Chapitre 32

877 102 131
                                    

Je fixe le ciel, bleu et sans nuages. Puis soudain, un oiseau noir passe juste devant mes yeux, suivit d'une nuée d'autre corbeaux. Je me retourne lentement. Le sol est couvert de d'oiseau, qui s'envolent par vagues noires. Le ciel n'est plus du tout bleu. Il est noir. Noir encre, pas comme un ciel étoilé, pendant la nuit. Je sais bien qu'aucune lumière doré ne va venir l'éclaircir. Un frisson glacé me parcours l'échine. Mes jambes se dérobent sous moi, et j'ai dû sauter, car je me trouve désormais dans une grotte au bord de la mer. Le ciel n'est plus envahis par les nuées d'oiseaux, mais blanc. Oui, blanc. Sans aucune réelle teinte, sans saveur : mort. Je laisse errer mon regard autours de moi. La grotte est d'une pierre grise, rongée par l'humidité et l'érosion. Des stalactites pendent du plafond, et tente de créer des colonnes de pierre avec les stalagmites qui s'étendent vers elles. Sous mes yeux, le temps s'accélère, et les masses rocheuses se rejoignent, dans une sculpture à présent immortelle. Je me sens alors glisser, et me retrouve à genoux dans une flaque d'eau, qui s'étend jusqu'à la mer.

Je me noie. Je n'arrive pas à nager, un poid m'entraîne vers les abysses. Je me débat. Je hurle. je hurle son nom. À l'infini. Je hurle au ciel incolor de me sauver, de La sauver, mais l'eau s'engouffre dans mes poumons. Ma vue se brouille. Et je me regarde couler telle une pierre sans vie. Deux yeux me fixent de leurs teinte violettes.

- Tout est de ta faute, alors ? Tu te brises...

Je tends la main dans un geste impuissant vers la fillette aux deux nattes rousses.

- Je suis désolée, tellement désolée...


⨑⨑⨑


Je m'appelle Kora Cirlys. J'ai treize ans. Je ne suis pas brisée. Je dois me calmer. Deux prodiges que je connaissais sont morts il y a quelques jours. Je suis aller à leur plantation hier. J'ai fais un rêve. Non, un cauchemar. Ce n'était pas réel. Je suis vivante. Tout va bien.

Je fixe mon regard au plafond, en tentant de reprendre mon souffle. Ce n'était qu'un stupide rêve, je dois juste réussir à m'en convaincre. Mes draps sont collés à mon corp par la sueur, je tente de m'en dépêtrer avec difficulté. Une fois hors de mon lit, je titube jusqu'à la fenêtre pour l'ouvrir. Les yeux fermés, je savoure la fraîcheur de l'air. Une fine couche de neige commence à s'amasser sur l'appui de la fenêtre, me gelant les doigts. Ma robe légère ne m'empêche pas de frissonner dans l'air du soir. Ou du matin, je ne sais pas vraiment. Je meurs d'envie de sortir courir dans la neige, mais une part de ma raison me persuade de rester au chaud. Je réalise alors que j'ai cours le lendemain : la plantation des errants de Dex et Sophie ne les ont pas annulés. Je n'ai aucune envie d'y aller, surtout si c'est pour y trouver des visages de déterrés.


⨑⨑⨑


J'ai dû regagner mon lit hier soir, car c'est là que je me réveille. Ma fenêtre est restée ouverte, par contre. Sur au moins un mètre de longueur, le sol de ma chambre est parsemé de givre.

J'enfile mon uniforme froissé, sans tenter de le lisser. Je jette ensuite un coup d'œil désintéressé à mon reflet dans le miroir de la salle de bain : j'ai les cheveux complètement emmêlés.

Je les attache en queue de cheval sans les coiffer, avant de descendre au salon. À la vue de mon petit déjeuner, une envie de vomir me prend.

- "J'ai pas faim, finalement", dis-je à ma mère.

Elle me répond par un regard inquiet, mais je suis déjà en train de remonter l'escalier.

Je suis éblouie par la lumière du soleil à mon arrivé à Foxfire. Puis tout s'enchaîne devant mes yeux, comme si je n'étais que la spectatrice de ma vie. Dame Alina nous déclame un discours vide, puis Sir Conley nous donne un cours de sport sans aucune conviction. À la pause déjeuner, la plupart des prodiges ne font que tripoter leur nourriture, et je fixe le vide durant toute la dernière session. Depuis mon arrivé à l'académie, tous les bruits me parviennent étouffés, comme si je me trouvais dans une bulle.

Je me trouve facilement une place pour l'heure d'étude, tout au fond  de la salle. Je jette mon sac par terre, et croise simplement les bras devant moi. Je n'ai pas sommeil, malgré mon insomnie de la nuit dernière. J'ai juste envie de rentrer chez moi, de passer à la cabane pour voir si une éventuelle lettre de mon cousin s'y trouve, puis essayer de m'occuper. Une ombre s'agite dans l'angle de mon chant de vision. Je rassemble mes forces pour tourner la tête, qui me paraît lourde comme du métal. 

La silhouette floue d'une fille blonde se dessine parmi les tâches de couleurs qui forment la pièce. Pendant un très court instant, je crois que c'est Sophie, avant de voir ses yeux bleus océan qui me fixent avec anxiété.

- "Astrale", je souffle.

Elle agite les lèvres, mais aucun sons n'en sort. À moins que sa voix soit noyée dans cette amas de sons, de bruissements, d'éclats de voix. Je ne perçois plus le monde de la même manière qu'avant. En fait, c'est comme si tous les bruits avaient la même intonation.

- "Kora !"

La voix de ma meilleure amie me fait sursauter.

- "Tu devrais rentrer chez toi, j'ai l'impression que tu es malade."

Je tente d'hocher la tête, mais une migraine aiguë me déchire le crâne. Je grogne de douleur. L'espace d'un battement de cil, je ne vois plus que du noir, puis les couleurs affluent de nouveau.

- "Kora, je vais..."

C'est les derniers mots que j'entends avant de sombrer dans l'inconscience.








...

À votre avis, qu'arrive-t-il à Kora ?

Avis ici

Je précise que l'impression qu'a Kora m'est déjà arrivé, mais je vous raconterai ça peut-être une autre fois...😏

Sinon, qu'est-ce que vous faîtes pour les vacances ??????

Et aussi, j'ai eu une idée^^ Proposez en commentaire des prénoms (ou vos propre noms), que je donnerai à de future personnage... ^^

Je prépare aussi un concours pour la fin du Tome 1, mais je ne sais pas vraiment quoi faire comme thème...

Et aussi ! Aller TOUS signer la pétition dans la bio de Manaka00 pour signer la pétition !!!!!

Kora - Fanfiction Gardiens des cités perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant