesWhere stories live. Discover now