Chap 32

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Les lumières bleu et rouge du véhicule m'aveuglent tandis que je sens le canon de l'arme appuyer contre ma tempe. La peur fait palpiter mon coeur tandis que je retiens un haut le cœur.

Trois hommes en uniforme descendent du véhicule en pointant leurs armes vers nos ravisseurs. J'entends des bruits étouffés, l'angoisse parsemant mon champs de vision de mille points noir, les sons me parvenant comme un chuchotement.

— Vous êtes en état d'arrestation ! Lâchez vos armes ou nous tirons !

— Si vous approchez, nous descendons les deux gamins !

Je ne sais pas qui prononce ces paroles, à vrai dire j'ai l'impression que je vais perdre pieds. J'ai tellement peur que je souhaiterai presque tomber dans les pommes pour éviter d'assister à ce qui va se produire.

Ugo me murmure quelque chose.

Je n'entends rien. Seul le contact de ses lèvres et de son souffle au creux de mon oreille m'indique qu'il se tient tout près de moi.

Mon champs de vision bascule alors dans le noir complet.

***

— Max !

J'entends une voix grave. Étouffée. Comme si j'étais dans l'eau et que les sons me parvenaient par fragments.

— ...veille toi !

Qui ose me sortir de ma torpeur mortelle ?

Je tente de bouger mes doigts, d'ouvrir les yeux, de parler.

Le noir se dissipe peu à peu alors que la voix me somme de revenir.

J'ouvre les yeux doucement pendant qu'une lumière jaune m'aveugle. Je pousse un grommellement.

— La princesse se réveille enfin ?

Cette voix agaçante... je la reconnaîtrai entre mille. Je grommelle une fois de plus, tentant de lui asséner un coup.

J'entends son rire alors qu'une main me saisit le poignet.

— À peine réveillée que tu essaye déjà de me frapper ? C'est pas très gentil ça... tu devrais plutôt m'embrasser.

— Ferme là Ugo ou je t'en colle une ! je réplique en me redressant.

Mes yeux se sont enfin habitués à la lumière. Je suis dans une chambre d'hôpital, encore vêtue de mes affaires de la veille. Ugo se tient assis sur un siège bleu, près de mon lit. Personne d'autre n'est présent hormis quelques lits vides.

— Statistiques du médecin : la patiente est en parfaite santé !

Il me lance un de ses regards moqueurs sans pour autant lâcher mon poignet.

— Tu as peur que je m'envole ?

— On sait jamais avec toi...

On se regarde en silence pendant quelques secondes avant qu'il ne se décide à me lâcher.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? je demande.

— Après que tu te sois évanouie comme une grosse...

Je le frappe sur le dessus du crâne, le sommant de se taire. Pas besoin de me rappeler que j'ai perdu pied !

— Je disais - sale monstre (il esquive ma seconde attaque) - que tu as sombré dans les bras de Morphée quand c'est devenu intéressant. Le ravisseur ne s'attendait pas à ce que tu glisse brutalement à terre, les policiers ont cru qu'il t'avais tiré dessus alors ils ont ouvert le feu. Les deux mecs qui nous tenaient en joug ont été grièvement blessé. David et Olivia ont tente de prendre la fuite, mais ils ont été intercepté par une autre voiture de flics. Tout est bien qui finit bien !

Le RanchWhere stories live. Discover now