Chap 19

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L'ennui prends peu à peu possession de mon corps pendant que je bronze au soleil. Depuis hier soir je ne fais strictement rien hormis réponses aux ordres de la mégère. Du dictador.

Je lâche un soupir bruyant avant de jeter un coup d'œil à mon smartphone.

Aucuns messages. Ni appels.

Merci papa. Vraiment. Tu n'es jamais là quand j'ai besoin de toi. Et mes « amis » qui ne m'ont rien dit depuis hier. Après le message de July je n'ai rien reçu. Merci pour votre soutien...

— Vous rangerez la cuisine.

Je relève la tête vers la mégère et réponds narquoisement :

— Je n'ai pas déjeuner.

— Je m'occupe de vous, c'est votre façon de me remercier.

Je lâche un rire ironique avant de fixer le bassin devant moi. Oui, bien sûr, je suis son enclave aussi !

— Mlle ?

Je lâche un soupir monstrueux avant de me lever et de traîner les pieds jusque dans la cuisine. Je m'accoude au bar en bois et sort le téléphone de ma poche.

Max : Papa ! Il faut qu'on parle. Perkins est horrible, je passe des vacances enfermées entre 4 murs. Réponds ! 🙏🏻

Je continue d'avoir le regard rivé sur l'écran tactile de mon iPhone et soupir avant de le ranger. Je n'aurai pas de réponse pour le moment.

J'observe la cuisine et la range tout en grommelant. Je ne comprends pas pourquoi je dois y mettre de l'ordre alors que je n'y ai rien fait. Lorsque tout est finit, j'ouvre le frigo et en sort une boîte de lait. Je me sers un verre avant de l'engloutir tranquillement en jetant des regards par la fenêtre.

La chaleur que dégage le soleil et la brise légère qui vient faire bouger les brindilles d'herbes me donne envie de courir jusqu'au centre. Sauf que je ne peux pas. Parce que l'autre harpie me retiens prisonnière de ma propre maison.

***

— Allô ? je dis, toute excitée.

— Comment vas tu ma chérie ?

Un mince sourire se dessine sur mes lèvres tandis que l'espoir renaît. Mon père est quelqu'un de conciliant, il a confiance en moi et je sais qu'il contrecarrera les plans du dictateur.

— Tes messages étaient un peu alarmant...

— Désolé papa, mais tu ne me répondais pas ! Mme Perkins m'a interdit de sortir de la maison sous prétexte que c'était trop « dangereux ». Papa, j'ai 17 ans c'est n'importe quoi !

Mon père inspire avant de répondre sur un ton calme :

— Elle m'a déjà mise au courant de la situation. Je comprends que tu penses que 17 ans te permet une plus grande liberté, mais ce centre est sous protection policière !

Je suis étonnée qu'il prenne son partie et je dois l'avouer, déçu et en colère. Il ne la connaît même pas ! Et je ne suis plus une enfant, non de dieu !

Je tente de lui expliquer la situation tout en appuyant sur le fait que cette folle dingue me retiens prisonnière dans ma propre maison. À y réfléchir... toutes les femmes qui m'approchent sont des folles dingues : Rebecca, Perkins... hormis July qui est quelqu'un de totalement censée.

Malgré tout, je n'obtiens que la permission de me rendre au centre-ville. Et j'ai beau supplier, je ne parviens pas à le convaincre. Bon... j'ai quand même obtenue la permission de sortir de la maison. Un grand pas...

Le RanchWhere stories live. Discover now