Chap 3

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Je frotte frénétiquement mes vêtements en pestant contre Rebecca. Cette sale peste n'a même pas prit la peine de s'excuser après avoir roulé une énorme pelle au fils d'Émilia.

— Tu devrais te calmer Maxence, tu vas déchirer le tissu, rit Laura en posant une main sur mon bras.

Je soupire d'agacement en lâchant le tee-shirt. Après m'être douchée, avoir nettoyé mon corps, m'être parfumée et avoir changé de vêtements, j'étais partis frotter ardemment mes habits souillés par les excréments.

— Que s'est-il passé exactement ma chérie ?

Elle caresse doucement ma tête, posant un regard maternel sur moi. Laura avait toujours été là. Âgée d'une soixantaine d'années, elle s'était occupée de moi lorsque ma mère et mon père n'avaient pas pus remplir ce rôle. Je hausse les épaules.

— Rien, je te l'ai dit. J'ai trébuché sur du crottin...

Son regard sous entends qu'elle ne me croit pas, mais elle n'insiste pas. Au contraire, elle va même jusqu'à me prendre mes vêtements pour s'occuper de les décrasser.

— Vas te coucher, il se fait tard.

Elle dépose un baiser sur mon front avant que
je ne remonte dans ma chambre. La fatigue s'éprend de moi lorsque je m'allonge sur mon lit. Le matelas, plus que confortable, incite mes paupières à se fermer. Ma dernière pensée avant de sombrer dans les ténèbres est pour Rebecca que je maudis. Cette fille ne s'en tirera pas comme ça.

***

Après avoir nagé quelques longueur dans la piscine et avoir prit le soleil, je consulte mes réseaux sociaux en vérifiant le nombre de like et de commentaires. Mes followers ne cessent de croître grâce aux photos de paysages que j'ai posté. Je consulte mes messages et ouvre celui de Nicoles, une amie de Londres :

Nicoles : Whoua ! Le Montana c'est de la balle ! Il faudra que je viennes y faire un tour... tu t'es remis au cheval ?

Je réponds hâtivement à son message avant d'observer les autres.

Williams : Pourquoi tu ne poste plus aussi souvent ?

Max : Le réseau est pourri ici...

D'autres messages affluent auxquels je réponds du mieux que je peux. Avant de fermer l'application, je prends une photo du paysage en prenant soin d'y afficher mes jambes balzane et ma piscine. Je ne suis pas narcissique, tout le monde fait ça maintenant. Cette communauté me permet d'avoir la sensation d'être entourée. D'avoir des amis.

— Max !

Je me redresse et aperçoit Laura près de la porte vitrée.

— J'ai besoin que tu aille faire une course urgente...

Je me lève du transat et vais à sa rencontre.

— Tu ne peux pas y aller ?

— Je ne demanderai pas si ce n'était pas le cas ! Prends la voiture que ton père a laissé, et tiens ! Voici la liste des courses.

— De l'avocat ? Du cyanure ? De l'huile de ricin ? Tu compte tuer quelqu'un ?

Laura me tapote gentiment la tête avant de me donner les clés.

— Il me manquait quelques trucs et je ne peux pas y aller pour le moment. N'oublie pas de t'habiller !

Je grogne avant de monter dans ma chambre. Sortir ne me dérange pas. C'est de faire face aux gens qui me gêne. Je n'ai pas envie de les côtoyer, de demander mon chemin et de passer pour la petite nouvelle du coin un tantinet paumée ! J'enfile rapidement un short taille haute que j'associe a un bustier blanc avant de chercher une paire de sandales. Une fois prête,je redescend en prenant soin de m'emparer de mon iPhone et de ma sacoche.

***

Je gare la voiture sur le parking et descend en plaçant mes lunettes de soleil sur le nez. Les rayons du géant jaune réchauffe ma peau tandis que je m'approche du panneau communautaire. Le plan m'indique les commerces les plus proches. Je me dépêche de trouver le centre commercial et tombe sur une sorte de supérette.

Je parcours les rayons en me saisissant de tout ce qui est sur la liste. Une fois à la caisse, je demande :

— Vous n'avez pas de cyanure et d'huile de ricin ?

L'énorme vendeur me jette un regard condescendant avant de répondre dans un grognement :

— Pharmacie p't'etre...

— Merci...

J'emporte les courses, les déposes et fait un tour à la pharmacie. Rien non plus. Il me conseille de commander par internet. Je soupire. Déjà qu'il n'y a aucun magasin digne de ce nom, ils pourraient au moins vendre n'importe quel article !

Je m'apprête à rentrer lorsque j'aperçois un bâtiments aux teintes rouge brique portant l'inscription Bibliothèque Municipale. L'envie soudaine d'y faire un tour me saisit. Je laisse donc le véhicule pour aller me cultiver.

Le calme qui règne à l'intérieur et l'odeur si particulière des livres chatouille mes narines. Lorsque je voyageais, les livres étaient toujours une façon à moi de me consoler. Ils étaient ma seule compagnie. Celle qui ne m'abandonnerait pas.

Je parcours les rangées de livres en caressant les ouvrages, un fin sourire aux lèvres.

— Tu me suis partout ma parole, dit une voix grave que je parviens à identifier.

Mon regard se pose sur Ugo, assis à même le sol. J'hésite entre lui lancer un regard mauvais ou l'ignorer. Oui, parce qu'il faut savoir qu'après que sa petite-amie m'est poussée dans le crottin, la seule chose qu'il a fait fut de se moquer.

— Je ne savais pas qu'il y avait un cerveau capable d'analyser et de comprendre un livre là-dedans, je réplique.

Il secoue la tête moqueusement, comme si j'avais dit quelque chose d'idiot. Je l'ignore et l'enjambe mais il me saisit la cheville et me fait tomber.

— Putain, mais c'est quoi ton problème ?! Je lui crie en m'écartant.

— Silence ! Ordonne la voix de la bibliothécaire non loin.

Ugo sourit moqueusement pendant que je m'assois en face de lui, un regard meurtrier au visage.

— C'est une habitude chez toi de tomber.

— Et toi d'aider à la chute.

— Ah non, la première c'était Rebecca. Je t'avais prévenu...

Je hausse un sourcil sans comprendre. Quel imbécile celui-là. Pour qui se prenait-il ?

— Je t'avais dis que tu jouais avec le feu...

— Hein ? Attends, t'as cru que je te draguais ?

Je pars dans un rire moqueur en lui lançant un regard de pitié. Sérieusement, il s'est prit pour qui celui-là ? Dieu ? Son visage se ferme automatiquement devant mon air espiègle. Je crois que je l'ai vexé. Tant mieux, il l'a bien cherché.

Je me relève afin de le laisser seul, mais avant de disparaître de sa vue il me dit :

— Ne reviens pas au centre.

— Pourquoi ?

— Ne reviens pas, c'est tout.


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Je reviens avec un plus petit chapitre cette fois !

À votre avis, pourquoi Ugo ne souhaite pas qu'elle revienne ?
Que fera Maxence ?
Est-ce qu'elle se vengera de Rebecca ?
S'inscrira-t-elle au club ?

Tant de questions sans réponses 🙊

Ruby ❤️

Le RanchWhere stories live. Discover now